Archive pour août 2011

En soulevant sans précaution

Mercredi 31 août 2011

Au terreau de notre enfance 

En soulevant sans précautions 

On déclenche avec violence 

Des explosions, des explosions ! 

Comme un volcan lave brûlante 

Les avanies, humiliations 

Soudain déferlent dans la pente 

Ecrasant les affirmations. 

Ce que le paraître exigeait 

Et les secrets, et les secrets 

Pour la respectabilité 

Tout bousculé, tout bousculé 

Ce qui permettait calmement 

De vivre sur demi vérité 

Est chamboulé, est chamboulé. 

Ah ! le vernis des convenances 

Tout craquelé qui se fendille 

Et laisse s’extruder en vrille 

 La purulence ! 

Mercredi 31 août 2011

  

Contrairement à ce que croient beaucoup de gens, un diplôme ne signifie pas intelligence : il ne fait qu’attester la bonne adaptation d’un individu à l’enseignement qui lui a été prodigué, bien souvent, sa soumission (vraie = passivité  ou apparente = faux-cul) a été le premier élément de sa réussite 

DIPLOME

Mercredi 31 août 2011

  

Contrairement à ce que croient beaucoup de gens, un diplôme ne signifie pas intelligence : il ne fait qu’attester la bonne adaptation d’un individu à l’enseignement qui lui a été prodigué, bien souvent, sa soumission (vraie = passivité  ou apparente = faux-cul) a été le premier élément de sa réussite 

Mon père?

Mercredi 31 août 2011

  

Lorsque j’étais petit, marchant à peine et vacillant 

Voyons, mon père était-il là ? voile pesant 

Voile pesant ! Je ne le vois que bien plus tard 

Où était-il ? prisonnier ? je l’ai cru par hasard 

Pour combler le vide fou. Le seul pilier pour moi valide 

Etait mon grand père Amédée, homme solide 

Qui me donnait la main le soir où des brumes de Bouilly 

Je vis monter les flammes d’un incendie 

Sa première vision de lui fut son visage congestionné : 

J’avais osé lui dire non, crime de lèse majesté. 

75 ans d’éthylisme?

Mercredi 24 août 2011

 

  

Il vécut soixante-quinze ans 

Ivre quelque jour 

Ivre souvent  

Ivre toujours 

Il vécut soixante-quinze ans 

Ivre souvent 

Ivre chaque jour 

Ivre toujours 

Il vécut soixante-quinze ans 

Ivre chaque jour 

Ivre longtemps 

Ivre toujours 

Il vécut soixante-quinze ans 

Ivre toujours  

Les derniers temps 

C’est que le vin comme disait Pasteur 

Est la plus saine des boissons 

Il a vécu bien plus longtemps 

Que des amuseurs de ballon 

Son sport à lui c’était la faux 

Et puis d’éplucher les journaux 

Il a vécu bien plus longtemps  

Sénile peut-être au bout du temps 

Mais pas plus tôt que bien d’autres 

Aux vies nourries de patenôtres.

mais parfois en feignant l’ivresse

On peut exprimer sa tristesse

La peur au ventre

Mercredi 24 août 2011

A progresser la peur au ventre 

Comme sur un terrain miné 

On voit du canon le centre 

On ne voit pas qui l’a chargé 

On maudit la frêle allumette 

Qui fait sauter la dynamite 

Sans voir c’est trop bête 

Le détonateur  qui crépite 

Qui a raison et qui a tort 

Dans les guerres chacun son lot 

La loi reviendra au plus fort 

Pas forcément le moins sot. 

Quand tremblent les édifices 

Chacun s’abrite comme il peut 

Là, pas de fort pas de police 

On frissonne en attendant  mieux. 

Le terreau de l’enfance

Mercredi 24 août 2011

Curieux, la mémoire ! 

  

A plusieurs reprises, j’ai pu constater que mes souvenirs ne sont pas les mêmes que ceux avec qui j’ai vécu. 

Récemment, j’ai accidentellement dit à propos de l’éducation que nous avions reçue : «  Si on ne marchait pas droit, ça tombait » 

Ma sœur s’est récriée : « On ne nous frappait pas ! » 

Tiens donc ! cette journée complète à recevoir des fessées parce que j’avais dit non à mon père (et je le maintenais !) jusqu’à capitulation, l’aurais-je inventée ? Les calottes à la moindre incartade, imaginées ? Les « fraises », pincées violentes de ma grand-mère parce qu’on n’avait pas obéi « au doigt et à l’œil », rêvées ? Certes, ni ma mère ni mon grand-père ne m’ont jamais frappé dans mes souvenirs, mais même des gens vivant en partie avec nous (oncle et tante) n’ont jamais hésité à nous calotter si nous ne nous comportions pas comme ils considéraient que nous devions le faire. 

Bon ! Nous n’en recevions pas plus que nos camarades, mais les punitions corporelles étaient courantes. 

Pour moi qui n’ai plus jamais après l’âge de deux ans dit non à mon père (je me suis dès que possible débrouillé pour ne pas lui dire trop souvent oui) les marques en restent imprimées… 

Pour ma sœur qui jouissait du privilège d’être la fille que mon père avait souhaitée depuis le début et eu enfin deux ans et demi après moi, les coups n’étaient sûrement pas moins violents, mais sa position de préférée lui permettait de relativiser… Du moins, je le crois… 

Oublier la vieillesse

Mercredi 17 août 2011

Pour oublier qu’ils vieillissent 

Certains se plongent dans l’alcool 

D’autres se noient dans les délices 

Des endorphines jusqu’au col 

Vont visiter l’Orénoque 

Parcourent le monde de sud à pôle 

D’autres encore comme des loques 

Dans leur fauteuil ont versé colle 

Mais leur amnésie volontaire 

N’empêche point que leurs artères 

Peu à peu perdent leurs critères 

Que leur front penche vers la terre. 

Malgré leurs airs intrépides 

Leurs genoux se font rigides 

Mieux vaut accepter l’inexorable 

A quoi bon livrer perdue bataille 

Je trouve vaille que vaille 

Chaque moment un peu semblable 

Je garde joie, je jette peine 

La mort m’attend, eh ! bien qu’elle vienne !  

jeu?

Mercredi 17 août 2011

  

C’était un jeu à l’origine 

Douce déesse qu’on taquine 

A cinquante ans de différence, 

Cœur à l’abri, du moins on pense 

Mais facétieux l’archer divin 

De sel a voulu mettre son grain 

De jour en jour instants sacrés 

Sa flèche en mon cœur a porté… 

Je savourais plaisir fugace 

Quelques mots dans nos face à face, 

Lumière du Dieu Ra. 

A l’auteur de « Barbara » 

J’avais volé un vers ou deux 

Qui concernent les amoureux 

Elle était étoile filante 

Je le savais dans mon attente 

Le ciel depuis est un désert 

Je le scrute rien ne sert 

D’ailleurs pourquoi lever les yeux 

Elle est à l’aube et je suis vieux 

Oh ! je n’ai donc rien à offrir 

Il ne me reste qu’à souffrir 

bise d’adieu

Mercredi 17 août 2011

  

Il est des baisers chastes 

Plus chargés de sentiment 

Que des étreintes vastes 

Bousculant le décent 

Ce ne fut qu’un bisou 

D’adieu  

Mais il contenait tous 

Les cieux ! 

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