Le Clapas

Lorsque j’allais garder les vaches 

J’aimais bien un certain champ 

Il était au pied des roches 

Un espace assez grand. 

Sa partie haute dominait 

Tout le pays environnant 

Sa partie basse recelait 

Maints lieux secrets pour les enfants. 

Un abri sous un grand sapin 

Accueillait on le sait souvent 

Les rendez-vous coquins 

Des adultères amants. 

Les haies de baies regorgeaient 

Et à l’automne de noisettes 

Un grand talus nous permettait 

En plus de mille galipettes 

De dévaler sur les fesses 

Toute la pente à toute vitesse. 

Quand j’aurai fermé les yeux 

Après le four crématoire 

Je voudrais bien qu’en ce lieu 

Que j’ai choisi un jour de gloire 

Pour demander à mon amie 

De partager toujours ma vie 

On vienne vider un jour d’été 

Mes cendres pour l’éternité 

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