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Archive pour novembre 2013

Elegante

Dimanche 10 novembre 2013

Qu’importe le monoprix

Le magasin pour prolétaires

Il est des êtres je l’ai appris

Bien nés quelque soit la galère.

Elle était noire de peau

Grande, svelte et attirante

Vêtements sobres, mais beaux

Tout est seyant sur élégante. 

Elle avait sublime aisance

Comme une noble de naissance.

Quand je lui slamai un poème

Elle ne parut pas surprise

Habituée à ce qu’on l’aime

Ou respectant ma propre guise.

Le royaume de kamelott

Samedi 9 novembre 2013

Le royaume de kamelott

S’est écroulé subitement

Le roi Arthur en ribote

S’est endormi un long moment

A son réveil dans la grotte

La boue montait inexorablement

Merlin sentant remplir ses bottes

Interrogea urgemment

Les augures de toutes sortes

Mais la magie à cet instant

Ne fournissait aucune escorte

Ni aucun apaisement.

De l’oreille au cerveau des élites morales…

Jeudi 7 novembre 2013

Serais-je sourd ?

Je n’ai pas entendu les élites morales ou religieuses ces temps derniers…

Certes, j’ai entendu un philosophe éructer contre le pape qui serait trop miséricordieux à l’égard des pauvres affamés qui cherchent au péril de leur vie à venir en Europe…MAIS…

Ces intellectuels si sourcilleux face au moindre mot antisémite(et, hélas seulement), ces religieux qui ont incité à manifester contre une loi, mais sont incapables de désavouer les excités qui s’en sont pris non au texte, mais à la personne de manière ignoble où sont-ils ?

Qu’ont dit le primat des gaules, l’archevêque de Paris, et tous nos philosophes : BHL Gluksmann Luc Ferry Comte Sponville… Quand, avec la bénédiction des adultes présents, une gamine a ignoblement insulté une ministre ? Combien de temps leur faut-il pour que l’horreur du symbole se manifeste jusqu’à leur cerveau ?

Ressemblance

Mercredi 6 novembre 2013

Sur ses épaules, ses cheveux

Ruisselaient en cascade de feu.

Des chariots en barricade

Formaient un encombrement

Elle cherchait dans la bousculade

A progresser calmement.

Je rêvais pour chanter aubade

De profiter de l’embuscade.

Ses yeux, un instant,

Mon regard ont croisé

J’ai su immédiatement…

Entre les caddies accumulés

Elle se glissa d’un geste frivole.

Elle me rappelait une enfant

Qui fréquentait mon école

Dans les jours… d’antan !

Les clients

Mardi 5 novembre 2013

Si comme certaine le clame

Les clients ne sont jamais contents,

Elle devrait bien cette dame

Ne pas les gêner pour autant.

Si c’est un libre service

Ce n’est point pour qu’un cerbère

Dont on ne comprend pas l’office

Vienne imposer ses repères.

Il y a des gens pressés

Qu’il faut bien sûr satisfaire

Mais ceux qui, attente  préfèrent

Pourquoi venir les ennuyer ?

S’ils ont choisi leur déesse (de caisse)

Ce n’est pas pour que l’on vienne

Les diriger qu’on les presse

Par mesure d’autorité vaine

A payer dans la tristesse

Quand c’aurait été la joie,

La  joie !

Les petits « cabots de quartier »

Lundi 4 novembre 2013

Au temps de mon service militaire, il était une catégorie de gradés particulièrement craints et détestés : les « petits cabots de quartier » ces caporaux qui croupissaient depuis des années dans le même grade faute de capacité à progresser, et qui défoulaient leur aigreur sur les « bleus » déboussolés.

Je croyais cette catégorie disparue depuis longtemps…A l’armée sans doute, mais elle a essaimé dans les entreprises : ces petits chefs inutiles qui cherchent à prouver leur existence en empoisonnant ceux qu’ils croient leur être subordonnés.

Oyez donc, braves gens ce qui me survint ce matin dans un hypermarché que j’ai déjà eu l’occasion de citer… Pas en bien pour la hiérarchie.

Il se trouve que, fréquentant cet établissement depuis plus de quinze ans, j’ai la plus grande admiration pour les « déesses de caisse » ces filles  souriantes, patientes et de plus , généralement jolies…

Repérant derrière une caisse une gentille fille là depuis longtemps, mais qui, au gré d’autres  activités exigées, est rarement à comptabiliser les courses, je me plaçai sur sa colonne pour attendre mon tour, échanger entre l’intromission de la carte et la frappe du code deux ou trois mots aimables…

Une dame s’approche et me demande de changer de colonne…Je n’ai rien contre la jolie et gentille demoiselle de la caisse désignée, mais…C’EST MOI LE CLIENT !!! …Je réponds donc qu’à mon âge, on a le temps d’attendre, que c’est un plaisir dont je ne veux pas me priver. Un peu pincée la donneuse d’ordre s’éloigne… Mais voilà qu’au moment où j’avais déposé la moitié de mes achats sur le tapis, elle survient et donne l’ordre à la caissière d’aller ailleurs… JE SUIS FURIEUX C’est tout juste si je ne suis pas parti en laissant tout en plan (après tout c’était encore leurs produits !) en protestant fort j’ai supporté l’autoritariste déplaisante.

Bon ! Etant donné la situation, je me suis dispensé de découper le code barre, en  laissant dans le caddie le sac de pommes de terre terreuse ce que je fais normalement pour éviter à la déesse de  nettoyer le tapis maculé de poussière(je me réjouis d’ailleurs à la pensée que cette poussière détériorera le tapis roulant_bien fait_ !) Quant au sac de 10 kilos d’engrais, au lieu de lui éviter la peine de le porter,  je me suis réjoui de la voir le manipuler.

Libre service ou pas???

Tempête

Lundi 4 novembre 2013

Quand le dieu thor s’est réveillé

Que sa colère a grondé,

D’un éclair éblouissant

A déchiré le firmament.

Tous alors ont frémi de peur

Ont blêmi de frayeur.

De sa main un ouragan

En tourbillon tout dévastant

Vint s’esbaudir sur la région

Qui ne fut plus que désolation.

C’est vrai, la nature me trahit

Samedi 2 novembre 2013

C’est vrai la nature me trahit,

Mais mon esprit, mais mon esprit,

A mille caresses toujours

Se plaît à penser nuit et jour.

Je sais que je n’ai plus la force

Des grands assauts, sept fois suivis

Mais ton splendide corps en morse

Par traits, par points serait ravi….

Problème d’aiguilles

Vendredi 1 novembre 2013

J’ai perdu mes aiguilles

Disait la petite fille

Je ne pourrai plus tricoter

De chandail pour mes poupées.

J’ai perdu mes aiguilles

Disait l’horloge

L’ouragan qui tout bousille

Les a arrachées de ma loge.

J’ai perdu mes aiguilles

Disait le pauvre sapin

Sous les bougies qui scintillent

Elles ont chu un beau matin.

J’ai perdu mes aiguilles

Disait la grande montagne

Elles  tombent comme quilles

Quand  le séisme les gagne.

J’ai perdu mes aiguilles

Disait la montre à cristaux

Les inventeurs qui babillent

Ont trouvé que c’est moins faux.

Mais voyons, où ces aiguilles

Se sont-elles réfugiées ?

Mais voyons, voyons, ces aiguilles

Qui a bien pu les voler ?

Le temps passe

Vendredi 1 novembre 2013

Le temps passe

Passe le temps

Je ne sais pas ce que j’attends.

Le temps passe

Passe le temps

Il s’imprime sur mon allant

Le temps passe

Passe le temps

Venu l’automne, parti printemps

Le temps passe

Passe le temps

Plus long derrière, plus court devant.

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