Par temps de grands froids

Lorsqu’il faisait très froid, une couche de près d’un centimètre  de givre recouvrait les vitres des chambres. Pas de volets aux fenêtres : l’imbécile (selon mon jugement) précepte « le monde est à ceux qui se lèvent tôt » impliquait que le moindre rai de lumière sonne le lever de la maisonnée. Il n’y avait pas de chauffage dans les chambres… la chambre des vieux (grands parents, arrière grand-père ) située au-dessus de la cuisine était un peu moins glaciale. Celle où nous dormions, mes parents, ma sœur et moi, en partie occupée par les réserves de grains était moins protégée. Quand le vent soufflait, on sentait le plancher vibrer à chaque bourrasque. Pour lutter contre le froid, on glissait des briques chaudes dans les lits un moment avant le coucher, et, au moment de se déshabiller, on faisait par grand froid, une flambée d’un verre d’alcool à brûler.

Dans le courant de la nuit, parfois, un chat, las de sa chasse aux souris dans le grenier attenant venait se coucher sur notre lit.

Au lever, l’expression « sauter dans le pantalon » avait toute sa signification.

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