A blanc!

Ah ! te voilà bien surprise

Tu attendais incessamment

Que sourde la liqueur exquise

Jaillie du pieu entre tes dents.

Toute l’expérience acquise

En défaut subitement

Sur le coup se trouve prise

Qu’as-tu raté en cet instant ?

Tu te déchaines, tu t’acharnes

Tu trimes, tu bosses, tu marnes,

Tu  presses et tu  secoues

Les sacs pendant contre ton cou.

Mais rien ne vient : c’est Sahara

Tu t’épuises dans ton combat :

Ce n’est plus une kalachnikof

Que tu manipules on et off,

Le lourd fusil toujours vaillant

Maintenant ne tire plus qu’à blanc

Mon coq

Mon coq est un rude Cheik

Agressif  pour les humains

De ses ergots et de son bec

Il attaque comme un romain.

Oser entrer dans son domaine

Est un acte de bravoure

Sans un bâton c’est chose vaine :

Ce sont nos jambes qu’il laboure.

S’il n’était pas aussi vaillant

Pour contenter toutes mes poules

Je lui offrirais feu brûlant

 Assaisonné à la ciboule.

J’aurais bien su, tu n’as voulu.

 

J’aurais bien su te réchauffer

Mettre tous tes sens en éveil

Depuis le front jusqu’à l’orteil

Les faire bouillir à étouffer.

De mains frôleuses et brûlantes

De tes cheveux jusqu’aux talons

Te prodiguer de grands frissons ,

Des élans dans tes soupentes.

Pendant que ma barbe en chatouille

Caresserait sous ton oreille

La peau douce de feu vermeille,

Ma langue partirait en fouille

Tant de tes cils que de tes lèvres,

Des aréoles de tes seins,

De ton pubis ouvert en plein

Qu’elle investirait avec fièvre.

J’aurais su

Tu ne voulus….

A la grâce de Dieu

Par les temps qui courent, on voit se multiplier les manifestations d’extrémistes religieux qui considèrent que la volonté de Dieu est supérieure à la loi des hommes. Cela prend toutes sortes de formes : manifestations contre des lois démocratiquement votées, exigence, au nom de la religion, d’être soigné par une personne de même sexe…

S’il en est ainsi, que ces gens, lorsqu’ils sont malades, pratiquent la sentence « Dieu y pourvoira » et cessent d’encombrer les hôpitaux… Car c’est évidemment contrecarrer la volonté de la Nature que de combattre la maladie…

NON ?

Laisser « CREVER DE FAIM »

Un cas fait la une des médias : un homme dans le coma depuis 4 ans qui a manifesté à plusieurs reprises un refus des soins devait être laissé (selon la « fameuse » loi Léonetti, cette loi qui évite les procès aux médecins) mourir… C’est-à-dire que l’on allait cesser de le nourrir artificiellement… A mes yeux : laisser « crever de faim » QUELLE HUMANITE !!!

On abrège les souffrances de nos compagnons animaux adorés par les moyens les plus rapides, mais, pour les humains, au nom d’une religion qui compte dans son histoire l’auteur de « Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens », les tortionnaires de l’inquisition et tous les théoriciens de la « souffrance rédemptrice », au nom de la crainte de dérives connues, on utilise quand les moyens médicaux n’ont plus d’effet, ce moyen barbare …

J’appelle de mes vœux la loi qui autorisera le suicide assisté comme en Suisse ou en Belgique… Et l’injection libératrice lorsque plus aucun moyen médical ne permet de retrouver une vie digne de nom.

Charité chrétienne

Savez-vous ce que c’est que la charité chrétienne ?

Si vous ne savez pas, alors un bon exemple se trouve dans la moquerie de Madame Boutin à l’égard d’Angélina Jolie…

Avant d’utiliser le sarcasme, cette dame aveuglée par le combat qu’elle veut mener contre le mariage des homosexuels n’a même pas cherché à savoir quels étaient les motifs de l’ablation des seins d’A.J.

Lamentable !

Devant l’agence immobilière

Trois magnifiques princesses

Aux yeux bleu-vert comme des caresses

Devant immobilière agence

Devisaient pour tuer leur avance.

Diable !jolies jeunettes, est-ce donc moi

Que vous attendez avec autant de foi ?

Sans leur laisser le temps du « ouf »

Je leur offris comme un pignouf

 Mon hymne à la belle jeunesse.

Je vis leur œil de déesses

Passer de moquerie à surprise

Avant que les mots ne séduisent

Reconstituant

Il y aura 65 ans dans quelques jours, on m’a opéré de l’appendicite. Rien à voir avec les opérations d’aujourd’hui : on m’avait endormi au chloroforme, et pas d’analgésiques à l’époque : des poches de glace posées sur le ventre étaient censées diminuer la douleur…

Mais, ce dont je me souviens surtout, ce fut l’ordonnance du médecin de me faire manger pour me fortifier des beefsteaks saignants à mon retour à la maison.

Ce fut la charge de ma grand-mère, une personne que j’ai toujours connue avec une béquille, de me préparer le reconstituant.

Sur le coup de onze heures, elle froissait un journal qu’elle bourrait dans le foyer de la cuisinière. Il s’ensuivait une flamme assez haute au-dessus de laquelle elle tenait la tranche de viande crue piquée au bout d’une aiguille à tricoter rouge.

La viande m’était coupée en menus morceaux, à peine tiédie.

Savoir ? Peut-être est-ce pour cela que je n’aime pas les grillades ?

Je viens rejoindre le combat!

Ferme tes yeux ,jolie jeunette

Aux joues creusées de fossettes

De tout mon cœur je t’envoie

Des forces pour ouvrir la voie ,

La voie de la forte victoire

Sur l’ennemie, maladie noire,

Qui se terre en hypocrite

Dans ton corps et le délite.

Ferme tes yeux, dans le combat

De ton courage que rien n’abat,

Je viens rejoindre  par la pensée

Ton commando,ta légion, ton armée.

Souvenir: l’herbe de la coupure

L’herbe de la coupure

Il arrivait fréquemment dans les travaux de la ferme que l’un ou l’autre se coupe à  un doigt , notamment dans ce geste simple et précis qu’est l’aiguisage d’une faux…

A cette époque là, à part le cas de blessure très grave, on appliquait un pansement, parfois enduit de « sève de bon secours »…

Mais , parfois, la plaie s’envenimait… Alors, intervenait « l’herbe de la coupure » :il s’agissait d’une feuille large et odorante que l’on plaçait dans le pansement. L’infection était généralement stoppée…

J’ai cherché longtemps quelle pouvait être cette plante magique, disparue des jardins depuis le recours au moindre bobo à médecins, pharmaciens… antibiotiques…

Je crois bien l’avoir reconnue dans une exposition de plantes anciennes : c’est peut-être la MENTHE-COQ.