Martin est commandant de brigade à Velebeau
Un homme a été tué dans son secteur… et on a retrouvé la voiture d’un inspecteur de l’Education Nationale dans un gouffre L’enquête s’annonce épineuse. L’inspecteur Hamelin dépêché pour l’enquête est reparti , il avait tenté de rencontrer Mathurin Gamet, d’interroger sa femme et sa fille .Le juge n’apprécie pas que l’on enquête sur un haut fonctionnaire…Martin sent pourtant bien que Mathurin joue un rôle dans ce crime…Raoul qui a menti sur son emploi du temps paraît hors de cause… L’assistante sociale vient le questionner sur ce qu’il pense des relations entre Mathurin et sa fille , laquelle est enceinte. Il va interroger la mère supérieure de l’internat…le chauffeur du car, les enfants…Elle a été vue courant pour rattraper le car…
En un éclair, Martin vit un film se dérouler :la gamine courant avec sa valise, la voiture qui s’arrête, qui lui propose peut-être de rattraper le car, la fille qui monte…et puis, la suite : le gars qui se montre entreprenant, violent peut-être…C’était bien dans ce coin que Paudefait avait retenu une chambre….Tout s’emboitait…Il l’emmène en direction de chez elle. Il s’arrête. Elle veut prendre sa valise sur le siège arrière, et là, il se jette sur elle…mais la suite ? Ce n’est quand même pas la gamine qui frappe à la masse !…
Voyons ! Il s’arrête où ? …En retrait de la route, sur le chemin de halage, mais oui ! C’est bien ce que cet abruti d’Olivier Massevache a déclaré avoir vu !
…La fille veut prendre sa valise. Il se jette sur elle. Elle crie…sûrement. Qui a pu l’entendre ? QUI ? mais la seule maison assez proche est celle de Germaine Mâtin. Ce serait elle qui serait intervenue ? …Difficile à croire qu’une femme aurait pu faire autant de ravages…et la voiture ? Elle ne conduit, pas …Qui l’a jetée dans le gouffre ?
Martin arriva chez Germaine Mâtin alors qu’elle donnait à manger à ses lapins.
« Mademoiselle Mâtin, l’autre nuit, vous savez, celle où le bonhomme a été écrabouillé, tout me porte à croire que cet homme, et j’ai découvert que c’était un salaud, a abusé de la petite Adeline. Tout me porte à croire qu’un homme est venu à la rescousse et a fait justice…Mais qui, mademoiselle Mâtin ? Vous devez bien avoir une idée ?
—Oh ! moi !, les justices des hommes, j’y crois pas beaucoup, c’est pas mon affaire, je sais pas. »
Mais, le lendemain matin, Germaine Mâtin était sur son lit. De son poignet, pendait une stalactite de sang caillé. Sur la table, Martin trouva un journal cadenassé à côté du téléphone auquel il n’avait pas pensé puisque Germaine Mâtin était sur la liste rouge afin d’éviter d’entendre certaines méchancetés qu’on ne manquait pas, des dizaines d’années plus tard, de lui débiter, et une lettre .