Archive pour mai 2011

SCEPTICISME

Lundi 16 mai 2011

Provocation 

 

Dans un contexte où quelqu’un (quelques uns) cherche à vous nuire, tous les moyens sont bons parfois. 

Je me souviens en particulier d’une visite, au temps où j’étais directeur d’école, d’un représentant , pour me présenter des produits qui auraient pu intéresser notre école… 

J’étais sur le point de passer la commande quand il me déclara que, bien entendu, j’aurais droit à un pourcentage de la facture. En rabais sur la commande ? Non ! en remerciement personnel de votre confiance. 

L’autre a été suffoqué de voir ma colère noire sous l’insulte, et, dans sa défense, m’a affirmé qu’il était envoyé par la bru de l’adjoint au maire de la commune. 

Je me doutais que je portais une cible dans le dos ( les instances politiques auraient aimé qu’une personne proche de leur parti soit obligée d’assurer ce poste par défaut de candidature –elle ne souhaitait pas solliciter cette responsabilité, mais apparaître comme « la sauveuse »– seule à pouvoir assumer cette charge), mais je n’aurais pas imaginé que cela puisse prendre une tournure de ce genre. 

 

Alors, quand on me parle d’accusation grave contre un personnage politique, je ne serais pas étonné qu’il s’agisse d’une provocation. 

Sauvé (pour l’instant)

Lundi 16 mai 2011

J’arrivai un jour comme directeur d’une école importante après avoir vérifié que personne de l’école ne souhaitait ce poste. 

L’inspecteur de la circonscription contacté, m’avait formellement mis en garde contre des répartitions d’élèves un peu trop évidemment déséquilibrées : les élèves les plus faibles confiés aux plus jeunes ou aux plus récents dans l’école. 

Scandale au premier conseil des maîtres : les listes de classes étaient établies par mes soins conformément aux textes en vigueur… Seuls quelques aménagements restaient possibles… En répartissant ainsi, je coupais court aux petits arrangements parents/ enseignants et je rétablissais la neutralité républicaine… Cela ne plut pas… mais personne ne pouvait aller contre les textes. 

Vint le temps de la répartition des espaces sportifs… Aussitôt la question de la piscine surgit. La personne qui me précédait avait beaucoup poussé pour que les élèves aillent à la piscine. 

Je ne vais pas à la piscine 

TOLLE !!! COMMENT ? PAS POSSIBLE !!! AVEC TOUT CE QU’ON A DEPENSE COMME ENERGIE POUR L’OBTENIR ! Je me trouvai face à une véritable insurrection… 

Dans le brouhaha des protestations, une voix me vint en aide, celle de la personne que des collègues m’avaient présenté comme jamais prête à coopérer. Elle proposa de faire échange de  classe le temps de la natation 

J’étais sauvé ! …. pour l’instant! je n’étais pas au bout de mes peines…. 

A une jeune porteuse de képi?

Dimanche 15 mai 2011

CA CHANGE TOUT     

Il y a cinquante ans,

Dans notre jeune ardeur,

Nous collions nuitamment

L’espoir de notre cœur :

« PAIX EN ALGERIE »

Telle était notre espérance.

Une patrouille à képis

Nous embarqua   avec virulence…

O la terrible nuit

Pour les jeunes ahuris !

Le grand MENDES-FRANCE

N’était pas saint pour police de France !!

Depuis, au gré des multiples contrôles

Parfois, le même jour, trois fois

Bien sûr, jamais drôles :

(La colle pour affiche fait suspecter parfois)

Voiture bariolée jamais ne passe…

Et la barbe, il paraît que ça agace

J’avais forgé l’idée que certains bâtiments

Ne pouvaient receler que des porte tourments

Devine donc pourquoi

Depuis ce jour je crois

Que parfois, savoir changer d’avis ON DOIT

Le trésor de la grotte (histoire pour petits)

Dimanche 15 mai 2011

  

Prom’nons-nous dans les bois pendant que le loup n’y est pas. 

Romane chante très fort, elle n’a pas peur : il n’y a plus de loups dans la région depuis longtemps. Elle voit un petit lapin en train de grignoter une écorce. Tu viens jouer avec moi petit lapin ? 

Petit lapin veut bien ! 

« Le premier qui arrive à la grotte noire qu’on voit là-bas a gagné ! » 

Petit lapin file comme le vent. Il se retourne, Romane est encore très loin…. Alors, il prend le temps de creuser une petite cachette. Il s’enfonce…Il attend…  

Romane arrive. Elle ne voit plus son copain. Elle regarde partout, elle ne voit rien. Elle se sent seule tout d’un coup !Autour d’elle il n’y a que des grands arbres, et elle a oublié de regarder où elle passait en voulant suivre petit lapin. Si seulement elle avait été aussi astucieuse que le Petit Poucet ! Mais non !  

« Lapin ! où es-tu ? J’ai peur ! reviens ! » 

Elle commence à pleurer un peu quand frrrrttt ! petit lapin bondit de sa cachette . Il voulait faire une farce à Romane, il ne voulait pas lui faire peur !. 

Romane le voit, elle est toute rassurée, elle lui dit que c’est pas rigolo de faire peur aux petites filles, qu’elle a eu très peur , que son cœur battait trop fort…. 

Mais en parlant la coquine s’approche doucement de la grotte…. 

Petit lapin est tout penaud d’avoir fait si peur à sa copine, il ne s’aperçoit pas qu’elle s’approche de la grotte et qu’elle va gagner… 

Romane se met à courir pour franchir les derniers mètres….  

C’est à ce moment que petit lapin comprend ce que Romane est en train de faire….Il bondit et touche le rocher de l’entrée au moment même où Romane crie : « gagné ! » 

  

  

« Vois-tu, dit petit lapin ,il y a là au fond de la grotte un immense trésor.  

_Il est pour moi ? demande Romane 

_Si tu réussis à le prendre sans éveiller les sorcières « tête en bas » il sera à toi. 

_Comment faut-il faire ? tu le sais, toi ? 

__Bien sûr ! je connais tous les secrets de la forêt. Il faut avancer à quatre pattes sans faire de bruit. 

_Mais c’est tout noir ! comment je pourrai trouver le trésor ? 

_Il faut chercher à tâtons : avec tes mains, tu cherches un peu partout….. mais je suis sûr que tu n’es pas cap d’y aller. 

_JE SUIS FORTE ! JE N’AI PAS PEUR ! » 

Et voilà Romane qui se met à quatre pattes et qui progresse lentement. Elle aperçoit des ombres accrochées au plafond. Tout à coup frrt !frrt !frrt !frrt !frrt ! Elles se détachent et se mettent à voler dans tous les sens. 

Romane se relève et sort en hurlant de peur. 

Petit lapin, caché dans un creux d’arbre se tord de rire. Mais quand il voit que Romane pleure très fort, il s’approche et ,du bout de son oreille, il essuie les larmes de sa copine. 

« Calme-toi lui dit-il, ces animaux sont des chauves-souris. Elles sont très peureuses et tu les as dérangées dans leur sommeil. Je voulais juste te faire une petite farce, je ne pensais pas que tu aurais si peur ! 

_mais, le trésor ? demande Romane 

_Le trésor, dit petit lapin tu l’as trouvé : c’est ton courage pour oser t’aventurer dans une grotte toute noire. » 

crimes à Velebeau (suite)

Dimanche 15 mai 2011

Martin est commandant de brigade à Velebeau 

Un homme a été tué dans son secteur… et on a retrouvé la voiture d’un inspecteur de l’Education Nationale dans un gouffre L’enquête s’annonce épineuse. L’inspecteur Hamelin a été dépêché pour l’enquête 

Il interroge un instituteur susceptible d’être l’auteur du crime… Lequel le surprend par sa réaction 

« Vous voulez m’arrêter ? Allez-y ! Je serai considéré comme un bienfaiteur de l’humanité. » 

Hamelin n’en revenait pas : il s’attendait à des réticences, des mensonges, des esquives. Pantois, il regagna son hôtel pour faire le point 

Hamelin n’avait pas envie de se mettre les puissants à dos, mais il voulait faire son métier .Et dans un crime, la personnalité du mort est importante. Il se rendit donc chez Paudefait.. 

Madame Paudefait était une véritable caricature de la femme du monde. Dès qu’elle avait appris que son mari contrairement aux absences habituelles, s’était absenté définitivement, elle avait organisé de main de maître les obsèques grandioses que le grand homme méritait. 

Six secrétaires occasionnelles avaient été recrutées pour rédiger les adresses sur les avis personnels expédiés à toutes les personnalités du pays. Elle refusait la populacière annonce par une presse qui était toujours prête à fouiner dans les poubelles des gens pour fabriquer du sensationnel. 

Hamelin comprit qu’il n’était pas le bienvenu. Il eut juste le temps de  

présenter ses condoléances et fut courtoisement, mais fermement raccompagné dès qu’il avoua ne pas savoir quand la dépouille pourrait être rendue à la famille. Madame lui précisa qu’elle règlerait cela avec son ami le Préfet car elle ne voulait plus être gênée par des difficultés qui n’avaient pas lieu d’être soulevées. 

Un message l’attendait à son hôtel. Le commissaire voulait lui rappeler qu’en aucun cas il ne devait laisser filtrer quelque information que ce soit à la presse, et, à l’avenir, éviter de troubler le deuil de la famille. 

Hamelin n’apprécia pas du tout la recommandation et sa curiosité s’en trouva fortement aiguisée. Supposé travailler en collaboration avec la gendarmerie, il s’y rendit. 

Martin n’avait pas perdu de temps, fidèle à ses habitudes, il avait fait parler ses informateurs. Dans les quatre villages, on connaissait Gilbert Macord. Quand les élèves le voyaient arriver, ils trépignaient de joie ; et si ce qu’il leur demandait de faire n’entrait pas dans les critères habituels de « l’enseignement », il n’avait jamais eu à l’égard des enfants le moindre geste violent. Certes, quelques parents sourcilleux sur la bonne découpe en tranches des disciplines afin de les rendre plus conforme à leur idée rébarbative du travail avaient essuyé une ou deux rebuffades. Il ne semblait pas que ce monsieur, malgré ses idées peu respectueuses de la hiérarchie et de la tradition présente le profil de l’assassin sadique. L’inspecteur ? Ah ! oui ! Les voisins de l’école le voyaient parfois . La maîtresse l’accueillait toujours à sa table après qu’il eût passé un court moment dans la classe, et, ces jours-là, la classe était toujours en retard pour rentrer l’après-midi, et les enfants racontaient que la maîtresse avait les yeux rouges comme si elle avait pleuré….Un inspecteur pique-assiette, et très dur avec les femmes..Tiens ! tiens ! Martin avait repensé à Pauline Cardin dont la cuisse avait la réputation d’être légère aux autorités….On murmurait même qu’occasionnellement elle ne refusait pas de terminer les réunions avec le maire sur un coin de canapé. L’inspecteur s’arrêtait souvent chez elle…Puisqu’il était là ce jour-là, ne serait-il pas allé lui rendre une petite visite ? 

pas militaires!

Samedi 14 mai 2011

Martelant le chemin, marchant, chantant sans fin
Sur le pas cadencé des vers à  douze pieds
Bottés et cuirassés, armés de mots guerriers
Retentissent les refrains vibrants d’alexandrins
Mais leur pas cadencé
N’est pas un pas de l’oie
Car il est nuancé
Par le rythme de trois. 

crimes à Velebeau (suite)

Samedi 14 mai 2011

Martin est commandant de brigade à Velebeau 

Un homme a été tué dans son secteur… et on a retrouvé la voiture d’un inspecteur de l’Education Nationale dans un gouffre L’enquête s’annonce épineuse. L’inspecteur Hamelin a été dépêché pour l’enquête 

Hamelin n’avait nulle envie de se mettre à dos les puissants… 

 

L’instituteur n’était pas chez lui. Une rapide enquête lui permit de constater qu’il était soit aimé soit haï, n’ayant jamais su exprimer ses opinions avec nuance. En vacances ? Où ? 

Il le trouva enfin dans sa famille, à Moirans. Il commença à le questionner sur son emploi du temps de la nuit de jeudi à vendredi. 

L’autre n’aimait pas les flics. Il le regarda d’un air narquois sans répondre vraiment. 

« Et vous, seriez-vous capable de me dire ce que vous avez fait ? J’ai dû préparer ma classe et me coucher, pourquoi ? » 

Hamelin comprit qu’il s’y prenait mal. 

« Mais, justement, on m’a dit que la préparation n’était pas votre fort. 

–Ah ! Je vois ! Les nouvelles vont vite ! C’est ce que dit ce salaud de Paudefait ! Celui-là, si je le rencontre ! 

–Comment ! Si vous le rencontrez !  

Il est mort, et vous le savez bien, puisque vous l’avez tué ! » 

Sous ses yeux, Hamelin vit l’autre se décomposer : plus rien de la forfanterie précédente. 

« Qu’est-ce que vous dites ? 

–On l’a trouvé mort écrabouillé près de votre école 

–QUOI ? ?(il avait hurlé) 

–Je répète qu’on l’a trouvé mort écrabouillé près de votre école » redit Hamelin calmement. Un long silence suivit. L’homme pâlit, chercha à tâtons une chaise sur laquelle il se laissa tomber. Hamelin commençait à se sentir mal à l’aise. Au bout d’un moment, ce fut Gilbert Macord, l’instituteur qui rompit le silence. Il ne riait plus. 

« Paudefait a été écrasé pas loin de l’école –bon !—Je m’étais disputé avec lui –bon !—Je suis bien content que cette ordure soit crevée—bon !—Mais je regrette de ne pas l’avoir écrasé, croyez-le ! Il ne vaut pas la corde pour le pendre.  

C’est une espèce de sadique qui fait régner la terreur sur sa circonscription. Il est venu pour m’emmerder (pas d’autre mot) alors que je ne dépends pas de lui. Mais posez donc la question à tous ceux qu’il va inspecter ! Pas un qui ne rêve de le voir pendu ! Quant aux femmes ! il y en a au moins dix qui ont essayé de déposer plainte contre lui. C’est qu’il a d’autres exigences !…Tout a été chaque fois enterré, et elles ont été mutées d’office. Alors oui ! Si cette ordure a crevé, c’est une bonne nouvelle . Pas tout à fait, puisque vous me soupçonnez, mais c’est une bonne nouvelle quand même. Vous voulez m’arrêter ? Allez-y ! Je serai considéré comme un bienfaiteur de l’humanité. » 

Hamelin n’en revenait pas : il s’attendait à des réticences, des mensonges, des esquives. Pantois, il regagna son hôtel pour faire le point. 

SUICIDES DANS L’ACADEMIE DU RHONE 2

Samedi 14 mai 2011

Le 19 mars 2011, on trouvait un directeur d’école du Rhône pendu … 

Selon des études faites par
la MGEN , les raisons qui poussent les enseignants du primaire au suicide tiennent d’abord aux comportements de leurs supérieurs, à des problèmes touchant à la cantine, à des relations difficiles avec les parents d’élèves, des incidents de conseils de classe. 

 

Il en avait ras le bol. En 1980,81,82,83 cela aurait pu m’arriver. J’avais même décidé ,si le travail d’équipe chaudement recommandé, mais dans les faits jamais toléré : « le travail est commun, mais l’inspection reste  individuelle » n’était pas reconnu, d’utiliser les méthodes militantes des bonzes au Vietnam. Cela m’a valu deux convocations devant psychiâtre, des pressions inimaginables sur ma femme pour qu’elle demande mon internement, et, un comité d’accueil de police sur la place Bellecour le jour date de mon ultimatum… où je n’avais plus de raison de faire quoi que ce soit : on avait finalement sorti une note de service admettant l’inspection groupée. 

Aujourd’hui encore, trente ans plus tard, cela fait encore si mal que je ne peux pas, ne pourrai peut-être jamais en parler calmement. 

Les lianes du temps qui devraient paraît-il tout recouvrir, ne calment pas la brûlure. Je suis mort, mort à IRIGNY VENIERES. 

SUICIDES DANS L’ACADEMIE DU RHONE

Vendredi 13 mai 2011

Le 19 mars 2011, on trouvait un directeur d’école du Rhône pendu … 

Pas très étonnant, à mon avis, que ce soit dans le département du Rhône : 

Lorsque ce département a occupé (car comment exprimer autrement le fait que l’on ait rattaché les communes les plus rentables, sans prévoir aucun moyen de communication supplémentaire entre les nouveaux territoires et la métropole , entendez les autres villes du département : pas un pont de plus, pas une route, pas un service de bus ; trente ans après le rattachement, il était toujours plus simple de se rendre à Vienne à partir de ST SYMPHORIEN D’OZON qu’à Givors de l’autre côté du Rhône) nous avons découvert , nous qui venions d’un département aux relations plutôt détendues avec l’administration, une administration plus rigide que l’armée , qu’aucun contre pouvoir ne venait contrebalancer puisque la majorité syndicale était post stalinienne, façon Marchais= le globalement positif…c’est-à-dire « marche au pas ! ».Pour expliquer cette rigidité, il faudrait rechercher d’abord la forte urbanisation du département, avec plus « d’usines à enseigner » que d’écoles à taille humaine ; ensuite, la position stratégique de la ville de Lyon (antichambre du ministère pour les jeunes hauts fonctionnaires de l’Académie… bâton de maréchal pour quelques vieux serviteurs de l’ETAT) amène une stricte obéissance aux multiples ordres et contre ordres venant de ministres qui ont d’autant plus  d’envie de voir leur nom dans les médias en annonces tonitruantes sur des sujets dont ils ne maîtrisent que le son de cloche de leurs amis politiques loin bien loin du réel, que leur « feuille de route » est de discréditer ce service toujours trop coûteux aux yeux de certains qu’est l’école gratuite. …Les jeunes ne veulent AUCUNE FAUSSE NOTE, les vieux, eux , ne veulent pas que leur carrière finissante soit troublée par un incident. 

Cela donne une forme de connivence entre syndicat majoritaire et administration pour gérer selon des critères très particuliers le personnel : que pas une tête ne dépasse ! Il n’est pas de bon ton de faire parler de soi. Les règles applicables partout ne sont pas appliquées pour autant que la dérogation aille dans le sens de ce que souhaiterait le ministre en place  s’il osait s’exprimer. Je donnerai là 3 exemples : 

1970 : les instituteurs sont nommés dans les écoles de garçons 

         Les institutrices sont nommées soit dans les écoles de filles, soit dans les écoles maternelles, A DEFAUT DE CANDIDAT masculin, dans une école de garçons 

La commission paritaire nomme une directrice dans une école de garçons alors que plusieurs hommes sollicitaient le poste 

En 1981,les règles de nomination des inspecteurs, basées sur le principe de neutralité exigent qu’un inspecteur soit éloigné pendant dix ans de son département d’origine… Un inspecteur quitte son poste, on demande à l’instituteur conseiller pédagogique de
la MEME circonscription d’assurer l’intérim pendant deux ans !( la réponse ministérielle parue au journal officiel le 31 août 1983 rappellera que la règle aurait du être appliquée. 

En 1983, alors que les règles de candidature au diplôme de MAITRE D’APPLICATION exigent que l’écrit de l’examen soit repassé en cas de refus à la pratique, on invite une personne ne l’ayant pas repassé à se présenter à la pratique.

IL EN AVAIT »RAS LE BOL » je le comprends: j’en ai connu bien d’autres proches de cette limite!  

crimes à Velebeau (suite)

Vendredi 13 mai 2011

Martin est commandant de brigade à Velebeau 

Un homme a été tué dans son secteur… et on a retrouvé une voiture dans un gouffreQui pouvait avoir déclenché autant de haine pour que son assassin l’émascule et s’acharne ainsi sur lui ? 

On interroge Olivier Massevache un original qui vit dans une  grange, . 

Pendant que ses collègues interrogeaient le suspect à tour de rôle, il alla examiner le chemin de halage. Il pleuvait. A part quelques traces de pneus brouillées, il ne vit rien qui puisse retenir son attention. Un vieux manche d’outil cassé était abandonné sur le bord du chemin, quelques sacs de détritus qu’il ramassa consciencieusement…. curieux, tout de même que personne n’ait rien vu. 

 

 

Le lundi matin, force était de constater que rien n’avait avancé. Massevache n’avait pas avoué….Il fallait passer la main. Martin en était mortifié. Pour comble, à dix heures, le pharmacien lui donna sa première réponse : sang de lapin ! Obligé de relâcher cet olibrius d’Olivier qui aurait pourtant bien fait un bon coupable ! 

Le numéro minéralogique de
la Volvo lui fournit, vers midi sa première bonne nouvelle : il s’agissait du véhicule de Monsieur Paudefait, Inspecteur de l’Education Nationale.
 

Avant la venue de l’inspecteur de
la P.J. de Grenoble, Martin sentit son cerveau s’emballer.
 

Un Inspecteur, ça visite les écoles, et l’école de
la Carpe avait un instituteur mal connu du pays. Il ne lui fallut pas longtemps pour apprendre que l’Inspecteur avait eu un échange de propos acerbes avec le remplaçant. De là à penser que cela avait pu dégénérer…Il était bien content, le brigadier Martin, de servir ses conclusions à l’Inspecteur Hamelin qui venait d’arriver.
 

Contrairement à ce qu’il attendait, l’autre ne se sentit pas emballé. Il y avait eu un différend entre l’Inspecteur et l’instituteur, bon ! cela justifiait-il un tel acharnement ?…A moins que le remplaçant ne soit un fou en liberté. 

L’Académie ne fit aucune difficulté pour donner l’adresse de l’instituteur. 

Par contre, dès que le nom de l’Inspecteur fut cité, une grande agitation règna dans les bureaux. On pria Hamelin d’attendre un moment. Monsieur l’Inspecteur d’Académie en personne voulait le recevoir. 

Hamelin ne se sentait pas impressionné. Au bout d’une demi-heure, il fut introduit dans un bureau où siégeaient trois personnes à l’air grave : Monsieur l’Inspecteur d’Académie et ses deux adjoints. 

Monsieur l’Inspecteur d’Académie, après le résumé succinct des faits que lui fit Hamelin lui demanda instamment d’éviter autant que possible toute indiscrétion au nom de l’HONNEUR DE L’ETAT….On pourrait peut-être oublier cette histoire d’émasculation et de pantalon dans la voiture… 

Il n’en fallut pas plus à Hamelin pour comprendre que son enquête serait épineuse. Il comprit parfaitement que la mise en cause de cet individu qui méprisait l’autorité au point qu’on n’osait pas lui confier une classe à plein temps ne gênerait personne surtout pas l’inspection académique…. Mais MONSIEUR PAUDEFAIT était un personnage important, résistant notoire, côtoyant en son temps le GENERAL et ami de tout ce qui compte dans le monde politique du moment. 

Hamelin n’avait nulle envie de se mettre à dos les puissants… 

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