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Archive pour juillet 2013

Bleus…

Dimanche 28 juillet 2013

Vouloir faire de la politique

Sans en connaître la musique

C’est étouffer, tomber des nues

Le pouvoir corrompt et tue.

 

Dans ses méandres nauséeux

Place n’est pas pour les bas bleus.

 

Fréquenter l’université

En manquant de maturité

Autant aller laine filer

En rêvant du prince héritier.

 

On peut toujours, oui, on le peut

Vouloir repeindre le ciel en bleu.

 

Qui a cinq ans dans la cervelle

Devrait  jouer à la marelle

Pétrir la pâte qu’on modèle

Sur les bancs de la maternelle

 

On ne peut pas, non, là, on ne peut

On ne peut se faire des bleus.

 

A huit ans  on joue au loup

On sent parfois son cœur bien fou

Pour arrêter on lève le pouce

C’est encore une fin très douce.

 

On ne peut pas, non, là, on ne peut

On ne peut se faire des bleus.

 

A  jouer dans la cour des grands

On peut se sentir chancelant

Ne pas comprendre certains jeux

Tentants d’abord puis ennuyeux

 

On peut même, oui, on le peut,

On peut attraper certains bleus.

 

Ne pas savoir pour arrêter

Quelle conduite adopter

Pourtant plutôt qu’un bazooka

Suffit parfois de dire « Halte là »

 

Sinon on ne peut, oui on ne le peut

On ne peut pas s’en tirer sans bleus

Dénis

Mardi 23 juillet 2013

Les mains posées sur son visage

Les doigts légèrement écartés

Je ne veux pas, criait le sage

Voir cette chose exécrée.

Si au congèl’ y a un bébé

Ce n’est pas le mien dit la femme

Je vous le jure sur mon âme

Je n’ai jamais accouché.

Ce n’est pas moi dit l’hypocrite

Qui ai vendu le résistant

J’ai seulement eu une visite

D’un détachement allemand….

 Je n’ai rien fait , disait le gosse

J’ai voulu faire une expérience :

J’ai juste jeté dans la fosse

Une flammèche et de l’essence.

Qui se sent morveux qu’il se mouche

Disait Molière dans l’avare

 

(S’il a trop chaud qu’il se douche

Pour que son esprit ne s’égare).

Perdus!

Lundi 22 juillet 2013

 

De la montagne, ils descendaient

D’un pas ferme de randonneurs.

Sur leur parcours je me trouvais :

Bonne occasion pour radoteur.

Ils étaient bien une quinzaine

A l’air quelque peu égaré …

Chemin raté, la bonne aubaine

Je vais histoires vous raconter.

Après légende des six déesses,

J’enchaînai sur une leçon

De géographie, pas de messe

Pour visiter le canton.

S’étaient perdus, en étaient tristes,

Mais après le numéro d’artiste,

Avaient repris du courage

Pour retrouver le village.

Rencard clandestin

Lundi 22 juillet 2013

Elle passe chaque fois

Sur le chemin, devant chez moi

Je lui déclame des poèmes

Elle me dit qu’elle les aime

Je lui radote mes histoires

Je joue au camelot de foire

Elle me donne son sourire

Même pour les blagues les pires

C’est notre rencard clandestin

Dit-elle d’un ton plaisantin.

Et mon vieux cœur bondit de joie

Aussitôt que je la vois.

Que dévêtue

Lundi 22 juillet 2013

Elle arborait un tatouage

Sur son épaule de fée

Elle cherchait à l’étalage

Je ne sais quelle denrée.

Oh ! Voyons madame,

Quand on porte un si beau tableau

Quel dommage, quel drame

De le cacher par un fourreau.

Elle parut un peu surprise

Par ma remarque inattendue

Sourit dans une réplique exquise :

« Je ne peux pourtant rester nue »

 Une femme n’est jamais plus belle

Lui susurrai-je à tire d’aile

Que dévêtue

Que dévêtue !

La lecture

Samedi 20 juillet 2013

 

Ah ! Quelle magie que la lecture

Chacun trouve dans les mots

En fonction de sa culture

Qui voit le laid, qui voit le beau.

Les images qui ressortent

Sont en partie déformées

Par les pensées de toutes sortes

Qui hantent l’esprit occupé.

Coffre à jouets

Vendredi 19 juillet 2013

Dans ton petit coffre à jouets

Y a une girafe, y a des anguilles

Des poissons rouges qui frétillent

Et tout plein d’autres objets

Des canards qui cancanent

Des masques et des épées

Des voilettes qui se fanent

Des costumes de poupée,

Des tapettes à moustiques

Une quenouille en plastique

Dans ton petit coffre à jouets

Tu caches tes plus beaux trésors

Des menottes et des fouets

Des matraques à ressort.

LA Vérité

Vendredi 19 juillet 2013

Les prêcheurs un jour par an,

Sur ton front, en dessinant

Une croix de cendre noire,

Au-delà de ce qu’ils laissent croire

Disent honnêtement LA vérité ,

Ce qu’ils croient en réalité :

« Tu n‘es que poussière

Tu retourneras en poussière »

Né rien de plus que d’un hasard

Tu fais un chemin sur la terre

 Comme l’herbe ou le têtard

Tu es venu de la poussière

Tu retourneras en poussière.

Oubli

Jeudi 18 juillet 2013

 

Dans quelques temps

Un an ? Deux ans ?

Tout pour moi sera oublié

J’aurai beau par mots croisés

Par radotage répétés

Faire travailler ma mémoire

Les mots s’en vont

S’en vont les noms

Ils partent comme bœufs en foire

Mon seul espoir c’est qu’au moment

Où n’être presque plus que sombre vide

Quelqu’un abrège le tourment

M’aide à quitter la vie perfide

Dimanche

Jeudi 18 juillet 2013

 

Ah ! le dimanche est un beau jour

Hors des vacances évidemment

Je vais au kiosque faire un tour

Chercher Laclos fébrilement.

Une déesse à la voix douce

Vénérée petite source

De son sourire jamais fermé

Me rend sur l’heure ensoleillé.

Jamais ne se formalise

Du moindre fantasme exprimé

Accepte hommages sans surprise

Elle rit de les déchiffrer.

Elle fait études la semaine

Dans une grande université

Partage joie et tait ses peines

Le dimanche je suis gâté !

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