Archive pour avril 2013

Virginité …tardive

Samedi 27 avril 2013

Comme l’orange de noël

Gardée au chaud comme un trophée

Tu as retardé, mis au gel ,

Ton pucelage objet sacré.

Pas encore, c’est trop tôt,

Pensais-tu à chaque occasion

J’attends encore, savoir plutôt

Si c’est sûr le bon compagnon.

Jours et semestres ont défilé

Jamais le jour, jamais l’année,

Et sous ton front déjà ridé

 En désarroi sont tes pensées.

Comme le fruit bientôt séché

Soudé sur la branche d’hiver

Tu aimerais qu’un ouragan

Dans un violent coup pervers

Te l’arrache brutalement.

C’est qu’être vierge à dix-sept ans

Certains prétendent c’est l’honneur

Mais l’être encore à quarante ans

C’est le pire des malheurs.

Tu mens, à tes copines, tu triches,

Tu fais croire que tu prends ton pied,

Tu t’inventes des amants riches

Bien sûr cachés : ils sont mariés.

Et lorsque tu rencontres un homme

Qui pourrait te convenir

Tu prends la fuite comme une pomme :

Se dire vierge, plutôt mourir !

Voilà comment des imbéciles

Confits en  morte religion

T’ont détruite : tu es stérile

Sans le secours de dévotion.

Aux marches de Vinay

Jeudi 25 avril 2013

 

Ce n’étaient pas les marches du palais,

Mais elle était pourtant assise.

Je ne sais qui elle attendait

En fumant sa clope indécise.

Je n’avais pas le cœur en joie

Mais elle m’offrit si beau sourire

Que je fus transporté d’émoi

Que j’oubliai soudain le pire

Elle était jeune aux contours doux

Gracieux visage et regard vif

A vingt piges j’eus été fou

M ais cinquante de plus au tarif.

Grave?

Jeudi 25 avril 2013

Oh ! là !là ! ils ont créé « le mur des cons »!

C’est GRAVE !

C’est  vrai qu’il est désagréable , pour ceux qui figurent dans le trombinoscope, de découvrir ce que les gens qu’ils critiquent abondamment pensent d’eux… C’est vrai, que cela soit publié, est insupportable.

Mais…

Ce qui est plus grave, c’est que quelqu’un puisse impunément pénétrer (même invité) dans un lieu PRIVE, prendre des clichés, et les publier…

Imaginez qu’un visiteur,  utilisant vos toilettes, photographie les bêtises que vous y affichez peut-être, pour les mettre sur internet !

Attendre

Jeudi 25 avril 2013

 

Attendre, attendre, attendre

Attendre, attendre, attendre

Les résultats vont arriver

Attendre, attendre, attendre

Qu’est-ce qui va m’arriver ?

Attendre, attendre, attendre

Attendre, attendre, attendre

Au téléphone, faut se river.

Attendre, attendre, attendre

Attendre, attendre, attendre

Au fur et à mesure l’angoisse

Attendre, attendre, attendre

Attendre, attendre, attendre

Monte dans les crans de la poisse.

Attendre, attendre, attendre

Attendre, attendre, attendre……Attendre.

Il a volé!!

Mardi 23 avril 2013

Je devais avoir huit ou neuf ans. Comme je sortais de l’école, je vis que la voisine faisant « ménage » dans son jardin, avait jeté dans le chemin des plants de fraisiers qui avaient fructifié l’année précédente.

Objet jeté… Sous les pieds, j’en ramassai quelques plants :j’ai toujours aimé les fraises, et parce que ma grand-mère attrapait de l’urticaire, pas de fraisiers dans le jardin.

Je comptais bien obtenir de mon grand-père un recoin pour planter mes trouvailles.

La voisine, qui m’avait vu faire, « attrape » mon père au passage : « Tu devrais surveiller ton fils, il m’a pris des plants de fraisiers »

Parole d’adulte, en ce temps-là, est évangile évidemment. Mon père furieux de la remarque arrive en trombe à la maison… Heureusement que j’avais pu raconter mon histoire au grand-père, qui a pu ramener les choses à la dimension vraie… La plaignante étant sa filleule, il se chargea de lui expliquer qu’une fois que l’on a jeté, l’objet n’est plus votre propriété.

Soixante ans plus tard, quand je vois que des magasins mettent du fuel sur des denrées qu’ils jettent pour empêcher les affamés de survivre grâce aux poubelles, je me dis qu’elle devait être « à l’avant-garde »

Pas pu résister!

Lundi 22 avril 2013

Ca peut paraître un peu bizarre

Même fou un tantinet

De déclamer  vers dare dare

Dans l’étroitesse du cabinet

A l’infirmière, seringue en main,

Faisant ponction de sang humain.

Mais son visage était si doux

Que je n’ai pas pu résister

A cet élan de désir fou

Pas pu résister !

Devant le laboratoire…

Lundi 22 avril 2013

 

C’était la foule, de bon matin,

Devant le laboratoire.

Des vieux, beaucoup , avant de boire

Leur petit canon de mise en train.

Elle arriva en voiture,

Avec sa mére, enfin, peut-être .

J’ai eu du vent dans la voilure

Besoin soudain de paraître.

Elle était pâle, un peu défaite,

Elle était belle et jeunette

Je leur clamai en pirouette

Quelques vers à la sauvette.

Je vis se creuser ses fossettes

Dans un sourire pour l’amusette.

J’espère au moins pour l’occasion

Avoir soulagé l’appréhension !

Avec un appendice

Dimanche 21 avril 2013

J’ai basculé dans le grand âge

Brutalement en une nuit

Grand branle-bas dans les étages

Pas  une seule goutte ne fuit.

On m’a doté d’un appendice

D’une longueur démesurée

Non ce ne fut pas un supplice :

C’est  lui qui m’a libéré.

Tantôt sur cuisse ou sur le ventre

Il faut emballer cet objet

La vie avec lui n’est pas tendre

Oui, mais sans lui, plus ne serais.

Trois jours sous une benne

Samedi 20 avril 2013

Dans la ferme de mes parents, il y avait nombre de poules. Elles se couchaient la nuit dans une cage suspendue au plafond de l’étable, au-dessus du « teret ».Un zig-zag de planchettes sur lesquelles des tasseaux étaient cloués leur permettait au moment de la mue de ne pas avoir besoin de voler pour y accéder.

Un pan de mur, au-dessus de la cage des canards, était meublé de cases, garnies de paille où elles pouvaient aller pondre… Mais bien souvent ces demoiselles, dès que les beaux jours arrivaient, préféraient rechercher un coin plus personnel pour déposer leurs  œufs. C’était un jeu, pour les enfants, de suivre des yeux la poule afin de découvrir le nid. Parfois, certaines, moins discrètes, poussaient leur chant de victoire ce qui limitait les recherches…

De temps à autre, l’une se mettait à glousser, signe qu’elle voulait couver… Si le moment était mal choisi, ou si trop d’autres en faisaient autant, alors il fallait la « découver ». Pour cela, on l’enfermait au noir sous une benne (demi tonneau) sans manger pendant trois jours.

Les enfants qui refusaient de manger les aliments présentés à table, étaient menacés de subir le même sort…

Pour une mimique!

Vendredi 19 avril 2013

 

Il arrive parfois, dans certaines écoles qu’un gamin se rue avec violence sur un camarade « parce qu’il l’a regardé » (entendez lui a jeté un mauvais regard). Ce comportement inadmissible est suivi d’une sanction et, de plus,lorsqu’il s’agit d’adolescents, les médias s’en donnent à cœur joie sur la violence à l’école….

Lorsqu’on apprend que des DEPUTES se sont rués en direction des bancs du gouvernement dans un déferlement de violence tel qu’il fallut l’intervention des huissiers… « Parce qu’une personne a eu une mimique déplaisante » on pourrait dire qu’il n’y a pas de différence…

Pourtant, à l’école, il s’agit d’êtres « en devenir », en cours d’éducation.

Des adultes qui se livrent à ce genre de comportements, d’autant plus si, par ailleurs, ils sont les premiers à stigmatiser la violence de la jeunesse, ne méritent que le mépris pour leurs actes.

123