Au magasin de bricolage
Où je traînais mon désoeuvrement
Une déesse dans la cage
M’a souri si gentiment
Que je lui dédiai un poème
Qui la surprit évidemment.
Vous écrivez, c’est ce que j’aime
Venez le treize nuitamment
A « LA BOBINE » lieu où le slam
Est bienvenu à tout moment.
Me voilà donc comme un quidam
Ce soir à monter sur le banc.
Du vieux bateau
Qui craint naufrage
J’ai retiré pour un radeau
Quelques planches de radotage
Avant que ne les noie la mer
Le grand océan d’alzeimer…
Sur le radeau du radotage
J’ai entassé pêle-mêle
Les jugements de mon grand âge
Mes souvenirs qui s’entremêlent.
J’y ai glissé tous mes poèmes
Les militants, les anodins,
Les érotiques et ceux où j’aime
Et mes révoltes de gamin.
Oh ! cela va, je vous entend !
Mais voyons mon vieux bonhomme
Que fais-tu donc présentement ?
L’heure n’est plus à croquer pomme,
Laisse la place à tes enfants !
….Mais elles ont toutes tant de beauté
Qu’on en oublie les convenances
On ose aller leur présenter
Un poème d’adolescence
Oubliées rides, oublié âge
Oublié ventre… AU RADOTAGE !
Car, il est des centenaires
Brûlants d’adolescence….
Et moi, voyez comme les vieux se rencontrent, j’avais écrit ceci mais ne le montrez à personne :
Phoenix, envolons-nous. Viens, je t’allume un joint et je t’offre un mazout
car « Le Ciel Peut Attendre », évitons-en la route.
Il paraît que nous sommes devenus vieux.
Mais à moi, il n’en faut qu’un peu
Pour m’enflammer beaucoup.
Tu veux? Embrasons-nous,
Feu, fièvre et fumées,
D’un baiser profond
Entoilé, étoilé
D’électrons.
Ouh! ce n’est plus chaud!
Ca relève du brasier!
J’adore votre poème, gérard…Tellement vrai !
merci!