Petit marquis de pacotille
Les yeux brillants comme un enfant
Tu méprises la valetaille
Tu ne regardes que les grands
Les salariés, tu les méprises
Tu n’aimes pas leur odeur
Leur relent de sueur te défrise :
Celle des fours, des travailleurs
Celle du cambouis, de la terre
Celle des nuits sous les cartons
De ceux qui sont dans la galère
De ceux qui n’ont plus de maison.
La seule suée que tu connaisses
C’est celle bien inutile
Qui te coule entre les fesses
Lors de tes courses imbéciles
Dans les sous-bois de ton palais
Les syndicats, tu les détestes
Tu calomnies ce qu’ils voulaient
Pour ceux à qui rien ne reste
Te rencontrer n’est pas urgent
Il faut pour toi incessamment
Charmer les salons où l’argent
Sert à gruger les épargnants.
Tu me rappelles ces deux femmes « friquées » de l’horrible bonne société bordelaise que j’avais entendu glousser en échangeant des propos affligeants sur l’odeur de transpiration de leurs femmes de ménage…Difficile de rester calme quand on se retrouve dans une soirée avec des gens comme ça…Envie de leur cracher dessus !
Tu as raison!