Comment Dieu….

Comment Dieu a-t-il pu permettre cela ?
Certaines personnes en constatant les horribles tueries disent « comment Dieu a-t-il pu permettre cela ?
Ces gens ne connaitraient-ils pas l’histoire du monde ?
N’est-ce pas *au nom de Dieu* que les plus horribles boucheries ont été perpétrées ?
Faut-il leur rappeler, en France, la nuit de Saint Barthélémy ? Faut-il leur rappeler les croisades ? Les tortionnaires de l’inquisition ?
La disparition de la contrainte de partager le *fantasme* d’un ETRE SUPREME que ce soit autour des tables de repas, dans les écoles ou dans les politiques n’a peut-être pas encore réussi à empêcher que des tenants de l’obscurantisme « au nom de Dieu » ne perpètrent des crimes aussi horribles que les attentats du 11 septembre ou de VOLGOGRAD, mais ne peut pas en être tenue pour responsable.

Neige en vacances

Dès que tombent quelques flocons
Tout le monde perd la boule
Les adultes tournent en rond
Les enfants roulent des boules
Font bonshommes, des igloos.
Les jeunes deviennent fous.
Ils partent dans la profonde
Sans réfléchir une seconde:
Ne pas faire comme tout le monde
En hors piste qui les gronde ?
Après, bien sûr, l’avalanche
Que leur passage déclenche
Fera quelques macchabées
Ca n’y avaient pas pensé.
Pour plus de commodité
Des fainéants préfèrent
Glisser sur les bons chemins
Tant pis si une grand-mère
Risque de tomber demain
Sur la piste de glace lisse
Qu’ils ont ainsi préparée.
Ben voyons ! on est touristes
Un studio on a loué…
En vacances l’égoïste
Trouve à mal se comporter.

Voeux pieux

Voici venir le moment
Meilleurs vœux
Hélas ! Pieux
Souhaitez donc au mourant
D’aller mieux
Incessamment …

Censure

«Je ne partage pas vos idées mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous puissiez les exprimer» Voltaire

Ah ! Méfions-nous de la censure
Cette réaction d’impuissant
Des despotes et des tyrans
A confondre l’imposture.

Interdiction d’avortement?

C’est le retour de CHARLES QUINT
Sonnez clairons jouez trompettes
Le peuple peut pleurer en vain
Les cloches sonnent à tue-tête
Le moyen âge et ses fadaises
Par Rajoy revient à grands pas
Et il voudrait c’est le malaise
Toute l’Europe mettre au pas.

Pas de cadeaux pour les ânes?

Mes ânes se sont fait la malle
Où sont-ils encore partis ?
Je cherche, je ne vois que dalle
Dans le pré dans les taillis.
Bien sûr, maître condamnable
Ils n’ont pas eu de cadeaux
Pas d’avoine dans l’étable
Pas de carottes, pas de tourteau.
Z’ont bien senti que noël
Ce n’était pas pour les animaux
Alors se sont fait la belle
Pour dire « on en a plein le dos ! »

Instant de félicité

Je trainassais sur le trottoir
Elle surgissait des voitures
Une démarche agréable à voir …
« Avouez belle créature
Que vous veniez à ma rencontre »
De surprise un peu choquée
Elle fit d’abord montre,
Mais, la voyant interloquée,
Je lui slamai quelques vers.
Je ne voyais que ses beaux yeux
Aussi grands que l’univers
Je ne voyais que ses yeux bleus
Comme un ciel aux rêves ouverts .
Elle a posé un baiser
Comme un diamant offert
Sur ma vieille joue ridée…
Moment de félicité.

La vaisselle

Ma moitié est prévoyante…
Depuis que nous sommes ensemble, il est une tâche que jamais elle ne m’a disputée : c’est le lavage de la vaisselle.
J’ai toujours aimé ce que d’autres trouvent corvée. Même au temps où nous étions nombreux, j’ai toujours fait la plonge…
Les jours de fêtes, lorsque la maison est pleine, non d’enfants qui se chamaillent, mais de grands qui se prennent au sérieux, entre la poire et le fromage, j’aimais bien l’alibi de la première cuvée pour m’extraire du brouhaha, mais surtout des controverses dans lesquelles mon tempérament de feu risquait de jeter des flammes.
Bon ! c’est vrai, ces derniers temps, je ne m’en étais pas rendu compte, j’ai eu du mal à me lever au sortir de la table…
C’est pour cela sans doute que pour la première fois depuis quarante six ans de vie commune, un lave-vaisselle est entré dans la famille.

(à rapprocher de « la porcelaine 14 septembre 2011)

J’ai de la chance

Il faut le dire : j’ai de la chance
Des fils, des brus pleins de prévenance.
Des bisous et des gentillesses,
Sur ma barbe des caresses,
Les rires des plus petits
Que je chatouille à l’envi…
Les jours de fête en famille
Quand la maison de cris fourmille
Quand de la viande qui grésille
S’exhale l’odeur de rôti
On se sent comme au paradis !

Jeudi

Tant pis s’il fallait marcher
Dans la neige fraîche tombée
Avec des grosses galoches
Un casse-croûte dans la poche
Et un sac pour rapporter
Des bricoles qui vont manquer
Le jeudi dans mon enfance
Etait le jour du caté :
Sauter du lit tout en transe
J’allais voir ma dulcinée.
Il ne me reste des leçons
Que ma grande adoration.