J’allais comme le juif errant
Entre les rangées de bancs
Cherchant à meubler le temps
En attendant l’embarquement
Quand soudain comme miracle
J’aperçus deux grands lacs bleus
Illuminés, quel spectacle !
Par un sourire merveilleux.
Ne sachant trop agir comment
Le français là , très peu fréquent,
Je lui proposai un poème
Pour remercier de ce bonheur…
Français parlait c’est ce que j’aime
Et d’écouter me fit l’honneur.
Cadeau de Dieu ou de Satan
Elle embarquait sur même vol
Participait à même élan
De terre sainte touchant le sol
Elle devait prendre un autre car
Mais la grande main du hasard
La réunit à notre rang
Joie dans mon cœur adolescent
Oubliés presque soixante-dix ans
Elle m’offrait sourire content !
Pendant les trop longues visites
Des églises, des sanctuaires
Lieux qui pour moi ne sont pas sites
De voyeurisme mais de prières
Elle vint combler mon espérance
De profiter de sa présence
C’est ainsi que le calvaire
Prévu pour savants voyageurs
Fut transformé c’est un mystère
En moment de parfait bonheur .
Ces moments-là sont les meilleurs…