En quarantaine

La soupière est malheureuse :
On l’a mise en quarantaine.
Elle est pourtant valeureuse :
Elle cuit toute la semaine.
Mais, hélas, avant-hier,
On l’a oubliée jusqu’au soir
Elle est salie au derrière
Encrassée de dépôts noirs.
Le produit qui la tapisse
Sent mauvais, n’a pas bon goût,
Il paraît que s’il se glisse
Sous le charbon, il le dissout.
Elle attend , pauvre punie
Cette action qu’elle devine
Pour retrouver sa face unie
Et rentrer dans la cuisine.

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