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Archive pour novembre 2013

Journée sans jus

Mercredi 20 novembre 2013

La neige est tombée dans la nuit
Toute mouillée lourde de pluie
Les arbres encore vêtus de vert
Ont succombé à charge d’hiver.
Les fils des poteaux rompus
Se sont trainés dans l’avenue.
Le pays s’est trouvé sans jus !
Sans jus ? Vivre on ne sait plus.
Plus de lumière, plus de PC
Plus de broyeur dans le WC
Plus de télé, plus de café,
Et le chauffage qu’est arrêté !
Le parc des ânes est effondré
Plus de courant pour les arrêter.
Les poules au fond du poulailler
Restent blotties à s’étouffer.
La cour pleine de branches cassées
Dans un désordre immaculé
Ne reconnaît plus ses arbres.
Nous avons pris les candélabres
Fait carburer la cheminée
Comme au temps des mémés.

Lèvres pincées

Mardi 19 novembre 2013

Accroupie dans le passage,
Elle laçait sa bottine
Ne bougez pas, jolie coquine
Je vais rêver qu’à mon âge
Une déesse à mes pieds
Peut se jeter…Peut se jeter.
Je lui ai slamé des poèmes
A la filée, toujours les mêmes.
Au bout de trois ou quatre vers
Certains souriaient d’indulgence
Ou me regardaient de travers
Lèvres pincées c’est ça la France.

Irresponsables

Mardi 19 novembre 2013

Bien sûr que ce peut être électoralement payant de prétendre que TOUS les journaux (sauf…) sont VENDUS à une certaine philosophie.
Bien sûr que ce peut être amusant de railler la mesure gardée par les journalistes pour développer les informations…
L’humour, cette manière soft, de prononcer l’imprononçable.
Bien sûr que ce peut être rentable de mentir effrontément… « Mentez ! Mentez toujours ! Il en restera toujours quelque chose » murmurait mon grand-père en lisant les tracts politiques.
Un article d’un grand journal, prétendait récemment que l’ETAT impose de dire SA vérité… Ah ! Bon ! Mais si c’était vrai, comment cet article a-t-il pu être publié ? ( J’ai le souvenir des pages blanchies par la censure des journaux de mon enfance)…Censure supprimée PAR QUI ?
Bien sûr que des nostalgiques du troisième reich, de Pétain, de l’OAS ont bien compris la leçon de leurs maîtres : accuser ! Accuser ! ACCUSER ! Pour que les gens qui « résonnent comme des tambours » trouvent des excuses à l’inadmissible.
Eh ! Bien ! Voyons ! Après avoir bien chauffé les esprits fragiles de cette « vérité » que les journaux sont les armes de vos « ennemis » comment ne pas trouver des excuses à l’intrusion par deux fois dans des locaux de presse d’un malade armé …Et au crime perpétré !
Bien sûr ! Les théoriciens du « tous vendus » sont absolument innocents dans cette affaire, et ils vont même, sublime geste, le dénoncer. Faux c…

Pathologique

Dimanche 17 novembre 2013

Je suis toujours stupéfait par la crainte pathologique de l’autre qui semble se développer.
Ce besoin de se cadenasser derrière des clôtures, des portails, des codes, des alarmes dénote un déséquilibre personnel : on ne prête jamais aux autres que ce qu’on sent qu’on serait capable de faire.
Pour moi, avant qu’il ne m’ait démontré qu’il est mon adversaire, mon ennemi ou mon agresseur, tout être est d’abord mon frère. Il me semblerait insultant de me méfier a priori …Lorsque j’enseignais dans la banlieue lyonnaise, ma voiture ne fermait pas.Elle n’a jamais été dégradée… même si, parfois, les pièces gardées au tableau de bord pour les caddies prenaient la poudre d’escampette… Il a fallu que je retourne dans mon village natal pour que, afin de me signifier que je n’étais pas le bienvenu (un traître ?) quelqu’un se charge, à deux reprises de dévisser subrepticement les écrous de ses roues.

Escapade

Samedi 16 novembre 2013

Cendrinette s’est échappée
Le poulailler pour Sa Grâce
Est vraiment trop étriqué
Il lui faut de grands espaces.
Que de viles roturières
Serviles pondeuses sans race
Se contentent de prières
En végétant dans leur nasse !
De salade en ver de terre
D’escargot en limace
Elle a rejoint la fourmilière
Pour un repas de rapace.

En quarantaine

Vendredi 15 novembre 2013

La soupière est malheureuse :
On l’a mise en quarantaine.
Elle est pourtant valeureuse :
Elle cuit toute la semaine.
Mais, hélas, avant-hier,
On l’a oubliée jusqu’au soir
Elle est salie au derrière
Encrassée de dépôts noirs.
Le produit qui la tapisse
Sent mauvais, n’a pas bon goût,
Il paraît que s’il se glisse
Sous le charbon, il le dissout.
Elle attend , pauvre punie
Cette action qu’elle devine
Pour retrouver sa face unie
Et rentrer dans la cuisine.

Encore un bouquet sur la route…

Jeudi 14 novembre 2013

Nouveau bouquet sur la route
Un ou deux morts encore sans doute.
Quand finira cette hécatombe
Quand les vitesses comme bombe
Deviendront-elles impossibles
Non par les conducteurs sensibles
Mais par le secours mécanique
De systèmes électroniques
Qui préviendront les collisions ?
Quand finira l’horrible vision
De corps en bouillie, en lambeaux
Parce qu’après cinq ou six « pernods »
Quelqu’un s’est pris pour Rambo ?
Tant de familles à pleurer
Parce qu’on a divinisé
Ce qui n’est qu’un moyen commode
De se déplacer dans le monde !

A la foire de Voiron

Mercredi 13 novembre 2013

A la foire de Voiron
Sur une estrade pour l’occasion
Des artistes en formation
Montraient à tous leur progression.
Moi qui n’ai pas besoin de scène,
J’ai accosté mille sirènes
Pour chanter leur beauté
Et voir leurs yeux s’enflammer.

A la foire de Voiron
Y avait des vaches, mais les moutons
On les trouvait hors des enclos :
Ils défilaient en troupeau.
Moi qui n’aime pas la cohue
J’ai cherché dans petites rues
Quelques vendeuses aguichantes
Pour leur servir blagues amusantes.

A la foire de Voiron
Dans le secteur des attractions
On s’écrase les arpions
On est serrés comme pions.
Moi qui ai des difficultés
A avancer dans la nuée
J’en ai quitté mes lorgnons
Pour avancer à …tétons !

11 novembre à Oyonnax

Mardi 12 novembre 2013

Ah ! ils ont bien dit ce qu’ils sont
Des nazillons ! Des nazillons !
En choisissant le lieu symbole
De la résistance folle
Face à la bestiale oppression
Des résistants de notre nation.
Ah ! ils ont bien dit ce qu’ils sont
Des nazillons ! Des nazillons !
Ces nostalgiques de Pétain
Et des politiques putains
Ouverts aux folies des SS
Encore plus bas que la bassesse.
Ah ! ils ont bien dit ce qu’ils sont
Des nazillons ! Des nazillons !

3 déesses en voiture

Lundi 11 novembre 2013

Elles étaient trois déesses
Calfeutrées dans une voiture
En apercevant leur joliesse
Je voulus tenter l’aventure.
Certes surveillées par duègne
Elles ne pouvaient manifester
Forme d’intérêt ni de gêne
Sans risquer d’être grondées.
Mais leur ayant offert poème
L’une d’elle subrepticement
M’a signalé qu’elle l’aime
Et j’en étais vraiment content.

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