Lorsque j’étais jeune, à deux reprises dans la journée, l’été, nous buvions la « chichôle » il s’agissait d’un bol de vin ,sucré, coupé d’eau tiède, dans lequel nous plongions du pain, censé nous donner des forces pour repartir au travail :
Nous avions trait les vaches, porté le lait au laitier, fauché à la faux pendant au moins deux heures. Nous rentrions à la maison pour » manger un morceau » avant de repartir dès que la rosée serait levée, la fourche à l’épaule afin de faner, d’abord les andains du matin à éparpiller, puis le foin de la veille à retourner… Et je peux vous dire que cela n’avait rien de commun avec les batifolages de Madame de Sévigné ! Il nous fallait donc des forces… et les médecins de l’époque s’accordaient pour dire que le vin était un fortifiant. Nous ne nous contentions pas de la chichôle : nous tapions bravement dans le morceau de lard froid tartiné de moutarde, et, bien sûr dans les tommes de chèvre … parfois même dans la confiture mangée à la cuillère.
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