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Archive pour juillet 2011

LE PROCES DU TOURISME (suite)

Vendredi 29 juillet 2011

 

Acte III 

Audition des témoins à décharge 

[color=red]…………aux témoins de la défense[/color] 

  

         Acte 3 

      Président 

Monsieur Craux . 

      Craux  

Je m’appelle Craux Serge, je jure de dire la vérité toute la vérité et de parler sans haine ni contrainte. 

Je suis commerçant, monsieur le Président, je peux témoigner que Tourisme prend le plus grand soin de dame Nature. Comment pourrait-il en être autrement? Sans une Nature bien aménagée, pas d’activités touristiques. Aussi, Tourisme non seulement vit avec dame Nature, mais il corrige ses défauts. Une Nature sans voies de communications resterait une Nature sauvage, sans l’empreinte indispensable de l’homme qui est sa plus belle réussite. Lorsque le Bon Dieu a envoyé l’homme sur la terre, il savait que celui-ci allait la maîtriser. L’homme a d’abord cueilli les fruits et chassé les animaux pour se nourrir, puis il a cultivé la terre et élevé les animaux, maintenant, il utilise la terre pour les joies qu’elle peut apporter, c’est cela le progrès, Monsieur le Président! 

  

     9ème juré 

Le Bon Dieu  a mis l’homme sur la terre pour l’adorer et lui obéir. Tourisme prie-t-il régulièrement et se rend-il à l’église pour suivre la sainte messe ? 

       M. Craux 

Bien sûr ! Le sieur Tourisme est même très actif dans ce domaine : il emmène régulièrement des milliers de personnes dans les cathédrales, les églises, les sanctuaires….Il a même créé une branche particulière de commerce dans cette optique qu’on appelle pèlerinage, très florissant.Les objets de culte se vendent très bien, c’est donc qu’ils seront utilisés pour les prières. 

     12è juré 

Que pouvez-vous répondre aux bergers qui se plaignent des chiens lâchés ?  

     M.Craux 

Les bergers, à ma connaissance ne se plaignent pas de ce que la laine de leur moutons soit vendue dans le pays au lieu qu’ils soient obligés de la porter à la ville. Nul n’est à l’abri d’un accident, et il peut effectivement arriver qu’un chien se détache et affole les animaux, mais il s’agit de cas TRES RARES. 

    6ème juré 

Et les dégradations commises par les enfants sur des espèces protégées? 

    M.Craux 

Ce sont des enfants ! Bien souvent mal élevés à notre époque, il faut dire que souvent leurs parents leur donnent le mauvais exemple, si vous saviez quelle quantité de marchandises disparaîtrait  chaque année de notre magasin si nous ne placions pas partout des détecteurs de vol ! ils pillent la nature comme ils pilleraient les magasins s’ils le pouvaient, mais, s’ils volent dans les forêts, c’est quand même à mon sens moins grave : la Nature n’a qu’à se protèger. D’ailleurs, pourquoi interdire de cueillir des fleurs qui pourraient fort bien être cultivées dans des serres et même vendues à ceux qui les admirent ? 

    Avocat de la plaignante 

En somme, messieurs les jurés, le témoin de la défense est prêt à beaucoup de tolérance pour le pillage si ce n’est pas dans son magasin !  

La seule question importante pour lui est le remplissage de ses caisses, ce qui peut se vendre ou s’acheter.La souffrance de Dame Nature ne semble pas lui sauter aux yeux ! 

  

  

  

      Président 

Si vous n’avez pas d’autre question à poser au témoin, nous entendrons maintenant Monsieur Dexode  

     Déxode Sélafin 

Je m’appelle Sélafin Déxode je jure de dire la vérité, toute la vérité et de parler sans haine ni contrainte 

Monsieur Le Président, il fallait voir cette désolation dans la montagne !Jean Ferrat l’a si bien montré : 

« Ils quittent un à un le pays 

Pour s’en aller gagner leur vie 

Loin du village où ils sont nés 

Depuis longtemps ils en rêvaient 

De la ville et de ses secrets 

Du formica et du ciné » 

Le désert s’installait ! il fallait réagir ! Monsieur Tourisme nous a proposé une possibilité de travailler pour les jeunes, de vendre les produits pour les paysans. Nous lui en sommes reconnaissant. 

    3ème juré 

C’éééééééétaièèèèèèèèèèt des essssssssstran………géééééers ? 

   Déxode Sélafin 

Ceux qui viennent ne sont pas forcément des étrangers : ils viennent des villes voisines de Grenoble, de Lyon de Paris, de Marseille. Ils viennent se divertir, et nous, les habitants, nous les accueillons. 

   7ème juré 

Vous ne vous sentez pas leurs domestiques à vouloir prévenir leurs moindres désirs ? 

    Président 

Ces remarques sortent du sujet : quel rapport avec Dame Nature ? 

(au témoin) Que pensez-vous des accusations portées à l’encontre du sieur Tourisme ? 

   Déxode Sélafin 

Très exagérées, Monsieur le Président ! 

Comme dans toute activité humaine, il y a des….. comment dire ?….. dommages collatéraux ! 

Lorsque des milliers de personnes viennent séjourner dans des lieux presque déserts, il s’ensuit des aménagements, des destructions, des oublis, des détritus……mais c’est là le prix à payer pour que les villages cessent de se dépeupler. 

  

  

  

     Isa Septiz (femme gants de ménage aux mains) 

Je m’appelle Isa Septiz, je jure de dire la vérité, toute la vérité et de parler sans haine ni contrainte. 

Monsieur le Président, le sieur Tourisme a été une bénédiction pour tous ces hameaux arriérés qui ne connaissaient ni confort ni hygiène.C’est grâce au formidable moteur que constitue la venue des touristes qu’on en a fini avec les excréments à peine enterrés dans des feuillées, on utilise de vrais WATER CLOSETS(accent anglais) et on traite les eaux usées qui sinon allaient directement dans les nappes phréatiques. Pour vendre le lait aux touristes, on a banni les étables insalubres sources d’épidémies comme la tuberculose bovine. Pour les accueillir, on a construit des logements confortables, clairs, aérés, avec eau chaude et salle de bains….. Et pour ne pas rester à la traîne, les habitants ont fait de même pour eux. C’est pour rendre les forêts accessibles aux promeneurs, qu’elles sont dorénavant entretenues : plus de ces taillis impénétrables d’autrefois ! 

    3ème juré 

Arriéééééééééééérés ! elle nous in………….su…..lte !    

  Avocat de la plaignante 

Ne serait-ce pas plutôt pour éviter que des touristes inconséquents ne viennent , en organisant leurs« barbeculs » incendier tout le pays ? 

   Isa Septiz 

Je reconnais que quelques accidents ont pu être à déplorer dans ce domaine…, tous les estivants ne se rendent pas forcément compte du degré d’inflammabilité d’un site. 

    1er juré 

C’est vrai que la campagne devient presque supportable si ces messieurs les paysans voulaient bien élever des vaches propres dont les déjections ne souilleraient pas les routes, ce serait encore mieux !Ne pourriez-vous rien faire dans ce sens ? 

    Président 

Ce n’est pas le sujet ! 

     Avocat de la défense 

Vous nous montrez là que loin d’attenter à la vie de Dame Nature, Tourisme lui améliore l’existence ! 

     4ème juré 

C’est vrai ! il faut tuer les gens pour leur apprendre à vivre… moi j’aime bien faire caca dans les bois et me laver dans les fontaines. Mais pour que les touristes ne soient pas gênés, ne devriez-vous pas attacher un petit sac au derrière de chaque animal de la forêt ? et leur apprendre à faire leur petit pipi dans un petit pot ? 

     

  

  

 (rires dans la salle) 

     President 

SILENCE ! 

    May Tissage (femme, la cinquantaine, vêtue de manière discrète) 

Je m’appelle MayTissage, je jure de dire la vérité, toute la vérité et de parler sans haine ni contrainte. 

J’ai étudié depuis trente ans les populations d’humains vivant repliées soit entre des montagnes, soit dans des villages isolés ou des îles. 

A force de vivre entre eux, la consanguinité crèe des ravages : enfants malformés, handicaps congénitaux de toutes sortes, maladies génétiques plus nombreuses, dégénérescence……. 

Lorsque ces populations ont eu la chance de s’ouvrir à d’autres c’est ce qui se passe grâce au tourisme la vitalité de la population augmente. 

Dans le cas dans lequel nous nous trouvons, l’homme étant une partie de la Nature elle même, nous pouvons penser raisonnablement que l’accusé SERT la vitalité de la Nature en évitant à l’espèce humaine de dégènèrer. 

   2ème juré 

Diantre ! avec de telles théories, ne voudrait-on nous faire croire que le sang sacré de nos rois et de nos princes ne fournirait que des dégénérés faute de se mêler à la populace. Quelle ineptie ! 

   Président 

Monsieur le 2ème juré veuillez respecter le témoin ! 

(se tournant vers les avocats) 

Avez-vous d’autres témoins à citer ? 

    Avocats (d’une même voix)  

NON, Monsieur le Président. 

    Avocat de la plaignante 

  Oh ! pardon ! monsieur le président ! Je vois que Mariki que nous attendions est enfin là….pourrios-nous l’entendre ? 

     Président 

Bon ! pour cette fois ! nous allons l’écouter sauf opposition absolue de la défense. 

    Avocat de la défense 

Non, Monsieur le Président, la défense ne craint point un nouveau témoin… 

     Président 

Madame Mariki nous vous écoutons 

    Mariki 

bonjour monsieur le juge,

je me présente Dame Mariki, Marmotte dans le comté de Bozel, et accessoirement parisienne pour mon travail !

voilà, si je viens témoigner c’est parce que la nature, ma nature je l’aime et je la vois se dégrader de jour en jour ! que ce soit sur Paris ou je travaille ou dans mes alpages chéris, tous les jours un peu plus le zumain détruit le poumon de notre planète !

hier encore, je sortais de ma grotte et avec mes soeurs je pouvais me promener tranquillement sans encombre ! l’air était pur et le vent fouettait souvent nos fourrures !
maintenant, même chez nous, dans nos maisons, le bruit a succédé à ce silence que nous aimons tant !

non content de faire du bruit, le zumain, laisse trace de son passage !
ils viennent nous voir disent-ils, et pour ça, ils nous gratifient de papier gras, bouteiiles vides et autres détritus en tous genres voire même en toutes odeurs !
et je ne vous parle pas de ce que vous appelez « mégots » ! maintenant, à la place de l’édelweiss, fragile et timide, du coquelicot qui danse au vent ou de la valériane qui nous salue à chaque sortie, pousse des mégots partout ! parfois mal éteint !
et je peux vous assurer monsieur le Juge, que pendant la période estivale, nos champs de fleurs, deviennent depuis des années des champs d’horreur !

bon je vous l’accorde, mes cousines de Corse sont encore moins bien loties que nous pendant la saison sèche,le feu est devenu leur « touriste » privilégié, mais est-ce une raison pour me taire et accepter toute cette destruction sans rien dire ? NON

Monsieur le Juge, messsieurs les jurés, moi Mariki, marmotte du comté de Bozel, je voudrais retrouver ma sérénité et la douceur de mes alpages !
Oh je veux bien que vous autres zumains, veniez nous voir, nous laisser qq miettes de pommes ou de pain, mais par pitié, pas de papier et autres détritus qui dénature notre si belle région !

Merci de m’avoir écouté et Monsieur le Juge merci de m’avoir appeler pour témoigner !

Mariki, marmotte du Comté de Bozel (Savoie) 

TRISTE ECRIVAINE

Vendredi 29 juillet 2011

Pauvre écrivaine sans talent 

Voyons, tu crois par le scandale 

Rendre tes textes intéressants 

Ce qui ne vaut vraiment que dalle 

Sera fumure assurément 

Ta bave infecte de vipère 

Tu la répands, tu la répands 

Mais qui donc petite mère 

Prendra au sérieux tes tourments ? 

C’est le jour même que l’on este 

Que les vestiges sont patents ! 

Huit ans plus tard qu’est-ce qu’il reste 

Sinon bavardages malsains ? 

Tes puissants confidents 

Ont pris tes racontars vains 

Pour élucubration d’enfant ! 

Manipuler tu les croyais, 

Ils t’ont dit va déposer plainte… 

Tu ne l’as huit ans pas fait 

C’est qu’ils ne t’ont pas pris pour sainte 

Et tu leur as donné raison 

Toi-même croyais-tu 

A ton script m’as-tu-vu ? 

Non , non, non, non ! 

La femme complément de l’homme?

Samedi 23 juillet 2011

Complèter : rendre complet 

Egalité :  parité conformité…principe selon lequel les êtres humains doivent être traités de manière égale 

  

Examinons séparément le cas des hommes et des femmes 

L’idée de complément implique qu’il y aurait une chose primordiale, et une chose qui viendrait se rajouter pour lui permettre d’être complète 

La femme est-elle le complément de l’homme ? 

Si l’on en croit LA BIBLE (ouvrage écrit et transmis par des hommes) on pourrait le penser… à la condition de croire le récit de la genèse prétendant que la femme aurait été créée à partir de la côte de l’homme…. (ce qui évidemment arrange bien la version masculine de supériorité) 

Prenons ce fait comme acquis : l’homme est la partie PRINCIPALE de l’humanité…. 

SUPPRIMONS UN JOUR J TOUTES LES FEMMES….que se passe-t-il ? L’humanité s’arrête sans la moindre chance de survie ! 

CELA DEMONTRE QUE L’HOMME n’est peut-être pas la partie la plus importante de l’humanité ! 

Selon le même principe, SUPPRIMONS UN JOUR J’ TOUS LES HOMMES…. Que se passe-t-il ? LES QUELQUES FEMMES ENCEINTES AU JOUR J’ permettent à l’HUMANITE DE REDEMARRER GRÄCE AUX GARCONS QU’ELLES ENFANTERONT…. Et en admettant qu’aucun garçon ne naisse de ces grossesses… les femmes ont en plus le pouvoir sous certaines conditions de se reproduire par parthénogènèse. 

En conclusion, si l’idée de COMPLEMENT est posée en principe absolu, LA FEMME SERAIT LA PARTIE LA PLUS IMPORTANTE DE L’HUMANITE ET L’HOMME SON COMPLEMENT…. 

Non conforme à la bible direz-vous… A la bible ou à sa traduction par des hommes ?Cela pourrait permettre de comprendre pourquoi les hommes se seraient ingéniés à empêcher les femmes d’accèder à la connaissance de peur qu’un jour elles ne comprennent ceci : 

Il semble que certains, recherchant dans les textes les plus anciens, ont cru pouvoir traduire non « de la côte » mais « à côté» ce qui évidemment change tout : au lieu de deux êtres dont l’un serait issu d’un fragment de l’autre, on trouve deux êtres côte à côte… donc à parité ! VOILA QUI NE POUVAIT CONVENIR A CEUX QUI, DETENANT LE POUVOIR GRACE A LEUR FORCE AURAIENT DEPUIS DES SIECLES ETE OBLIGES DE LE PARTAGER 

Je n’ai pas l’intention de trancher dans ce domaine, seulement celle de donner l’état de mes réflexions. 

deliquescence?

Samedi 23 juillet 2011

LA DELIQUESCENCE JE VOUS DIS ! 

Autrefois, pour apprendre à vivre aux jeunes, on les faisait manœuvrer au son de la madelon, et on les envoyait se faire tuer dans les tranchées…. 

Dans les écoles, on leur apprenait qu’ils avaient des ennemis héréditaires (avec ce genre de schizophrénie qui faisait qu’ils devaient les aimer comme leur prochain, mais les haïr comme Allemands) … Qu’importait s’ils n’apprenaient pas à lire, on les embauchait pour certains travaux pour lesquels il valait mieux ne pas lire les dangers(comme nettoyer les cuves d’acide en leur faisant signer les consignes de sécurité) ça ne dérangeait personne.Le nombre des manœuvres nécessaires aux usines était suffisamment important.  

Plus tard, ils avaient droit au bizutage (vous savez ce genre de bidule qui transforme en sauvages des gens censés devenir les élites de la nation) 

Il y avait le service militaire : 18 mois au moins à déambuler avec 39 kilos sur le dos ça vous calme les esprits. 

Et puis, pour les femmes, elles étaient éduquées correctement : certes, un démagogue (vous savez celui qui avait deux grands bras levés en V au-dessus de son képi à 2 étoiles)leur avait octroyé le droit de vote…. Mais, au moins, elles apprenaient qu’elles devaient être soumises à leur mari, qu’elles ne pouvaient travailler sans son autorisation…. 

.Voilà ! maintenant ils n’acceptent même pas qu’on puisse les virer s’ils ne PENSENT PAS COMME LE PATRON !!! 

(comme en 81 certains patrons disaient : »si MITTERAND PASSE JE TE VIRE »)

le procès du tourisme (suite)

Samedi 23 juillet 2011

 

Acte I scène 4 

(les mêmes moins les huissiers censés être de l’autre côté des issues) 

        Président 

Vous êtes bien le sieur TOURISME, organisateur de séjours, de voyages, de visites, d’activités sportives saisonnières ? 

       Tourisme 

Oui monsieur le Président 

     Président 

Il vous est reproché d’avoir commandité de multiples manières la mort de DAME NATURE  par détritus, pollutions diverses,bruits, constructions intempestives, activités qui n’ont de sportif que le nom,détruisant la faune et la flore, abattage d’arbres, ouverture de carrières , abus d’utilisation de ressources à des fins mercantiles. 

     Tourisme 

Je ne comprends rien à ces accusations, Monsieur le Président : je fais mon travail sans me mêler des affaires des autres. 

     Avocat de la défense 

Monsieur le Président, je proteste vivement contre ce type d’accusation formulée par des idéologues qui veulent entraver l’essor économique du pays et faire de le France un pays sous-développé et arriéré. 

    Président 

Le temps des plaidoieries n’est pas venu, Maître !  

  

  

  

  

Acte II 

Audition des témoins de l’accusation 

  

        Mme Géduc 

Je suis madame Géduc, institutrice. Je jure de dire toute la vérité, rien que la vérité et de parler sans haine ni contrainte. 

       Président 

Nous vous écoutons ! 

     Mme Géduc 

Je suis désespérée, monsieur le Président. J’ai fait tout ce que j’ai pu pour inciter les enfants à ne pas gaspiller les trésors de la Nature, je leur ai fait réciter PAR CŒUR cette comptine, vous savez, celle dans laquelle la fleur parle : 

« Si tu me cueilles et tu m’emportes 

Loin de chez moi je vais faner 

Si tu me laisses alors j’apporte  

Au paysage sa beauté 

  

Ceux qui demain viendront ici 

Seront heureux de m’admirer 

Je serai toujours ton amie 

Laisse-moi vivre dans mon pré ! » 

  

Eh ! bien !, Monsieur Le Président, j’ai vu de mes petits, avec leurs parents, cueillir des fleurs PROTEGEES et les abandonner ensuite sur le sentier …. « Nous payons assez cher de location , ont-ils répondu à ma remarque, pour ne pas avoir de leçon à recevoir » 

  

      Avocat de la défense 

Vous convenez, vous-même que n’ayant pas réussi à éduquer correctement vos élèves vous êtes responsable de leurs manquements ?Et que la récitation par cœur n’implique nullement une meilleure manière d’agir ? 

       Mme Géduc 

Malheureusement, les mauvaises habitudes engendrées par le Tourisme sont les plus tenaces. Hors de l’école je ne puis être derrière chaque élève. 

      Président 

Nous vous remercions, Madame, restez cependant à notre disposition 

  

  

  

  

  

       M .Al Littor 

Je suis Al Littor, marin. Je jure de dire la vérité toute la vérité rien que la vérité et de parler sans haine ni contrainte. 

«  Qu’elle était belle ma Bretagne 

Sous son ciel gris  fallait la voir » 

Mais, depuis la venue des touristes, les landes sont piétinées, les rochers sont tagués, les papiers gras et les sacs de détritus trainent un peu partout. Les dunes ont été rasées pour faire place à des immeubles, les roseaux sont détruits, les oiseaux sont chassés, tout juste leur laisse-t-on une minuscule réserve qui se réduit chaque année comme peau de chagrin, le sable est fourré de canettes de bière, de bouteilles, de mégots, de sacs plastiques , de seringues et de préservatifs. 

Les chiens par milliers viennent disperser leurs crottes sur les plages, les quads, et autres engins, chars à voile,bateaux pneumatiques équipés de moteurs viennent affoler les poissons et patfois même les hacher menu. 

     5è juré 

Les hommes vivent-ils mieux ou plus mal sur les bords de mer ? 

     Al Littor 

Cela dépend de qui ! 

Il y a tout d’abord les sans-gêne, les riches ou ceux qui veulent le paraître. Ceux-là, ces colonisateurs, vivent bien en prenant bien leurs aises. Il y a les nantis propriétaires des immeubles qui reçoivent l’argent des loyers les restaurateurs et autres vendeurs de poisons :alcool, tabac, café, bière, vin qui s’agitent pour remplir leurs bas de laine sans dormir quelquefois….. et puis, il y a la masse des esclaves : serveurs, femmes de chambre, vendeurs de glaces en glacières, barmen, pauvres prostitués à la clientèle et à qui leurs proxénètes laissent à peine de quoi survivre…. 

    Président 

Veuillez éviter les termes insultants dans votre déposition s’il vous plaît ! 

Al Littor 

QUELS  termes ? proxénètes ? n’est-ce point le mot qui convient lorsque l’on s’accapare tout l’argent obtenu en se pliant aux mille caprices des clients ? 

     Président 

Il n’est pas contraire à la loi de donner du travail à des gens qui seraient au chômage sans cela. Vous sortez de votre sujet : nous ne sommes pas ici pour faire le procès des patrons, mais celui du sieur Tourisme ! 

   Al Littor 

Je ne faisais, Monsieur Le Président que répondre au 5è juré….. 

    Président 

Bien ! avez-vous quelque chose à ajouter ? 

    Al Littor 

Non ! Monsieur le Président….. J’aurais trop peur de formuler des propos choquants pour des personnes RESPECTABLES ! 

    Président 

Merci. Rejoignez votre place. 

  

  

  

  Agnes MONT  (femme, foulard blanc, chandail gris, jupe verte et bas bleus) 

Je m’appelle Mont Agnes . Je jure de dire toute la vérité, rien que la vérité et de parler sans haine ni contrainte.   

Mon pays était comme le dit la chanson : « un beau pays de prairies, d’âpres monts de vallons de rochers de bois profonds, pays à l’aspect fier et sévère mais qui sait vous charmer et qui vous force à l’aimer, c’est un pays de montagne, loin des villes au ciel brumeux, sapins noirs, vertes campagnes soleil clair sous les sommets neigeux »Un vrai paradis ! 

Hélas ! mille fois hélas !Monsuieur Tourisme est arrivé : les petites sentes sympathiques sont devenues de vraies autoroutes, les forêts ont été décimées pour créer des pistes de ski, le sol a été bétonné pour des parkings, des socles de pylônes, des immeubles et des maisons :c’est qu’il fut les loger, les touristes !Et puis, cela ne suffisant pas, on a construit des édifices rien que pour une seule année afin que des sauteurs à skis puissent exhiber leurs prouesses. Les paysages sont détruits, les animaux chassés par tant de remue-ménage, les plantes survivent avec difficulté, coupées et recoupées par la manie apportée par les touristes : celle de la tondeuse (il y en a même qui creusent des trous pour s’amuser à y faire tomber des balles : ils appellent ça le golf) la pays résonne du bruit des moteurs de tondeuses, des quads, des trials, des quatre-quatre… pour couronner le tout, ils polluent même le ciel : ne voilà-t-il pas que maintenant ils se lancent du haut des falaises avec des parapentes…. Si encore ils avaient le courage de grimper à pied jusqu’à leur site de départ, mais NON ! ils vont en voiture et c’est la course entre celui qui saute et celui qui conduit…malheur au pauvre chevreuil nouveau-né qui se trouve à proximité.ET LES ODEURS ! pestilentielles en particulier lorsque les militaires,avec leur carburant « intermédiaire » se mêlent à cette noria de soi-disant sportifs…. (autrefois, les chasseurs alpins circulaient dans le pays avec leur barda à pied, trente neuf kilos sur le dos, aujourd’hui, les porteurs d’uniforme sont paraît-il trop fatigués pour monter au sommet avec les treize kilos de leur parapente) Les élus ont bien règlementé, mais personne ne respecte les interdictions : ils ont tous, ces délinquants, « DES RELATIONS » 

   8è juré 

Encore une antimilitariste ! Vos racontars, gardez-les ! 

   Président 

Monsieur le 8è juré, vos commentaires sont déplacés 

Continuez, madame Mont. 

    Agnes Mont 

Je n’ose plus rien dire, monsieur le président, ce monsieur me fait peur ! 

     7è juré 

C’est vrai quoi ! il fait peur ce balourd ! 

    Président 

SILENCE ! 

  

  



Nous appelons à la barre Dame Moumeolive!
presente monsieur le pressident!!
je viens a cette barre ,ni contrainte, ni forçée, simplement pour défendre dame nature, contre le sieur tourisme, un peu trop sûr de lui même et pédant!! et souvent appuyé souvent par certaines municipalitées, qui voient en lui lapole aux oeufs d’or!!!
je ne parles pas du petit touriste randonneur sac a dos qui lui ne polue pas, car ses jambes, n’ont pas de moteur, donc pas de carburant polueur! acondition aussi de ramener ses bouteilles en plastique , ,sans les laissées sur places! comme certains le font!! je vais vous dire ce que voit ce randonneur, dans certaines stations asservies par l’or blanc, qoique le témoin précedent a déja bien résumée! donc , ce randonneur a une vue superbe sur les remontées mécaniques qui foisonnent de partout, et aussi sur ces canons a neige qui dressent leurs sllhouettes tout les cent métres!! d’accord pour le ski, mais pourqoi tant d’artifices,? pourquoi gaspillée l’eau ainsi, quand l-on vous dit qu’il faut faire attention, qu’elle se fait rare,! de qui se moques t’on et aussi a côté un altiport tournant presque toute la journnée avec deux avions de tourisme usant du carburant pour le plaisirr de certaines personnes priviliégées!! mais il faut bien admettre aussi quand vous portez votre regard bien au dessus de ça, qu’il se pose sur les cimes magestueuses des montagnes et un soleil magique qui les rends encore plus belles et tous les petits sentiers , ou serpente , un ruisseau , ou un torrent* qu’elle est belle cette nature a l’etat naturelle! alors sieur tourisme a grande échelle, laissez tomber les artifices, et au lieu d’etre un predateur, soyez un observateur, et vous trouverez certainement que la nature est plus belle naturellement!! et vous messieurs les militaires, montez vtre barda a dos! nos chasseurrs alpins le faisaient bien eux!!!! et ne me dites pas que la jeunnesse d’avant etait plus résistante que celle d’aujourd’hui!!! oui monsieur le 8eme juré vous ne me faite pas peur, et la libertée de penser est a tout le monde,!! merci a la cour de m’avoir entendue!!!  

     

  

   Al Page (homme habillé en vert) 

Je suis M. Page, AL . Je jure de dire toute la vérité, rien que la vérité et de parler sans haine ni contrainte. 

Ah ! comme la vie était belle, avant la venue du sieur Tourisme ! 

L’été, les moutons investissaient la montagne. Ils remontaient à pied les gorges du torrent. Broutant ici et là, bêlant aimablement, ils portaient dans leur laine le parfum de Provence. Les chiens s’activaient connaissant leur affaire, les ânes avançaient portant dans leurs bâts les plus frêles agneaux. Enfin ils arrivaient et aux flancs de montagne ils restaient tout l’été dormant sous les étoiles se gavant d’herbe douce et de feuilles odorantes. 

Hélas ! Monsieur Tourisme est venu perturber la belle harmonie entre berger et nature : Les chiens mal contrôlés d’imprudents promeneurs sont venus affoler les brebis égaillées. Les pauvres bêtes dans le pire des cas se jetaient en troupeau du haut de la falaise et leurs pauvres cadavres pourrissant près des sources empoisonnaient l’eau, et dans le meilleur, la peur leur faisait perdre leurs embryons.  

      12ème juré 

La transhumance ne continue-t-elle pas ? 

     Al Page 

Si ! mais très réduite, loin des sources et loin des promeneurs 

     3 ème juré 

Deeeeeeeee mon tem ……..ps le louououououp feeeeesai………..t paaaaaaaaareil ! 

    Al Page 

Le loup, c’est vrai mangeait parfois un animal malade, mais rien de comparable avec les chiens des villes. 

    Avocat de la défense 

Comment pouvez-vous assurer que ces chiens soient ceux de touristes ? Il ne manque pas de chiens chez les paysans. 

     Al Page 

Les chiens de ferme, monsieur l’avocat, ne poursuivent pas les bêtes : ils les encerclent formant autour du troupeau une clôture invisible et les brebis n’en ont pas peur.  

  

    Claire Source 

Je suis Claire Source (jeune fille vêtement gris bleu, taché) . Je jure de dire toute la vérité, rien que la vérité et de parler sans haine ni contrainte. 

Pendant des millénaires, j’ai pu abreuver tout passant assoiffé sans la moindre inquiètude. Ma clarté d’onde pure inspirait les poètes, et parfois même créait quelques litiges pour savoir qui en premier pouvait venir puiser. Du loup et de l’agneau j’étais la providence, de la grenouille je remplissais la baignoire et le nid. Les sirènes venaient plonger dans mon bassin….. 

Mais un jour de misère Tourisme est arrivé. Des voitures partout des trials des quads, des gouttes d’essence perdues par milliers, de l’huile répandue cà et là a coulé. Je suis dorénavant a jamais salie. Quiconque me boirait pourrait être malade. 

   10è juré 

 Dans mon restaurant, pas de crainte de maladie : je ne sers que de l’eau des plus grandes origines, et des crus sélectionnés ! 

   Président 

Monsieur le 10ème juré, vous sortez de votre fonction ! 

Le procès du tourisme

Vendredi 15 juillet 2011

Au temps du forum amitié de club internet, j’avais proposé d’écrire la pièce que voici…  

Dame Moumolive qui fut la seule à y participer me pardonnera, j’espère, d’y placer AUSSI son intervention (indispensable pour l’unité du texte) 

Procès du sieur TOURISME accusé de tentative d’assassinat de DAME NATURE…. 

Une salle de tribunal décorée d’un tableau figurant une balance, avec une estrade sur laquelle un bureau « ministre » trône accolé à une petite table
En face: une barre, et une série de chaises pour les jurés……
 

  

Acte 1  

Lecture de l’acte d’accusation 

Acte I scène 1  (huissiers, le président, 2assesseurs, l’un portant un énorme dossier) 

                Huissier 

LA COUR ! 

(Entrent le président et les assesseurs) 

             Président(s’asseyant) 

Veuillez vous asseoir. 

Faites entrer l’accusé  

  

Acte I scène 2 

(les mêmes +l’accusé et 2 avocats) 

            Président : 

L’audience de ce jour concerne l’accusation du sieur TOURISME convaincu d’avoir tenté d’assassiner DAME NATURE. 

Faites entrer les jurés 

           1er assesseur 

Le tirage au sort des jurés concernant cette affaire a abouti à la liste que voici, Monsieur le Président 

(il tend une feuille) 

  

Acte I scène 3 

(les mêmes+ les jurés) 

           Président 

Premier juré ! 

(entre une femme sophistiquée, entre deux âges, avec un chapeau époustouflant) 

(les avocats et l’accusé la regardent, l’accusé se penche vers son avocat….)        

            1er juré 

Présente ! Que faut-il que je fasse ?(regardant un peu partout autour d’elle) 

           Président 

Huissier, conduisez madame à sa place s’il vous plaît 

……… 

Deuxième juré ! 

(entre un homme en tenue de chasse. L’avocat de la défense sursaute, l’accusé hoche la tête) 

         Deuxième juré 

Monsieur le Président, je proteste ! j’avais ce jour une réception chez monsieur le comte de Tartevin…. 

         Président(sévère) 

Vous ne voudriez pas vous soustraire à votre devoir, monsieur le juré ?La cour pourrait prendre offense de vos propos ! 

         Deuxième juré (balbutiant) 

Non, bien sûr ! pardon, Monsieur le président 

        Président 

Ah ! la bonne heure ! 

Troisième juré ! 

(entre un vieux monsieur chenu s’appuyant sur une canne) 

          3è juré 

Jeeeeeee suiiiiiiiiis là Monsieu…………r le Préééééésiden……..t ! 

          Président 

Quatrième juré ! 

(entre un clown jonglant avec des quilles) 

Veuillez déposer votre attirail avant d’entrer : le tribunal n’est pas un cirque ! 

(le clown se retourne et envoie les quilles à l’huissier debout devant la porte) 

 Président sévère :  

SUFFIT ! 

(Le clown s’assied) 

        Président  

Cinquième juré ! 

(Entre un homme jeune, type hippie) 

        Avocat de la défense 

Récusé ! 

        Président  

Entendu ! retournez dans la salle d’attente ! 

Sixième tirage ! 

(un  bourgeois , la cinquantaine, s’avance) 

Vous serez donc le cinquième juré ! 

        Cinquième juré 

Merci, Monsieur le Président ! 

  

      Président          

Sixième juré ! 

(une jeune femme avec un bébé sur le bras se fraye un chemin) 

    6è juré 

Monsieur le président, j’allaite mon bébé aussi, je ne peux pas le laisser si je veux remplir tous mes devoirs. 

     Président (levant les bras au ciel) 

Le tribunal n’est pas une nurserie, veuillez reconduire cette dame et envoyer un autre juré. 

(Une dame d’âge vénérable droite comme un i pénètre) 

Madame… 

      6è juré bis (lui coupant la parole) 

Mademoiselle ! 

     Président 

Bon ! MA-DE-MOI-SELLE Vous êtes le sixième juré 

     6è juré bis 

LA sixième ! 

    Président 

Assez de perte de temps ! 

Au suivant ! 

(un jeune crête de coq cramoisie se présente, crache au sol et cherche une place) 

Quelle éducation ! chercheriez-vous une inculpation pour injure à magistrat ? 

    7è juré (roulant de grands yeux) 

Qu’ai-je fait ?(prenant la salle à témoin) c’est vrai, quoi ! je lui ai même rien dit ! 

     Président (sèchement) 

Asseyez-vous et taisez-vous ! 

….. Dixième tirage ! 

(Un homme apparaît, claque bruyamment des talons et se met au garde à vous) 

Enfin une personne civilisée ! 

(Brouhaha dans la salle) 

SILENCE ! 

Juré suivant ? 

(un prêtre en soutane, brandissant une énorme croix surgit) 

     9è juré 

Présent pour apporter le jugement de Dieu 

     Président 

Le jugement de l’homme suffira ! veuillez reporter votre objet, déplacé dans le tribunal d’un pays laïc, au vestiaire ! 

     9è juré 

Vous serez Maudit, Monsieur le Président ! Satan se chargera de vous accueillir en enfer ! NUL ne peut refuser DIEU sans en payer le prix ! 

    Président 

En attendant Dieu ici c’est MOI !  

Onzième tirage au sort ? 

(Un cuisinier, toque sur la tête, apparaît) 

     10è juré 

Tout le monde ici connaît mon restaurant, le meilleur de Grenoble. J’offre après le procès une ristourne de dix pour cent à tous ceux qui y auront participé 

   Président 

Vous n’êtes pas ici pour faire votre promotion, rejoignez votre place ! 

Suivant ? 

  

  

  

  

  

  

(Un homme en combinaison de mécano pénètre et s’assied)  

Bien ! nous sommes à onze jurés  

Faites entrer le douzième 

(une jeune femme une quenouille à la main tente de s’avancer) 

Veuillez laisser votre appareil pour sièger ! 

      12è juré 

Je peux très bien écouter sans perdre mon temps ! 

(chantant) « la laine des moutons c’est nous qui la tondaine….. » 

    Président  

Vous n’êtes pas au fond de votre cambrousse ! ici, c’est un TRIBUNAL ! 

(un huissier vient prendre la quenouille) 

(Se tournant vers l’assesseur de droite) 

Les jurés ont-ils prêté serment ? 

    Assesseur 

Oui Monsieur le Président ! 

Président 

L’audience est ouverte ! 

Accusé levez-vous !

A SUIVRE;;;

petit conte triste

Vendredi 15 juillet 2011

 

Marie a « du pain sur la planche » ce matin, nettoyer trois appartements, faire les courses pour une vieille dame et l’aider à marcher quelque peu, ranger, mettre en ordre, pas de temps à perdre ! Elle a déjà brossé, lavé, rangé tout dans deux maisons, elle se dépêche de passer chez la vieille du cinquième pour prendre la liste des commissions, vite, car le magasin va bientôt fermer elle fait le tour des rayons , remplit le panier, revient le plus vite possible, entre, range avec dextérité les produits à leur place, le panier dans le placard, froisse le sac, le jette à la poubelle….OH ! elle est pleine ! se depêche de la vider, passe la serpilière dans la cuisine et dans l’entrée, l’aspirateur dans la chambre, fait le lit sans réveiller la vieille assoupie, et son travail accompli , rentre enfin chez elle l’esprit tranquille. 

  

  

EVA  atteinte d’une maladie qui la séquestre dans son logement s’est résignée à faire appel à une « aide » notamment pour lui faire ses courses au magasin voisin. 

Ce n’est pas qu’ EVA soit soupçonneuse, mais toute une vie passée à la comptabilité d’une entreprise lui a légué un besoin de faire coïncider chaque somme à son objet. 

Au retour de son « aide », dès qu’elle trouve le courage de se traîner vers le panier, elle cherche vivement sa note car la tenue de ses comptes est la seule chose qui la retient un peu à la vie… Pas de note dans le panier, PAS de note dans le sac…d’ailleurs, où est-il ce sac ? 

Alors, tristement, EVA rejoint son fauteuil privée de son petit plaisir. 

meule de foin

Vendredi 15 juillet 2011

  

Lorsque le foin est sec ou presque sec et qu’on craint la pluie, on l’entasse en « cuches » 

Par contre, pour conserver le foin jusqu’au printemps suivant, on fait un « fenier ».Pour cela, 

1)      choisir une perche bien droite 

2)      creuser un trou de 80cm/ 1m 

3)      dresser la perche et l’étayer avec 4 contreforts 

4)      placer le foin en forme de cercle (pour cela, poser la dent centrale de la fourche contre la perche, le bout du manche contre l’épaule et tourner en gardant toujours le même espace entre le bord que l’on construit et le pied du constructeur) 

5)      monter à ce diamètre sur 1 m environ, puis peu à peu diminuer le diamètre (bout du manche niveau de la gorge, puis de l’autre épauleetc…) BIEN TASSER TOUJOURS AU CENTRE : en vieillissant, le centre aura tendance à rester pointu. 

6)      Lorsque le diamètre devient inférieur à 1 m, l’idéal est de terminer avec une pointe confectionnée avec de petite gerbes de seigle battu au fléau dressées et attachées. 

7)      Avec un râteau, peigner délicatement le fenier pour aligner vers le bas toutes les bûches de la surface ainsi l’eau s’écoulera sans pénètrer 

apprentissages ….d’hier

Vendredi 15 juillet 2011

dans la France rurale des années 45 à 50, les veillées réunissaient les voisins, qui au gré des évocations des horreurs de la guerre, jouaient aux cartes et faisaient compter les plis aux gamins._ calcul mental_. Chaque matin, la quantité de lait était mesurée avant livraison au laitier_ pesées, approche des mesures de masses, densités_A table où l’enfant ne parlait pas (les femmes peu ) le pain était placé sous le coude du « patron »,en obtenir une tranche supplémentaire (une demi-tranche, ou un quart) était une faveur que l’on ne sollicitait pas deux fois dans le repas.  

La lecture de l’heure prenait une importance capitale : dans un contexte où on se levait à l’aube, le repère de l’école obligeait à surveiller l’horloge, afin de ne pas être obligé de courir tout le long du chemin….et il ne fallait pas oublier de rappeler à ceux qui commandaient et qui se réfèraient à « leur grand-père qui se levait à trois heures du matin » que l’heure n’était plus la même La lecture d’un livre était considérée comme perte de temps (la lecture jouait le rôle de transgression du « tarpet » aujourd’hui).  

Il était considéré avec mépris le fait de « faire de la réclame » : 

 «  un bon produit n’a pas besoin d’être vanté pour être vendu, ce que l’on est obligé de vanter pour s’en débarrasser (comme le font les maquignons) est, par essence suspect » 

Au cours de ces veillées, chaque fois qu’on parlait de quelqu’un, on le replaçait dans son contexte familial (on dirait aujourd’hui son « pedigree ») et on évocait une anecdote qui le concernait _ début d’initiation à l’histoire. 

L’enfant qui arrivait à l’école avait trait à la main deux chèvres et une vache, parcouru plusieurs kilomètres à pied…il n’y avait pas de délinquance juvénile ni à l’école, ni hors de l’école. S’il y avait violence entre enfants, cela ne gênait personne : c’était l’apprentissage de la vie…. Et après ce qu’on venait de connaître, c’était broutilles. 

L’école était un lieu de ralative douceur physique (on s’y reposait les muscles). L es longues séances à genoux, les mains sur la tête pour la moindre sottise étaient bien légères en rapport aux coups de fouet courants lors de bêtises à la maison. 

L’école était le lieu de découvertes de la plupart des choses nouvelles . 

A une époque où, pour manger le pain, on le tartine non seulement de beurre, mais en plus de confiture, où les fils des militaires qui nous firent marcher 40 km avec 39 kg sur le dos ont besoin d’un camion pour les amener,eux et leur parapente, au sommet de la montagne, à une époque où tout tourne autour de la facilité, où la publicité règle la vie des gens, où les choses nouvelles arrivent en masse par la télé et les nouvelles technologies, que peuvent valoir les méthodes d’une autre époque ?   

C’est parce qu’ils n’ont pas su s’adapter que les dinosaures ont disparu. 

Marie-Antoinette

Dimanche 10 juillet 2011

  

MARIE-ANTOINETTE/ 

Scandaleux !IGNORANTS OU BAUDRUCHES ? 

Que l’on soit Américain et que l’on veuille consacrer un film à Marie –Antoinette, très bien ! 

MAIS QUE L’ON FASSE PARLER ANGLAIS A LA COUR DE VIENNE ET A PARIS !!!! 

Alors que, à cette époque, UNE SEULE VOIX A DETERMINE LA LANGUE ANGLAISE AUX US (une de moins seulement pour le français), et que toutes les cours d’Europe parlaient le français…. 

Les Américains se mettent à réécrire l’histoire, mais les descendants des aventuriers, voire des indésirables expédiés là-bas, et qui se sont installés en massacrant les indigènes, auront bien de la peine à effacer le rayonnement de l’Europe à cette époque…. 

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