• Accueil
  • > Archives pour septembre 2011

Archive pour septembre 2011

Les communistes

Mercredi 28 septembre 2011

Ah ! quel danger les communistes ! 

Ils veulent tout redistribuer 

Ils n’aiment en plus pas les papistes 

Les grenouilles de bénitier. 

Disent que ces exploiteurs 

De la crédulité des gens 

Sont les amis des égorgeurs 

Des travailleurs suant soufflant. 

Ils appellent un autre ordre 

Où la justice établie 

Interdirait de prendre 

Plus que le besoin précis. 

Un monde où les exploiteurs 

Esclavagistes sans scrupules 

Devraient rendre sous la férule 

Le bénéfice  aux producteurs 

Plus moyen selon leurs dires 

De finasser impunément 

Et ce qui serait pire 

Plus d’attente pour le châtiment. 

L’opium obscurantisme 

Dénoncé et vilipendé 

On trouverait dans matérialisme 

Toute la félicité. 

Les francs maçons

Mercredi 28 septembre 2011

  

Si j’avais écouté mon père 

J’aurais vu dans les francs-maçons 

Une menace planétaire 

Telles étaient ses leçons 

J’ai côtoyé ces êtres immondes 

Selon sa belle description 

J’ai trouvé des gens  au monde 

Qui cherchent à trouver solutions. 

Tant pis pour les culs-bénis 

Qui m’inculquaient « tu te méfies » 

Qu’ils quittent un jour leurs œillères 

Tout ira mieux sur notre terre. 

Le lion devenu vieux

Mercredi 28 septembre 2011

 

Dans la fable de La Fontaine 

Chaque animal avait donné 

Coup de pied dans la bedaine 

Au vieux lion édenté 

Mais le poète a oublié 

Que la hyène puante 

Longtemps plus tard s’est avancée 

Pour déchirer gueule savante 

La dépouille décharnée , 

Après sa mort s’est acharnée 

Sur son squelette décomposé 

Recouvrant même sa mémoire 

D’excréments dérisoires. 

visages

Mercredi 28 septembre 2011

 

Il est des visages qui hantent 

Que l’on voit à chaque instant 

Soit des sources de tourments  

Soit des souvenirs qui chantent. 

Deux grands yeux bleus 

Ciels immenses 

Ce sont ceux  

Auxquels je pense 

Je crois les voir à chaque instant 

Qui me sourient gentiment 

Grigou

Jeudi 22 septembre 2011

  

Lorsque j’ai eu douze ans 

Je reçus de mon parrain 

Un beau billet de cent francs 

Fut confisqué le lendemain 

C’était injuste me dit-on 

Que je sois seul à recevoir 

Et je vis le bifton 

Se glisser dans le tiroir 

Je n’étais pas vraiment content 

L’était pépé de trois enfants 

Mais parrain de moi seulement 

On prétendit dorénavant 

Que j’étais trop près de mes sous 

Que je serais un vieux grigou… 

Auto-stop!

Jeudi 22 septembre 2011

 

C’était au sortir de Roybon 

Son coup de pouce me parut bon 

Je l’invitai dans mon fourgon 

Pas pressé : j’allais aux champignons. 

Moi non plus me déclara-t-elle 

On ne m’attend que sur le soir 

Je ne connais pas les chanterelles 

Si vous voulez j’aimerais voir. 

La mousse paraissait douce 

L’ombre dentelée du feuillage 

La brise aux teintes rousses 

Dans le joyeux ramage 

Des oiseaux prêts pour leur voyage 

Caressaient notre visage  

Elle ne connaissait pas les cèpes, 

Mais elle avait bon appétit 

Chaude et douce comme une crêpe 

Ce fut un bel après-midi. 

Le Clapas

Jeudi 22 septembre 2011

Lorsque j’allais garder les vaches 

J’aimais bien un certain champ 

Il était au pied des roches 

Un espace assez grand. 

Sa partie haute dominait 

Tout le pays environnant 

Sa partie basse recelait 

Maints lieux secrets pour les enfants. 

Un abri sous un grand sapin 

Accueillait on le sait souvent 

Les rendez-vous coquins 

Des adultères amants. 

Les haies de baies regorgeaient 

Et à l’automne de noisettes 

Un grand talus nous permettait 

En plus de mille galipettes 

De dévaler sur les fesses 

Toute la pente à toute vitesse. 

Quand j’aurai fermé les yeux 

Après le four crématoire 

Je voudrais bien qu’en ce lieu 

Que j’ai choisi un jour de gloire 

Pour demander à mon amie 

De partager toujours ma vie 

On vienne vider un jour d’été 

Mes cendres pour l’éternité 

RECAPITULATION 19 JUIN / 15 SEPTEMBRE

Jeudi 15 septembre 2011

 

 

Histoires

Petit conte triste    15 juillet

 

 

 

 

Coups de gueule ? REFLEXIONS

La chichôle    29 juin

La France qui se lève tôt 29 JUIN

Français ?   3juillet

Travaux ancestraux    10 juillet

Marie-Antoinette    10 juillet

Avant mariage     10 juillet

Apprentissages d’hier 15 juillet

Meule de foin    15 JUILLET

Femme, complément de l’homme ?   23juillet

Souvenirs   29 juillet

Tournant de la société 4 aout

Cadeau    12 août

Longévité   12 août

Le terreau de l’enfance…24 août

Pique nique 8 septembre

La famille  14 septembre

 

 

Poèmes

Eh ! oui ! 29 juin

Aux fustigeurs d’assistés 3 juillet

Je voudrais qu’on m’aime assez    3 juillet

Triste écrivaine  29 juillet

Le français 12 août

Le vent    12 août

Jeu ?   17 AOÜT

Bise d’adieu   17 août

Oublier la vieillesse   17 août

75 ans d’éthylisme ?  24 août

La peur au ventre   24 août

Au terreau de notre enfance…   31 août

Mon père 31 août

Précisez ! 8 septembre

A être trop près 8 septembre

La porcelaine 14 septembre

Mon grand-père  14 septembre

Tout évolue  14 septembre

 

 

 

RAPPEL/ 

RECAPITULATIONS PRECEDENTE=19 JUIN…15 MAI   19 AVRIL… 19 MARS 

Mon grand-père

Mercredi 14 septembre 2011

  

Le vieux lion dont on craignait les cris 

Are par are avait doublé 

L’espace pour qui l’avait suivi 

Ne supportait pas voir gaspiller 

En attachant bouche inutile 

A l’étable pour parader 

Une rosse, une cavale 

Ou une voiture à côté 

N’aimait pas voir péricliter 

Chacune de ses propriétés.  

Pendant que jeunes à la tribune 

S’en allaient plier le genou,  

Il était à la maison commune 

Pour gérer les biens de tous. 

Pour la Nation avait laissé 

Son œil gauche en Serbie 

Ne s’était pas laisser choyer 

Par  doryphores  en Silésie . 

A la mairie, au syndicat 

Pour la commune avait servi 

Savait piloter les achats 

On lui demandait son avis. 

 S’il avait bu, c’est une offense 

Pissait parfois sur le plancher 

Et il gueulait sublime  outrance 

Contre le monde en son entier, 

Sa place de patriarche 

Bribe à bribe devait céder. 

Pour profiter de sa faiblesse 

Son gendre montait bien souvent 

Le titiller avec adresse  

Avant de partir en courant. 

Le tonneau, sa dernière arche 

Le trahissait la nuit tombée 

Pourtant au fond ce qu’il cherchait 

N’était que son autorité volée 

Par ceux à qui, il avait 

A la mairie, ses filles, confié ; 

Leur en voulait à tort peut-être 

De représenter la relève 

De rappeler que tout son être 

Se dérobait, triste dérive ! 

 Il buvait trop, mais chose étrange, 

De très loin, parfois encore 

Ceux qui cherchaient réponse sage 

Venaient  le voir avant sa mort. 

la famille

Mercredi 14 septembre 2011

  

La famille est dit-on, la première cellule de la société… 

Né dans une ferme pendant la guerre, le petit enfant que j’étais bondissait de joie à la vue de tous ces cousins de la ville qui venaient nous rendre visite… 

Bizarrement, les restrictions terminées, je vis bien moins souvent voire plus jamais, les cousins dentistes, architectes… 

Unité de façade 

La famille c’est aussi cette unité de pression sur l’enfant pour lui imposer des croyances, lui faire croire que chacun est responsable des fautes de tous ou que tous sont responsables des fautes de chacun… Ce qui autorise chacun à être le pitbull de service sur les autres, à mettre le nez dans les affaires des autres 

Unité d’oppression. 

12