Martin est commandant de brigade à Velebeau
Un homme a été tué dans son secteur… et on a retrouvé une voiture dans un gouffreQui pouvait avoir déclenché autant de haine pour que son assassin l’émascule et s’acharne ainsi sur lui ?
On interroge Olivier Massevache un original qui vit dans une grange, .
Pendant que ses collègues interrogeaient le suspect à tour de rôle, il alla examiner le chemin de halage. Il pleuvait. A part quelques traces de pneus brouillées, il ne vit rien qui puisse retenir son attention. Un vieux manche d’outil cassé était abandonné sur le bord du chemin, quelques sacs de détritus qu’il ramassa consciencieusement…. curieux, tout de même que personne n’ait rien vu.
Le lundi matin, force était de constater que rien n’avait avancé. Massevache n’avait pas avoué….Il fallait passer la main. Martin en était mortifié. Pour comble, à dix heures, le pharmacien lui donna sa première réponse : sang de lapin ! Obligé de relâcher cet olibrius d’Olivier qui aurait pourtant bien fait un bon coupable !
Le numéro minéralogique de
la Volvo lui fournit, vers midi sa première bonne nouvelle : il s’agissait du véhicule de Monsieur Paudefait, Inspecteur de l’Education Nationale.
Avant la venue de l’inspecteur de
la P.J. de Grenoble, Martin sentit son cerveau s’emballer.
Un Inspecteur, ça visite les écoles, et l’école de
la Carpe avait un instituteur mal connu du pays. Il ne lui fallut pas longtemps pour apprendre que l’Inspecteur avait eu un échange de propos acerbes avec le remplaçant. De là à penser que cela avait pu dégénérer…Il était bien content, le brigadier Martin, de servir ses conclusions à l’Inspecteur Hamelin qui venait d’arriver.
Contrairement à ce qu’il attendait, l’autre ne se sentit pas emballé. Il y avait eu un différend entre l’Inspecteur et l’instituteur, bon ! cela justifiait-il un tel acharnement ?…A moins que le remplaçant ne soit un fou en liberté.
L’Académie ne fit aucune difficulté pour donner l’adresse de l’instituteur.
Par contre, dès que le nom de l’Inspecteur fut cité, une grande agitation règna dans les bureaux. On pria Hamelin d’attendre un moment. Monsieur l’Inspecteur d’Académie en personne voulait le recevoir.
Hamelin ne se sentait pas impressionné. Au bout d’une demi-heure, il fut introduit dans un bureau où siégeaient trois personnes à l’air grave : Monsieur l’Inspecteur d’Académie et ses deux adjoints.
Monsieur l’Inspecteur d’Académie, après le résumé succinct des faits que lui fit Hamelin lui demanda instamment d’éviter autant que possible toute indiscrétion au nom de l’HONNEUR DE L’ETAT….On pourrait peut-être oublier cette histoire d’émasculation et de pantalon dans la voiture…
Il n’en fallut pas plus à Hamelin pour comprendre que son enquête serait épineuse. Il comprit parfaitement que la mise en cause de cet individu qui méprisait l’autorité au point qu’on n’osait pas lui confier une classe à plein temps ne gênerait personne surtout pas l’inspection académique…. Mais MONSIEUR PAUDEFAIT était un personnage important, résistant notoire, côtoyant en son temps le GENERAL et ami de tout ce qui compte dans le monde politique du moment.
Hamelin n’avait nulle envie de se mettre à dos les puissants…
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