Colère

Petit marquis de pacotille

Les yeux brillants comme un enfant

Tu méprises la valetaille

Tu ne regardes que les grands

Les salariés, tu les méprises

Tu n’aimes pas leur odeur

Leur relent de sueur te défrise :

Celle des fours, des travailleurs

Celle du cambouis, de la terre

Celle des nuits sous les cartons

De ceux qui sont dans la galère

De ceux qui n’ont plus de maison.

La seule suée que tu connaisses

C’est celle bien inutile

Qui te coule entre les fesses

Lors de tes courses imbéciles

Dans les sous-bois de ton palais

Les syndicats, tu les détestes

Tu calomnies ce qu’ils voulaient

Pour ceux à qui rien ne reste

Te rencontrer n’est pas urgent

Il faut pour toi incessamment

Charmer les salons où l’argent

Sert à gruger les épargnants.

2 Réponses à “Colère”

  1. mireille dit :

    Tu me rappelles ces deux femmes « friquées » de l’horrible bonne société bordelaise que j’avais entendu glousser en échangeant des propos affligeants sur l’odeur de transpiration de leurs femmes de ménage…Difficile de rester calme quand on se retrouve dans une soirée avec des gens comme ça…Envie de leur cracher dessus !

Laisser un commentaire