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Archive pour octobre 2012

Les pharmaciennes

Mercredi 31 octobre 2012

Il est une catégorie de déesses que j’aime tout particulièrement : ce sont les pharmaciennes. J’ai la vague ambition d’apporter un peu de sourire dans un lieu où viennent se déverser toutes les plaintes du monde.

Bien sûr, un analyste prétendrait que ma joie de les surprendre par mes poèmes ou mes histoires est d’autant plus forte que le lieu se veut sévère, sérieux, solennel parfois…

 Je n’aime pourtant pas du tout leur volonté, parfois, de me prodiguer des conseils (je leur susurre quand elles me questionnent sur ma prostate si je demande du donormyl que je finirai par faire campagne en faveur des ventes libres de médicaments sans ordonnance en grande surface)  car à mon âge, c’est une question de salubrité publique que de désencombrer l’horizon.

En attendant, la diversité des expressions de leurs visages quand je leur déclame mes œuvres me remplit de bonheur.

 

Un crime!

Jeudi 25 octobre 2012

 Dans notre famille, il y avait une personne que tout le monde critiquait…

A entendre les uns ou les autres, c’aurait été un « chameau », toujours à se plaindre et à critiquer.

Il se trouve que j’ai résidé chez elle quelque temps, pendant que j’allais au collège. Je la trouvais aussi agréable que les autres adultes…

Je me suis donc demandé POURQUOI on lui attribuait autant de défauts…

Toujours à se plaindre … Je n’ai pas pu le constater…Mais, dans le monde où nous vivions, on n’avait le droit de se plaindre que la veille de la mort… tout mal était considéré comme « grimaces » …Il lui fallait suivre un régime strict  où est le mal ?

Des critiques ? Ah ! oui ! voilà le nœud du problème ! Elle avait depuis longtemps pris beaucoup de distance avec la religion et elle militait contre le pouvoir exorbitant des curés sur la population. Et, EN PLUS, elle militait pour l’égalité entre hommes et femmes.

UN CRIME !!!!

 

Maison interdite

Mardi 23 octobre 2012

 

La petite maison

Se défend des curieux

Contre toute intrusion

Un piège malicieux

Les volets aux fenêtres

Aux  battants clignotants

Semblent vous dire « pénètre »

Ah ! oui, mais comment ?

La porte de service

Bardée de barbelés

Protège les délices

A veinards réservés

La porte du jardin

Aux odeurs enivrantes

A des scellés malins

Crime pour qui la tente

Et pour prendre l’indu

Qui tente l’oculus

Un collet bien tendu

Se serre mordicus

Sur son cou de voleur

Sur son col de violeur

 

Reste avec moi petite fille

Vendredi 19 octobre 2012

Viens dans mes bras, petite fille

Pour qu’un sommeil réparateur

Descende sur tes pupilles

Et te redonne de l’ardeur.

Les semeurs d’idées frivoles

Qui t’ont fait virevolter

Comme une feuille qui s’envole

Dans leurs trips se sont vautrés.

Tu as évité les alcools

Les poudres de perlinpinpin

Ils voulaient t’entrainer au vol

Dans les enfers du lendemain.

Tu naviguais sur la crête

D’une vague incertaine

Mais tu avais gardé en tête

Ta volonté pour la semaine.

Reste avec moi, tout est possible

Les paradis artificiels

N’apportent que des jours horribles

Ne sont qu’orages dans le ciel.

Un jour de plus, un jour encore

La victoire est pour demain

Un pas de plus, un pas encore

Pour des jours cleans et sereins.

 

A B C d’R

Dimanche 14 octobre 2012

Ah ! bandez les yeux de vos ânes

Afin que jamais ils ne lisent

Dans un recoin de leur cabane

Un mot global et l’analysent !

A B c’est un curé

A C  c’est déjà trop

A G  c’est le fait de pépé

A I  c’est le cri du bobo

A vos enfants faites de même

Ils sauront ainsi qui les aime

Ce n’est pas à tous qu’est donné

Le don de savoir ânonner.

Dis-moi jolie déesse

Jeudi 11 octobre 2012

Ah ! dis-moi donc, jolie déesse,

Ce qu’il faut faire pour obtenir

De tes mains quelques caresses

Dans ton œil lueur de désir.

Faudrait-il que je me vante

D’être le vainqueur de Némée

Que le sanglier d’Erymanthe

Je le dépose devant tes pieds ?

Faut-il,  arborant une lyre

Que je te chante sérénade

Afin de lire dans ton sourire

Invitation pour l’aubade ?

J’ai beau fouiller dans ma grammaire

Pour faire surgir un beau quatrain

Il semble que mon vocabulaire

Se dérobe en propos vains.

Je ne sais pas jouer d’archet

Je ne sais pas du médiator

Faire surgir joyeux sonnet

Exhaler de joyeux accords.

Ah ! dis-moi donc quelle est la clé

Qui, du trésor peut ouvrir le coffret,

L’océan de félicité

Dont toi seule a le secret.

Impatience

Mardi 9 octobre 2012

Comme le 24 décembre

L’enfant qui veille au plus tard

 Le vieux qui entre dans la chambre

Père noël ou père fouettard ?

Je regarde avec inquiétude

 Les commentaires sur la toile

 Sera-ce sucre en plénitude

 Sera-ce : « à jeter dans le poêle »?

 Une goutte d’infinie douceur

Un tonneau de bile amère ?

Ou le silence qui fait peur

 Celui de la boite sous terre ?

Chante guitare

Dimanche 7 octobre 2012

Chante, chante, guitare

Les imprévues rencontres

Echanges de regards

Entre gens prêts à fondre.

Les moments impromptus

Comme volés aux cieux

Où rien n’étant voulu

Se retrouvent en un lieu

Fortuitement à tous égards

Des êtres que jamais

Autre que le hasard

Face à face mettrait

 

Comme trois notes de musique

Dimanche 7 octobre 2012

Comme trois cordes de guitare

Grattées par de jolis doigts

Trois lettres chantent en ma mémoire

Un instant de doux émoi :

La jeunesse en son essence

Belle et pleine de questions

La douceur d’une présence

Fortuit moment d’exaltation.

Un sourire, une fossette

Quelques mots à la volée

Petit bonheur à la sauvette

Divin nectar à la bolée.

Comme trois notes de musique

Qui dansent en rond dans la pensée

Trois lettres se donnent la réplique

Dans mon esprit bouleversé

 

Soleil de la journée!

Samedi 6 octobre 2012

Entre les rangées de chaussures

Elle cherchait peut-être bien

Un soulier à sa mesure

Une sandale de satin.

A son pater qui la couvait

D’un regard de complicité

Je fis salut : je connaissais :

Il avait soigné ma moitié.

Elle approcha, moi oubliant

Autant mes rides que ma canne

Je déclamai en la voyant

Mon hymne et puis que Dieu me damne !

Il émanait de tout son être

Une aura d’infinie douceur

Comme l’agneau qui vient de naître

Qu’on voudrait couvrir de chaleur,

Entourer de mille caresses

Par delà les lois des prévôts…

Bien sûr , pour moi, finies prouesses :

Je ne caresse que de mots.

Que mon poème lui parvienne

Par le web et dare-dare

Que mon poème lui parvienne

Et fasse chanter sa guitare !!

 

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