Archive pour avril 2011

Réminiscences pédagogiques (14)

Lundi 18 avril 2011

Le matériel collectif 

Dans une école , il y a du matériel individuel pour les élèves, du matériel collectif propre à la classe et du matériel collectif à la disposition de tous… 

OUI MAIS VOILA ! Au moment où un instit en a besoin, il ne trouve dans la réserve qu’une place vide, parce que, simple négligence ou turpitude l’une ou l’autre de ses collègues l’a conservé dans sa classe après l’avoir utilisé. 

Pour remédier à ce problème, beaucoup utilisent un cahier… mais le stylo souvent en fuite interdit de noter l’emprunt. J’avais donc, pour chaque objet, crée une carte grâce à laquelle le preneur, plaçant sur son nom le curseur, indiquait où le chercher. 

Réminiscences pédagogiques (13)

Lundi 18 avril 2011

 

La bibliothèque ou les bibliothèques ? 

Dans la plupart des écoles, on trouve une bibliothèque, souvent alimentée par un bibliobus départemental. Elle contient des livres pour le plaisir de lire, mais si son fonctionnement est si rigide que l’envie soit passée au moment où enfin la bibliothèque est ouverte… D’où l’intérêt d’avoir un coin lecture, dans la classe. Il me souvient d’avoir eu l’occasion de récupérer de vieux sièges de voiture qui permettaient bien au confort, de se plonger dans un texte en attendant que la classe soit prête à une mise au point collective. 

Bibliothèque documentaire 

Mais une classe ne fonctionne pas seulement avec des histoires, des BD, des romans. A moins qu’on ne soit adepte du catéchisme= je vous dis ce que vous devez savoir, vous l’apprenez par cœur un point c’est tout, ce qui fait que le maître disparu on ne progressera généralement plus, une classe fait des recherches. Pour cela, il faut qu’il y ait dans l’école une bibliothèque documentaire. Cette bibliothèque devrait rassembler, outre des livres (y compris les manuels dépassés (ils forment des points de repères)  des documents divers : des revues, ou, mieux, des dossiers thématiques… ET LES PRECIEUSES B T ET BTJ créées au fil des années par les classes des disciples de FREINET.   

MAIS , POUR ETRE UTILISEE DANS DE BONNES CONDITIONS ,ELLE DOIT ETRE RIGOUREUSEMENT CLASSEE . Le classement DEWAY est la référence généralement admise. 

Si les enfants n’assument pas la responsabilité de son bon ordre, elle sera très vite inutilisable…RESPONSABILISER ! RESPONSABILISER ! 

Ange ou lutin?

Dimanche 17 avril 2011

Je la voyais comme un lutin 

Aussi rapide qu’efficace 

Un ballon pour le gamin 

Remettant chaque chose en place. 

Un coup d’éponge, un bavoir 

Coup de balai sans l’air avoir 

Son beau sourire illuminait 

La grande salle où nous mangions 

Elle approcha, je lui dédiai 

Petit poème à ma façon 

Je ne suis pas murmura-t-elle 

Le lutin que vous croyez 

Car j’ai replié mes ailes 

Je suis un ange  vous le voyez… 

Moi qui ne crois guère en personne 

Depuis je rêve sans sursis 

Que  j’aimerais que l’heure sonne 

De me trouver au paradis ! 

Réminiscences pédagogiques (12)

Dimanche 17 avril 2011

Un samedi matin par mois, nous organisions « la journée des papas. » 

Ce jour-là, les papas volontaires, venaient parler sur un sujet convenu à l’avance : leur travail pour beaucoup, leur hobby pour d’autres, leur pays pour les papas étrangers. Ceux-ci, en racontant comment était leur vie d’enfant dans leur pays, permettaient de découvrir pour tous(car le sujet n’était pas forcément abordé en famille) une part de la vie de l’humanité. Beaucoup hésitaient à venir parler, mais le bénéfice dans les relations n’était pas négligeable. 

Bien entendu, cela s’organisait en « franc-tireur » par rapport à une administration tâtillonne et paperassière qui exigeait pour la moindre sortie de la voie traditionnelle codifiée, une montagne de dossiers. Certains inspecteurs avaient l’intelligence d’ignorer les initiatives… les petits dictateurs, eux, trop hypocrites pour s’opposer de front à des pratiques bien reçues dans la population utilisaient des méthodes de sape souterraine au gré des visites ou des réunions… et on voyait surgir au gré des nouveaux ministres les restrictions à l’incitation à l’audace du regretté EDGAR FAURE : « nul ne peut reprocher à un enseignant de moderniser sa pratique : c’est l’ETAT qui l’ y encourage ». Le pire arriva avec un certain Chevènement qui prétendait revenir à l’école de son grand-père. 

Réminiscences pédagogiques (11)

Dimanche 17 avril 2011

Le théâtre 

Dans certaines écoles, j’avais réussi à persuader plusieurs classes d’avoir leur moment « d’expression orale » sous la forme de « théâtre » imaginé par les enfants sans trop( ?) le concours des maîtres. Une heure par quinzaine était consacrée à la présentation des créations… 

J’ai entendu quelles étaient les façons de travailler de « PAPY » le détecteur de Djamel Debouze … j’ai cru y voir des similitudes. 

Alors, oui ! les textes d’enfants étaient du niveau de langage des élèves, oui, les théoriciens d’une certaine élite, ceux qui croient que ne sont dignes d’être présentés QUE les textes BENIS PAR LES PUISSANTS D’AUTREFOIS, ces gens ne pouvaient admettre que des enfants pour beaucoup d’origine étrangère, aient besoin d’utiliser leurs mots et de les valoriser pour avancer vers d’autres termes, plus élaborés, qui forment le socle de la culture. Tant pis pour leur étroitesse d’esprit !! 

Réminiscences pédagogiques (10)

Dimanche 17 avril 2011

Le journal 

Dès que j’ai été directeur d’école, j’ai tenu à ce que les classes se mobilisent pour tirer un journal. 

Certes, la formule de l’imprimerie dans sa forme ancestrale, demandant trop de temps, nous utilisions le type nouveau de reproduction  du moment : le duplicateur à alcool. Issus soit de textes libres chers à Freinet, soit de comptes-rendus d’enquête ou d’expérience, les articles regroupés donnaient une image de l’école différente du fantasme général dans la population. 

Réminiscences pédagogiques (9)

Dimanche 17 avril 2011

 

Seul contre tous 

 

Au revers du tableau, un enfant est placé 

Pour la compétition la classe il doit braver 

S’il travaille assez vite pour être le premier 

Il sera le champion dans cette odyssée 

Le maître haut annonce l’opération cherchée 

La classe se dépêche de la calculer 

Un élève a trouvé, un autre, un troisième 

Derrière le tableau le coureur se démène 

Dieu que c’est difficile de garder les dizaines 

Quatre maintenant ont trouvé le problème 

Enfin le concurrent crie « stop j’ai fini ! » 

On bloque, on regarde, chacun vérifie 

Que la majorité de ses camarades 

 Est encore à manœuvrer tout au fond de la rade. 

Quand tous ont terminé, on recompte ensemble 

On applaudit l’exploit, la joie est à son comble 

Un autre vite viendra tenter aussi sa chance, 

C’est ainsi qu’à compter juste et vite on avance…. 

Dors, désse sacrée

Dimanche 17 avril 2011

 

Dors, déesse au grand cœur !

Qu’un zéphyr caressant

Effleure en douceur

Ton visage charmant

Que tes pensées

Reposent en écrin de satin

Calmes et apaisées

Pour un sommeil serein.

Que ni froid, ni chaleur

Ni bruit, ni éclair,

Ne trouble ta torpeur

Afin qu’à l’aube claire

Tu cries :

« Vive la vie ! »

Aphrodite au jardin

Dimanche 17 avril 2011

Au jardin d’animaux, 

Aphrodite survint 

Le ciel était beau 

Le soleil dardait mille petites flèches 

Sur sa peau douce et fraîche 

Sur la mousse moelleuse 

Aphrodite étendit 

Ses formes voluptueuses 

Et longtemps attendit. 

Les chats vinrent d’abord 

De cent mille caresses 

Chatouiller son corps 

Son beau corps de déesse 

Chaque coin de sa peau 

Fut par leurs soins aimants 

Eveillé ventre et dos 

Aux plaisirs charmants. 

 Furet inquisiteur 

Et assoiffé de sang 

 D’un museau fureteur 

Flairant, poussant , fouillant 

Dans chacun des replis 

Vint éveiller ses sens 

Aphrodite saisit 

Dans sa main moite et blanche 

Le gros bec d’une oie 

Au long cou qui se penche 

Elle caressa d’un doigt 

La pointe dure et rouge 

Le jars alors survint 

Son bec vibrant de rage 

Il pince mord saccage 

En un long va-et vient 

Aphrodite épuisée par ce divin ramage 

Avale l’œuf de l’oie 

Qui part pour cette fois 

Et collée à sa chienne fidèle 

Qui se couche près d’elle 

Gardant l’œil en éveil 

Dans les bras de Morphée sombre dans le sommeil 

Réminiscences pédagogiques (8)

Dimanche 17 avril 2011

Règles de grammaire et d’othographe

J’ai souvent prposé aux enfants de faire parler les lettres et les mots afin d’exprimer de manière moins doctorale la règle à suivre.

Comme dans les BD les lettres se voyaient octroyer une bulle.

Exemple:

a dirait: »si je ne dis pas avait, je mets un béret »

s dirait: « pour siffler entre deux voyelles, on n’est pas trop de deux »

ou bien: « bal, carnaval, festival m’ont réservé pour leur pluriel… »

Cela stimulait la créativité des élèves qui, bien entendu, cherchaient à trouver la meilleure formule pour l’afficher, voire la publier dans le journal de la classe.

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