Archive pour mai 2013

Dressage

Vendredi 31 mai 2013

 

Petite pouliche indocile

On a mis mors dans ta ganache

Le « perpignan » te fut utile

Et l’éperon et la cravache.

Jusqu’à l’épuisement, à la bitte,

Tu dus trotter, marcher, souffler

Repartir de plus en plus vite,

Au moindre geste, obtempérer,

En avant toute, en arrière ,

A hue, à dia, te retourner,

Sinon le fouet sur le derrière

Brutalement venait claquer.

Au bout d’un mois de dressage,

Te voilà prête pour cavaliers

Qui te feront suer en nage

Qui à caprices vont te plier.

Mais pourquoi m’horripilent-ils autant?

Mercredi 29 mai 2013

Avec la multiplication des manifestations contre le mariage homosexuel, je me suis honnêtement posé la question : pourquoi ces gens m’horripilent autant ?

Ce n’est pas ma farouche volonté de voir la loi mise en place : cela m’est presque indifférent.

En fait, ces gens se comportent comme les partisans de l’O A S… Ceux qui glissaient des cercueils dans les casiers des internes qui osaient militer pour la fin de la guerre d’Algérie (poursuivre jusque chez eux les partisans de la loi n’est-ce point cela ?).

Ces gens sont les héritiers des obscurantistes prêts à lapider la femme adultère, des ségrégationnistes capables de placer au ban de la communauté la « fille-mère » (quand bien même elle aurait été violée) PIRE ! qui ont fait porter pendant des siècles au « bâtard » la « faute » (à leurs yeux ignobles) de sa mère.

De plus, ces gens osent parler d’ETAT TOTALITAIRE en parlant d’un parlement démocratiquement élu… Que ces ignorants se renseignent sur la manière dont Vidella (dans le silence de l’église) Pinochet, Staline ou Mao traitèrent leurs opposants… Les mots ont un sens qu’ils ne devraient pas ignorer !

Sous la pluie

Mardi 28 mai 2013

 

Je suis parti à ta rencontre,

Il pleuvait tant dans le jardin

Les poules grattaient, geste qui montre

Que la pluie forte du matin,

Contrairement à l’adage :

« N’arrête pas le pèlerin »

Ne sera pas un simple orage

Mais durera jusqu’à demain.

Tu as ouvert des yeux surpris :

Tu n’attendais pas l’attention

C’est vrai, les fleurs, je l’ai appris,

Ont pour la pluie leur dévotion.

Ne te plains pas! (3)

Samedi 25 mai 2013

Ah ! ne viens pas pleurer misère !

Bois le calice jusqu’à la lie

C’est sûr tu es dans la galère

A h! mais voyons tu l’as choisi !

Tu te croyais tellement maligne

Tu saurais changer le sort

Le transformer sur toute la ligne

Tu pensais que les autres ont tort.

Tous tes amoureux transis

N’étaient pour toi que des radis

De pâles loques à côté

De ton voyou adoré.

Ce que tu ne pouvais souffrir :

Tu méprisais leur sueur

Pour gagner de quoi t’offrir

Un pendentif en forme de cœur,

Bijou en toc, plein de valeur

De tendresse de sentiment.

Tu préférais les ors brillants

Les diamants, sans avoir peur

Que l’on découvre que par vol

Ils sont venus en farandole.

Ne te plains pas (2)

Samedi 25 mai 2013

 

Il a tant tiré sur la corde,

Qu’il a fini au tribunal

Où il criait miséricorde

Quatre ans de taule c’est pas mal.

Te voilà maintenant sans une

Contrainte de te prostituer

Pour lui fournir quelques tunes

C’est qu’à flamber l’est habitué.

Bien contente que dans la course,

Ne soit venue à la justice,

L’idée de te croire complice ,

Voire de te dire à la source

De ses conneries sans excuses,

Des délits dont on l’accuse.

Ne te plains pas!

Samedi 25 mai 2013

Tu étais la beauté sublime

Couvée des yeux énamourés,

Les garçons , tous unanimes,

Rêvaient de toi dans leurs chambrées.

Il était pour le voisinage

Ce qu’on appelle une canaille :

Poing brandi au moindre orage,

Même racket sur la marmaille.

Il était de tous les trafics

Des mauvais lieux de délinquance,

Il arborait toujours du fric

Sans travailler quelle importance.

Tu avais un choix immense

De compagnons courageux

Mais il a suffi d’une danse

Pour que tu choisisses le maffieux.

Pour éviter les répétitions

Vendredi 24 mai 2013

Je renvoie au 28 septembre 2011 après l’annonce de ce que les héritiers de l’inquisition ont relevé un prêtre de ses fonctions.

Coming out

Jeudi 23 mai 2013

 

Pour éviter des histoires,

Tu as épousé lâchement,

Gentil garçon, une belle poire,

Qui plaisait tant à tes parents.

Dans l’euphorie de la bombance,

Vous avez lancé, dans l’instant,

Une grossesse de convenance,

Pour rassurer les mécréants.

Oui ! mais voilà ! tu t’en doutais :

Ce qu’on dit devoir conjugal,

En rien à ta chair n’apportait

Autre que dégoût sans égal…

Au bout sept à huit balais,

Tu as décidé, lors d’un bal,

De retrouver tous les attraits

De Lesbos comme idéal.

Tant pis pour les pisse-vinaigre

Qui vont hurler faire scandale,

Ta vie c’est toi, d’un pas allègre,

Qui la doit vivre en finale.

Il a fini….

Jeudi 23 mai 2013

 

Tu rêvais tant qu’on te domine

Qu’on te réduise en esclavage

Sentir des pieds qui te piètinent

N’être plus qu’un vieux pavage.

Tu voulais les coups de badine

Etre attachée comme bétail

Connaître de la vieille Chine

Les raffinements dans les détails.

Crier pour toi était sublime

Le paradis de jouissance

Jusqu’à ce moment ultime

Où on bascule dans la démence.

Tu adorais tous les sévices

Les mille morts,que tu subisses

Les résultats de tous les vices

Qu’il te déféque qu’il te pisse

Dans la bouche ;en crescendo

De vos relations malsaines

Il a parfois mis sous ton dos

Couche d’oursins ou bien d’épines.

On vient de lire dans les journaux

La fin de tous tes supplices

Nul ne te savait maso

Il a fini ton sacrifice.

Fini le temps….

Mardi 21 mai 2013

 

Fini le temps où tout déborde

Sur le visage ou dans l’oreille,

Entre tes mains liées par cordes,

Voire au creux de ton aisselle,

Entre tes seins laqués de miel,

Entre pieds joints, sous les orteils,

Sur les rondeurs de ta croupe,

Avant, toujours le vent en poupe,

Le moment du bouquet final

Tout au creux de ton synclinal.

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