La fuite des enseignants

 

Il paraît que nombre d’enseignants, dans un contexte de chômage, abandonnent leur métier …Qu’on ne trouve pas assez de candidats pour les concours de recrutement… Comment peut-il en être autrement après les campagnes menées pour vilipender l’Education Nationale et ses travailleurs ? Comment peut-il en être autrement quand les familles ont cessé de croire dans une école qui n’apporte plus l’espoir de promotion ? Comment peut-il en être autrement quand chaque ministre, change les instructions, que le suivant fait incinérer ce que le précédent a fait adorer ? Comment peut-il en être autrement quand le niveau du recrutement a été tellement élevé que seuls peuvent accéder à la fonction des gens qui n’ont pas eu de difficultés dans leur scolarité… Et par là ne peuvent comprendre les difficultés de leurs ouailles et, sans formation de plus, ne peuvent pas leur venir en aide, alors que d’autres, moins brillants peut-être réussiraient beaucoup mieux parce qu’engagés non pour un travail mal rémunéré, mais pour une mission dont ils ressentent la vocation.

« au MAITRE, on se réfère, le professeur enseigne plusieurs heures »

Encore quelques mesures de ce genre, et l’école de la République ressemblera à son industrie sidérurgique !

Je n’aime pas les adieux

Je n’aime pas les adieux

Ces moments où on hait dieu

Je n’aime pas les cimetières

Je n’aime pas les quais de gare

Derniers bisous à la portière

Dernier clin d’œil, dernier regard. 

Je préfère éviter

Ces moments tristes à pleurer

J’aime mieux les remplacer

Par souvenirs de ce qui a été

Garder au cœur

Cette douceur

Que le destin m’a apporté

Comme un secret bien gardé

Chaque instant dans mon esprit

Comme dans une chapelle

Illuminé d’une bougie

A droit à sa niche nouvelle…

 

Et si le hasard, la bonté

De la céleste volonté

Permet un jour des retrouvailles

Voyons ! qu’au paradis j’aille !

Bornés!

De la calotte les gens bornés

A l’enfant devenu otage

N’ayant pas pu racketter

Ses deux parents pour mariage

Se refusaient à lui donner

Son nom de l’état civil

Comme si on était vil

Quand dans l’amour on était  né !

scandale

 

 

Comme des êtres forts d’habitude paisibles

Frappés brutalement par le virus de rage

Bavent et éructent, grognent et ont pour cible

Le moindre  des passants à côté de leur cage

On voit parfois, ces jours, des gens acculés

Leur temps étant compté

Devant leur impuissance à dissimuler

Leur échec patent aux yeux d’administrés

Se fondre en invectives et propos venimeux.

Ils peuvent en avoir sec

Que cela saute aux yeux

Qu’ils ne sont pas LA Mecque

Mais leurs cris sont d’autant plus féroces

Qu’ils sentent près la fosse

Où ils capoteront laissant là le désastre

Qu’ils n’ont su conjurer

Laissant là le désastre

Qu’ils ont accompagné.

Avortement de SCOP

Il était une fois une horde d’ouvriers

Furieux de se voir durement congédiés

Par des esclavagistes ayant trouvé ailleurs

Du cheptel moins rétif appelé travailleurs

Qui voulurent puisque, selon le dire des patrons

L’usine ne valait que pour le démontage

Retrousser leurs manches, et en coopération

Continuer ensemble et prouver par courage

L’inanité des arguments avancés…

Extrémistes hurlèrent  valets du capital

Mais, des grandes élections, la proximité

Les amena à dire oui à ce qu’ils jugeaient mal.

Oui on va aider en mettant conditions

Telles que les factieux perdent jusqu’à chemise

Car quel exemple funeste si la solution

Venait à réussir, prouvant et qu’on le dise

Que les patrons, ma foi, sont souvent inutiles

Que  qui s’unit peut vaincre la rapacité vile !!!

 

 

Trans…

Trans…transe…Transgression

C’est la fin des convenances

Trans…transe…Transgression

Début de libération

 

Trans… Transe… Transmission

C’est un peu fatalité

Trans…Transe… Transmission

C’est début d’éternité

 

Trans…Transe…Translation

C’est écart dans la conduite

Trans…Transe… Translation

C’est comme un début de fuite

 

Trans…Transe… Transition

C’est un moment réactif

Trans…Transe… Transition

Avant le pas décisif

 

Trans… Transe… Trans génération

C’est un peu critiqué geste

Trans… Transe… Transgénération

Ca ressemble à un inceste.

Le terrement

 

Dans chaque ferme, autrefois, au-dessus des habitations, entre la fenière et son plancher/ plafond des chambres, on étalait une épaisse couche de terre mélangée à de la chaux: le terrement.

Ce revêtement de dix centimètres environ était destiné à empêcher les éventuels gaz de fermentation du foin de se répandre dans les chambres au risque d’asphyxier les dormeurs.

Outre ce rôle, cette isolation prévenait le feu spontané du à l’échauffement d’un foin rentré trop tôt (ou trop humide) de toucher aux pièces de séjour, ou inversement à l’incendie accidentel déclaré dans la maison de se propager trop vite au foin et au toit

toits de chaume

 

Toits de chaume

Les toits de chaume de chez nous, en bonne paille de seigle, faisaient l’objet chaque année d’une inspection après l’été. C’étaient nos toits à nous de végétaux (pas besoin d’aller au grand nord chercher comment « végétaliser !!)

Les grosses gerbes  battues au fléau, peignées sur un peigne adéquat, fournissaient le remplacement des éléments défaillants.

Ils ont disparu, les toits de chaume de chez nous… M M. les assureurs refusaient de couvrir l’incendie possible…

note/C’est pour protéger les chaumes que le vent aurait arrachés, que chez nous les pignons, plus hauts que le toit, sont en escaliers et lauzé. Des ignorants ont voulu voir dans cette disposition, une marque distinctive… Ce qui n’est pas du tout le cas. Ainsi mettre un pignon lauzé à une maison couverte de tôles relève de l’absurdité.

café?

 

Le café de guerre

Pendant la guerre et quelques années encore plus tard, nous avons grillé de l’orge sur le coin de la cuisinière pour obtenir un ersatz de café. De très loin, dans les champs, on sentait l’odeur particulière de cette préparation.

Les grains obtenus, moulus, mélangés à de la chicorée fournissaient un breuvage qui ressemblait un peu à du café… Mais qui ne risquait pas d’énerver !

le pain pour la semaine

 

Pendant très longtemps, nous avons fait le pain pour la semaine à la maison. Au fond d’un buffet de la cuisine se trouvait un récipient avec un pâton de la dernière cuisson : le levain pour la prochaine fournée.

La pâte était pétrie par un petit pétrin mécanique qui devait accepter environ 10 kg de farine.

La pâte levée était formée en 3 blocs énormes par rapport aux baguettes parisiennes que nous connaissons.

La cuisimière comportait 2 fours superposés. Le deuxième  était un four à pain. On le garnissait de bois bien sec, on mettait le feu … Puis quand on jugeait que le four était assez chaud, on retirait les braises avec un grand crochet( la cave à fromage dans laquelle on descendait permettait de bien voir ce que l’on faisait) on enfournait les 3 pâtons à l’aide d’une pelle de bois

 

Une bonne odeur remplissait la maison… Mais on évitait de manger tout de suite du pain sorti du four : il paraît qu’une indigestion de pain frais est très désagréable.