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Archive pour janvier 2012

Retour de guerre

Jeudi 12 janvier 2012
« Brave marin revient de guerre… »
Quand Jules est revenu de la guerre,
 Beaucoup de choses avaient changé…
En Allemagne, cinq ans prisonnier
 De quoi se demander vraiment
 Ce que sa femme avait pu faire
 En l’attendant…
 Son retour était annoncé, le Maire
 L’attendait au car, afin de lui expliquer
 Des choses qui pourraient le choquer.
 Dans la maison où ils vivaient
 Avec  beaux-parents et  belle sœur,
 Maintenant il y avait
 Un bébé beau comme un cœur
Et qui aurait deux ans demain.
 Jules avait tourné dans sa tête
 La ritournelle du marin,
 C’est tout juste si, c’est bête,
 D’un élan il n’est pas parti…
 « Arrête de te faire de bile,
 Car ce garçon , bébé joli
Est ton neveu Théophile,
 Ton neveu dont la mère est morte.
Quant à son père, on nous rapporte
 Que dans un camp est disparu .
 Jules est rentré à la maison
Bien difficilement l’a cru
Et pour se rendre à la raison,
Voir les registres, il lui fallut.
Pour Jules, même après longtemps,
 C’était fini, la vie d’antan.

Souvenir incertain

Jeudi 12 janvier 2012
Au temps de mon enfance, un homme que je ne connaissais pas, venait souvent voir mon grand-père, pour des papiers, je ne sais quoi… Mais ce qui troublait mon esprit, c’était qu’à la place de sa main, il y avait un gros moignon, un souvenir des tranchées. Il était assez habile pour rouler ses cigarettes, je regardais comment, d’une main, papier posé sur l’avant bras, il répartissait le tabac, puis d’un geste bien précis, il enroulait la feuille fine avant de lécher le rebord d’un coup de langue… J’ai de la peine à croire vrai le souvenir que j’en ai de l’avoir vu un jour de chasse avec un fusil à la main.

Mon grand-père Amédée

Jeudi 12 janvier 2012
Mon grand-père était instruit, il était pour bien des personnes le secours bienvenu pour rédiger les lettres officielles. Les contrats de fermage, les demandes d’aide diverses, les protestations contre des abus de voisins, il était là ! Parfois il portait de lui-même la réclamation voulue, parfois il la rédigeait, sous la forme la plus efficace : avec humour contre grincheux, en vers parfois contre puissant.
Pour aider l’autre, il était là quand bien même ses affaires auraient parfois pu en souffrir.
C’est lui qui la première fois me chanta l’internationale, non qu’il adhérât au PC, mais en souvenir de seize/dix-sept et de ses camarades russes qui la chantaient je crois peut-être , en Serbie .

Limites

Jeudi 12 janvier 2012

 

 

 

On veut bien vendre la terre

Au prix d’or de construction

Mais on ne veut, mystère

Pas encombrer l’horizon

Les gros richards à la rigueur

Peuvent apporter leur pognon

Mais qu’ils ne restent pas malheur !

Dans les périodes hors saison.

On peut tolérer à demeure

Une partie d’élite de la région

Leur concéder avec aigreur

Un abcès de fixation

Mais surtout pas dans nos villages

De poches vides ni mécréants

Pas de bras qui avec courage

Feraient de nos rebuts d’avant

De quoi abriter leur famille

Et vivre normalement

Soldes…

Mercredi 11 janvier 2012
70% !!!

Aux informations ce jour, premier jour des soldes :

Certains magasins affichent des rabais de 70% ! Comment cela peut-il se faire ? Comment les commerçants qui attendent les soldes pour réaliser une grosse partie de leur chiffre d’affaire arrivent-ils à faire des bénéfices ?

Cela voudrait-il dire que leurs marges habituelles sont nettement supérieures à 70% ???

Y aura-t-il demain une vague de dépôts de bilan ?

L’amour avec un grand A

Mercredi 11 janvier 2012

A chacune de nos rencontres

Nous avons fait,

C’est un secret

L’amour  car lorsque entre

Deux êtres qui sont réunis

Le bonheur

Inonde le cœur

C’est l’AMOUR qui resplendit.

Ne laissons pas les « terre à terre »

Ricaner de notre liaison

Leur chant de la passion

De verre vulgaire

N’a rien d’égal

A notre hymne de cristal

Comment gagner l’argent de poche…

Mardi 10 janvier 2012

Dans les années cinquante, après qu’une fille du village ait failli mourir d’une piqûre de vipère aspic, la commune de Lans, consciente de ce que ces bestioles tortillardes repoussaient la venue des touristes, vota une récompense pour qui tuerait une vipère… A deux cent cinquante centimes, la tête, pour les jeunes que nous étions, c’était un argent de poche facilement gagné. Nous n’étions pas des citadins à trembler devant les bêtes. Nous savions à défaut de bâton, écraser d’un coup de talon la tête triangulaire, sans se soucier des coups de queue, ni même de la forte vrille enroulée autour de notre cheville…

J’avais acquis une expérience assez forte pour savoir que c’était surtout « aux rameaux » (une semaine avant pâques) que l’on trouvait facilement un groupe de deux/ trois vipères en instance de s’accoupler. Il valait mieux choisir sa place, plus haut placé que les bêtes et ne pas manquer la cible dès le premier coup de bâton sinon le mâle, roux, de colère pouvait sauter sur le chasseur…

Il en est un que des semaines durant j’ai tenté d’exterminer… Il fut bien plus futé que moi !

Enigme

Mardi 10 janvier 2012

Comme porion en fond de mine

Humble molosse pour l’exploiteur

Et toujours prêt à la lésine

Rognant les droits des travailleurs

Et les laissant dans la panade

Quel est donc ce syndicaliste

Urticant pour ses camarades

Et doux pour les capitalistes ?

Fonctionnaire…privilégié!!!

Dimanche 8 janvier 2012
C’était il y a longtemps, si longtemps !

Je venais d’être libéré de mes obligations militaires. Ayant puisé dans mes maigres économies pour rentrer chez mes parents le plus souvent possible (en particulier pour voir ma mère atteinte d’une grave _ à l’époque_ maladie de cœur)  je me trouvai un peu gêné aux entournures. J’avais pourtant utilisé les 3 semaines qui séparaient le jour de ma libération de la prise de fonction dans mon nouveau poste, à vendre des huîtres afin de renflouer mes fonds…

Hélas ! mon nouveau poste n’était pas logé… On avait bien retenu pour moi une chambre face à l’école , avec petit déjeuner… Mais en faisant les comptes, sachant que le premier traitement ne serait pas versé le premier mois,  après avoir versé la caution, le loyer d’avance, il ne me restait en tout et pour tout qu’un franc par jour pour la nourriture.

Il n’y avait pas à l’époque de « resto du cœur ». ..Et puis, un instituteur, ç a doit tenir son rang !

Avec un franc, je pouvais acheter une demi-baguette de pain par jour et une fois par semaine, une demi caillette…  

Mon inscription d’office pour encadrer une classe de neige de mi-février à mi-mars , heureusement , raccourcit un peu l’épreuve… Sauf que… fin février, pas un sou encaissé !

Ayant tenu encore quelques jours au retour, je me trouvai dans le dénuement total. N’y tenant plus, je téléphonai à l’inspection académique à qui je déclarai que je n’aurais d’autre solution que de mendier au sortir de mla classe si je ne recevait pas de suite  AU MOINS de quoi payer mon loyer de mars et quelques sous pour un morceau de pain… Il fallut tout de même quatre jours pour que mon compte soit enfin crédité… D’un acompte !

Le Sénat

Dimanche 8 janvier 2012

On lit, ici et là, des déclarations selon lesquelles le Sénat devrait être supprimé pour faire des économies…

Rappelons que cette chambre (qui ne donne de l’urticaire aux râleurs du moment que depuis quelques semaines) est prévue pour éviter à de jeunes écervelés _ seraient-ils députés _ des décisions précipitées dans l’ardeur de la jeunesse , pour réagir à chaud face aux situations. Même le Général De Gaulle qui pourtant rencontrait là une forte opposition  en la personne de Gaston Monnerville n’a jamais voulu supprimer cette assemblée qui représente, face à l’impétuosité des députés, la sagesse du recul, qui oblige à examiner tous les aspects des décisions envisagées.

Cela coûterait moins cher peut-être dans un premier temps de supprimer les sénateurs… Comme on trouve plus rentable sur un chantier de s’affranchir des sécurités… jusqu’à la grosse catastrophe, bien plus onéreuse à réparer.

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