Les filles

Lorsque j’entends crier scandale 

 Parce qu’une fille de chez nous 

 Suivant son cœur qui s’emballe 

A la recherche du grand loup, 

S’est retrouvée à l’étranger 

 Pour soixante ans , incarcérée 

 Je me dis que les gamines, toujours bêlant, 

 Toujours béantes devant le plus grand 

 Des escrocs, devant le plus grand des brigands, 

 Feraient bien mieux d’ouvrir les yeux 

 Sur les millions de braves amants, 

 De gars ordinaires et valeureux, 

 Sur qui baser une vie saine, 

 Une vie sans calembredaines. 

Tant que ces jeunes demoiselles 

 Voudront jouer avec le feu, 

Que n’existeront pour elles 

Que les voyous dangereux 

 Les plus timides des garçons, 

Pour obtenir leurs attentions, 

 Auront des gestes que les pudibondes 

Dénonceront furibondes 

Trouveront être agressions. 

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