Cette année-là, il était tombé tant de neige, qu’il fallut trois semaines, en travaillant tous, chaque jour à la pelle pour ouvrir les routes afin que le laitier, le médecin, le véhicule des pompiers réservé aux cercueils, l’épicier ambulant, puissent accéder aux hameaux. En particulier, « aux trois pierres », la neige était si haute et si dure parce qu’amassée par le vent (on appelait ça des « conières ») qu’il fallait charger ce qu’on pelletait sur les traîneaux des bidons pour aller vider loin au bas du talus. Pour déterminer une pelletée, il fallait, à grands coups enfoncer la pelle dans la masse blanche : trois côtés et dessous. En attendant, les habitants des Meilloux avaient ouvert avec les génisses un passage à travers champs : il y avait un mort à ensevelir. C’est à dos d’homme et à travers champs que le cercueil a pu être emporté jusqu’au village.
Cet article a été posté le Vendredi 3 février 2012 à 15:29 et est classé dans Non classé. Vous pouvez suivre les réponses à cet article grâce à ce flux RSS 2.0.
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