Je suis toujours stupéfait par la crainte pathologique de l’autre qui semble se développer.
Ce besoin de se cadenasser derrière des clôtures, des portails, des codes, des alarmes dénote un déséquilibre personnel : on ne prête jamais aux autres que ce qu’on sent qu’on serait capable de faire.
Pour moi, avant qu’il ne m’ait démontré qu’il est mon adversaire, mon ennemi ou mon agresseur, tout être est d’abord mon frère. Il me semblerait insultant de me méfier a priori …Lorsque j’enseignais dans la banlieue lyonnaise, ma voiture ne fermait pas.Elle n’a jamais été dégradée… même si, parfois, les pièces gardées au tableau de bord pour les caddies prenaient la poudre d’escampette… Il a fallu que je retourne dans mon village natal pour que, afin de me signifier que je n’étais pas le bienvenu (un traître ?) quelqu’un se charge, à deux reprises de dévisser subrepticement les écrous de ses roues.
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