Le foin de pré

 

Les citadins ou même les ruraux qui ne jurent que par les outils modernes ne devineront pas à quel point le fauchage à la faux demandait d’expertise.

 

Dans ma jeunesse , on n’utilisait pas le même type de faux selon le foin qu’on s’apprêtait à couper.

Une faux ordinaire, battue normalement, et aiguisée avec une meule à grains moyen suffisait pour abattre un champ de trèfle, de luzerne ou de toute autre plante poussée sur les pentes bien drainées de la ferme. Cependant, il existait , chez nous, deux terrains qui exigeaient des outils plus sophistiqués : il s’agissait de terres marécageuses dont les herbes, fines comme du crin fuyaient devant la faux.

Pour réussir un fauchage correct dans ce cas-là, il valait mieux avoir une faux « enchaplée fin », de préférence étroite (une « anguille ») et aiguisée avec une meule à grains extrêmement fins qui produisait un fil semblable à un rasoir… De plus, il n’était pas question de faucher du foin de pré en plein soleil : la meilleure heure se situait avant l’arrivée du soleil…

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