Il est une catégorie de déesses que j’aime tout particulièrement : ce sont les pharmaciennes. J’ai la vague ambition d’apporter un peu de sourire dans un lieu où viennent se déverser toutes les plaintes du monde.
Bien sûr, un analyste prétendrait que ma joie de les surprendre par mes poèmes ou mes histoires est d’autant plus forte que le lieu se veut sévère, sérieux, solennel parfois…
Je n’aime pourtant pas du tout leur volonté, parfois, de me prodiguer des conseils (je leur susurre quand elles me questionnent sur ma prostate si je demande du donormyl que je finirai par faire campagne en faveur des ventes libres de médicaments sans ordonnance en grande surface) car à mon âge, c’est une question de salubrité publique que de désencombrer l’horizon.
En attendant, la diversité des expressions de leurs visages quand je leur déclame mes œuvres me remplit de bonheur.