Matrix est instituteur d’une classe coopérative dont les élèves voulaient tourner un film…tournage interrompu par un attentat.Il essaie de voir si ce qui a été filmé au camescope pourrait être exploité..
Huit fois, il revint en arrière sur un passage de quelques secondes. Dix fois il provoqua un arrêt sur image… et son visage devint livide.
En proie à une vive agitation, il décrocha le téléphone….et raccrocha sans former de numéro.
Lui qui ne buvait jamais seul, se versa une rasade de whisky qu’il avala d’un trait Il se mit à tourner en rond dans sa garçonnière pendant au moins un demi-siècle-TOUT CE QUI AVAIT CONSTITUE SES CERTITUDES S’ECROULAIT
d’un seul coup….
Puis il sentit la peur le gagner, une de ces terreurs qui vous font flageoler les jambes et vous bloquent la parole. Il repensa à sa journée : voyons…avait-il rencontré quelqu’un en allant chercher son camescope ? A force de réfléchir, tout se brouillait dans son cerveau.
L’heure du couvre-feu ayant sonné, il éteignit la lumière et resta assis dans son fauteuil les yeux dans le vide….
La sonnerie stridente du téléphone le fit bondir.
Il était 9 heures du matin, son directeur s’inquiétait de son absence. Comme un automate, il répondit qu’il ne se sentait pas très bien, mais qu’il essaierait de venir après-midi.
A 16 heures, le téléphone sonna en vain chez lui. On vint aux nouvelles le
lendemain…il n’était pas là ! Le soir, force était de constater que nul ne l’avait aperçu : il s’était comme volatilisé !….Pas la moindre trace d’effraction : l’occupant était donc parti de son plein gré…
La disparition de Matrix parut aussitôt suspecte. Disparaître alors qu’on a été sur le lieu d’un attentat ! Toutes les polices reçurent son signalement. On trouva une photo de sa classe d’où on retira son portrait. Il était devenu l’homme le plus recherché de France….
Grandnez était journaliste d’investigation à « Béli ». Il avait éventé un nombre important de scandales. Il reçut ce jour-là un appel curieux : on lui suggèrait d’appeler d’urgence un numéro inconnu…Il tomba sur un répondeur qui répétait : « rien n’est ce qu’on veut nous faire croire… si tu veux comprendre, pose-toi les bonnes questions »… Comprendre…QUOI ?…
Grandnez était intrigué. Le numéro était celui d’une personne qu’il ne connaissait pas. Le soir même, il refit le numéro, le message avait changé : « les brigades rouges ont bon dos ! cherchez et vous trouverez l’inimaginable »
L’ATTENTAT ! cela concernait l’ATTENTAT ! Grandnez sentit qu’il tenait peut-être un scoop. Il se rendit sur les lieux , questionna, se trouva entouré de cinq personnages à mine patibulaire qui l’entraînèrent dans un local où il fut férocement roué de coups, fouillé, détroussé, et abandonné sans connaissance.
Quand il reprit ses esprits, Grandnez se dit que l’inimaginable était à sa portée…qu’il était sur la bonne voie. Au journal, on se moqua un peu de lui : il ressemblait à Carole M. la championne de ski après sa chute spectaculaire aux J.O.. Grandnez étudia de près tous les rapports concernant l’attentat…Matrix, cet instituteur recherché, avait fait ses études à Grenoble. Pourquoi n’aurait-il pas gardé des contacts avec d’anciens camarades, ou… Grandnez vint renifler autour du lycée Champollion, de bistrot en café, il finit par découvrir que Matrix, fervent de cinéma, fréquentait régulièrement « le club » une salle du quartier…Par acquit de conscience, il vint poser une ou deux question à l’employée, murée dans sa loge de verre…la photo de Matrix lui fit un effet étrange : elle pâlit un peu, puis se ressaisissant lui demanda pourquoi il le cherchait, s’il était de la police…Grandnez arbora sa carte de presse . La fille lui tendit un billet d’entrée et lui demanda la somme comme des clients venaient d’entrer. Grandnez paya et se dirigea vers la salle 3 où on projetait le film porté sur le ticket… Grandnez se demanda tout le temps de la projection ce que cela voulait dire…Il attendit un moment que toute l’assistance soit sortie… l’employée vint lui glisser une adresse : la sienne ?rue du phalanstère Grandnez ne refusait jamais une petite aventure, il se rendit donc à l’adresse indiquée le soir tombé. Il fut reçu par une vieille dame à qui il se présenta. La dame lui tendit un paquet qui lui était destiné…Grandnez ne posa pas de question, il se hâta de retourner au journal pour ouvrir le paquet : une cassette.
A la lecture de la cassette, Grandnez reconnut les lieux de l’attentat. Il vit….
En quelques heures, la bande fut agrandie dans les locaux du journal. La scène était très claire : on voyait très nettement l’auteur de l’attentat glisser la bombe sous la voiture, et, pendant un éclair de seconde on pouvait le reconnaître.
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