SUICIDES DANS L’ACADEMIE DU RHONE

Le 19 mars 2011, on trouvait un directeur d’école du Rhône pendu … 

Pas très étonnant, à mon avis, que ce soit dans le département du Rhône : 

Lorsque ce département a occupé (car comment exprimer autrement le fait que l’on ait rattaché les communes les plus rentables, sans prévoir aucun moyen de communication supplémentaire entre les nouveaux territoires et la métropole , entendez les autres villes du département : pas un pont de plus, pas une route, pas un service de bus ; trente ans après le rattachement, il était toujours plus simple de se rendre à Vienne à partir de ST SYMPHORIEN D’OZON qu’à Givors de l’autre côté du Rhône) nous avons découvert , nous qui venions d’un département aux relations plutôt détendues avec l’administration, une administration plus rigide que l’armée , qu’aucun contre pouvoir ne venait contrebalancer puisque la majorité syndicale était post stalinienne, façon Marchais= le globalement positif…c’est-à-dire « marche au pas ! ».Pour expliquer cette rigidité, il faudrait rechercher d’abord la forte urbanisation du département, avec plus « d’usines à enseigner » que d’écoles à taille humaine ; ensuite, la position stratégique de la ville de Lyon (antichambre du ministère pour les jeunes hauts fonctionnaires de l’Académie… bâton de maréchal pour quelques vieux serviteurs de l’ETAT) amène une stricte obéissance aux multiples ordres et contre ordres venant de ministres qui ont d’autant plus  d’envie de voir leur nom dans les médias en annonces tonitruantes sur des sujets dont ils ne maîtrisent que le son de cloche de leurs amis politiques loin bien loin du réel, que leur « feuille de route » est de discréditer ce service toujours trop coûteux aux yeux de certains qu’est l’école gratuite. …Les jeunes ne veulent AUCUNE FAUSSE NOTE, les vieux, eux , ne veulent pas que leur carrière finissante soit troublée par un incident. 

Cela donne une forme de connivence entre syndicat majoritaire et administration pour gérer selon des critères très particuliers le personnel : que pas une tête ne dépasse ! Il n’est pas de bon ton de faire parler de soi. Les règles applicables partout ne sont pas appliquées pour autant que la dérogation aille dans le sens de ce que souhaiterait le ministre en place  s’il osait s’exprimer. Je donnerai là 3 exemples : 

1970 : les instituteurs sont nommés dans les écoles de garçons 

         Les institutrices sont nommées soit dans les écoles de filles, soit dans les écoles maternelles, A DEFAUT DE CANDIDAT masculin, dans une école de garçons 

La commission paritaire nomme une directrice dans une école de garçons alors que plusieurs hommes sollicitaient le poste 

En 1981,les règles de nomination des inspecteurs, basées sur le principe de neutralité exigent qu’un inspecteur soit éloigné pendant dix ans de son département d’origine… Un inspecteur quitte son poste, on demande à l’instituteur conseiller pédagogique de
la MEME circonscription d’assurer l’intérim pendant deux ans !( la réponse ministérielle parue au journal officiel le 31 août 1983 rappellera que la règle aurait du être appliquée. 

En 1983, alors que les règles de candidature au diplôme de MAITRE D’APPLICATION exigent que l’écrit de l’examen soit repassé en cas de refus à la pratique, on invite une personne ne l’ayant pas repassé à se présenter à la pratique.

IL EN AVAIT »RAS LE BOL » je le comprends: j’en ai connu bien d’autres proches de cette limite!  

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