Alors que nous habitions dans un petit ensemble de pavillons, nous avons été témoins d’une horrible transformation.
Des voisins qui, jusque là, étaient des gens raisonnables, tolérants et courtois ont brutalement changé.
Nous qui étions de quinze ans plus jeunes n’avons pas compris ce qui leur arrivait. Les voilà qui, soudain, ne supportaient plus les jeunes. Certains se laissaient même aller à essayer de contraindre telle ou telle jouvencelle habillée trop court ou trop décolleté selon leurs conception à retourner chez elles pour changer de tenue… Il s’ensuivait bien sûr, de grandes prises de bec .Entre jeunes et adultes et entre les voisins jusque-là en bonne entente…
Il m’a fallu longtemps pour analyser ce qui brutalement, chez eux, s’était passé. Ils s’étaient retrouvés, au gré de « dégraissages » en situation de préretraite… N’ayant point eu le temps de s’organiser pour ce temps attendu, oui, mais plus lointainement, ils se retrouvaient remâchant leur
« vieillesse », cherchant infiniment à quoi se raccrocher…
Les jeunes dès lors, leur furent insupportables.
Si je raconte ça, c’est que j’ai vu ce soir, écumant comme eux, poussant des hurlements, agité de tics et la bouche tordue de violence, dans l’émission « ce soir ou jamais » un philosophe français que je révèrais présenter à mes yeux absolument éberlués la même image sordide de vieillard acariâtre.
Ah ! calmez-vous Monsieur FINKIELKRAUT ! j’ai eu envie de vous déclamer, à vous, UN MAITRE, mon hymne à la jeunesse(supra 26 février 2011)