IL Y AVAIT UNE FOIS,
UNE FAMILLE DE LOUPS.
IL Y AVAIT LE PAPA QUI S’APPELAIT
QUIMANGETOUT
C’était un gros loup noir très méchant avec une grosse queue (vous savez, les enfants, que plus un loup est méchant, plus sa queue est grosse …en tous cas c’est ce que disent les savants).
LA MAMAN S’APPELAIT
QUICROQUETOUT
Son poil était gris , elle avait une moyenne queue.
ET ENFIN IL Y AVAIT
QUIJOUETOUT
LE LOUVETEAU
Qui n’avait pas de queue du tout.
C’est une petite souris qui avait mangé sa queue toute crue le jour de sa naissance.
QUIMANGETOUT était très méchant.
QUICROQUETOUT était moyennement méchante.
Et QUIJOUETOUT
qui n’avait pas de queue du tout , n’était pas méchant du tout.
QUIMANGETOUT mangeait tous les animaux : des moutons, des agneaux, et même parfois des enfants et leur maman
QUIICROQUETOUT mangeait des lapins, des souris, des chevreaux et même des bébés.
QUIJOUETOUT n’aimait pas la viande. Il disait qu’elle restait toujours entre ses dents. Il préfèrait les bonbons, les gâteaux, le miel, la confiture et quoi encore ?…Vous devinez ?
QUIMANGETOUT n’était pas content : il disait que les sucreries, ça fait gâter les dents, que cela donne des CARIES et qu’après son petit louveteau aurait mal à ses quenottes et ne pourrait plus manger.
QUICROQUETOUT recommandait à son enfant de se laver les dents après chaque repas pour ne pas avoir de caries…
Et QUIJOUETOUT, qui était obéissant, n’oubliait jamais d’utiliser la brosse à dents.
Un jour qu’ils se promenaient, nos trois loups ont rencontré la famille cheval.
Il y avait le papa cheval : monsieur ETALON qui broutait dans le pré.
Que fais-tu ici ?
a crié QUIMANGETOUT, veux-tu donc que je te mange tout cru ?
–Ce pré est à mon maître et c’est là que je dois paître….Sauve-toi avant que les chasseurs ne viennent te tuer !
–Je n’ai pas peur des chasseurs et s’ils viennent, j’aimerais bien les manger »…….Et QUIMANGETOUT s’est mis à poursuivre monsieur ETALON qui s’est mis à trotter, à galoper de plus en plus vite….Mais QUIMANGETOUT était plus rapide, il l’a rattrapé, s’est jeté à son cou, et l’a mangé.
Pendant ce temps, QUICROQUETOUT demandait à madame JUMENT :
« Que fais-tu dans ce champ ? Veux-tu que je te mange toute crue ?
–Ce pré est à mon maître, et c’est là que je dois paître. Prends garde ! les chasseurs vont venir, ils te tueront s’ils te voient.
–Je n’ai pas peur des chasseurs et… J’AI FAIM ! ! !
Et QUICROQUETOUT s’est mise à poursuivre madame JUMENT qui a trotté, galopé…jusqu’à ce que QUICROQUETOUT morde son genou, la fasse tomber et la mange.
QUIJOUETOUT n’avait pas envie de manger de la viande de cheval : il n’aimait pas la viande.
Il a dit au petit POULAIN qui caracolait :
« Veux-tu te promener avec moi ?
–Monte sur mon dos, tu seras mon cavalier !
ET QUIJOUETOUT a grimpé sur le dos du POULAIN qui faisait très attention de ne pas le faire tomber.
QUIJOUETOUT chantait :
« Au pas de ma monture
je vais à faible allure
longeant les buissons de mûres.
Il était gentil QUIJOUETOUT !
Toujours prêt à sauver ses copains des dents de ses parents.
Il a supplié QUIMANGETOUT et QUICROQUETOUT de ne rien faire à son ami.
Un jour, il avait même averti une famille de lapins que ses parents allaient arriver.Il les avait emmenés dans un terrier tellement profond que les gros loups ne pouvaient pas y entrer.
Quand il entendait des petits enfants chanter :
« Promenons-nous dans le bois pendant que le loup n’y est pas »
il se mettait à hurler pour les faire sauver.
Il était gentil QUIJOUETOUT !
Un jour, un monsieur est arrivé. Il avait une casquette bleue et un gros sac de cuir plein de lettres.
QUIMANGETOUT voulait le manger, mais le monsieur avait une canne ferrée.
QUICROQUETOUT voulait le croquer, mais le facteur avait des souliers pointus.
QUIJOUETOUT s’est approché, il lui a fait un bisou. Alors, le facteur lui a donné une lettre.
MADEMOISELLE
CANIS
Et MONSIEUR
LUPUS
Ont la joie de vous faire part de leur mariage
Toute la famille a décidé d’aller au mariage de la cousine. Mais c’était très loin. Il fallait prendre le train.
QUIMANGETOUT est allé à la gare.
Il s’est présenté au guichet. Pendant que le cheminot préparait le billet, il sentait la salive qui coulait sur sa babine :
IL AVAIT FAIM ! Il aurait bien mangé la main de l’employé !
Mais l’employé se méfiait et la vitre était épaisse. Il y avait juste un petit espace pour le billet.
QUICROQUETOUT , à son tour est arrivée. Elle avait faim.Elle sentait sous la banquette la jambe du cheminot….mais la barrière était solide.
QUIJOUETOUT , lui, a pris le ticket poliment en disant merci.
Ils sont montés ensemble dans le train et le train a démarré.
Tout à coup, un homme est arrivé. Il était tout noir.
« Vos billets, s’il vous plaît ! »
QUIMANGETOUT voulait lui sauter dessus par derrière.
QUICROQUETOUT s’apprêtait à lui bondir dessus.
Le monsieur s’est retourné.
C’était un clown très habile . Il a saisi QUIMANGETOUT dans sa main droite. Il a saisi QUICROQUETOUT dans sa main gauche. Il s’est mis à jongler avec eux si haut qu’ils sont restés accrochés à la lune. QUIJOUETOUT restait tout seul dans le train qui roulait.
Une dame s’est approchée de lui.
C’était une sorcière. Elle lui a dit :
« Viens avec moi, tu feras peur aux petits enfants qui se moquent de moi.
QUIJOUETOUT est allé vers les enfants et leur a fait plein de bisous.
La sorcière était furieuse, elle criait, elle vociférait. Elle a même voulu frapper QUIJOUETOUT avec son balai.
Un monsieur tout rouge avec une barbe blanche est arrivé. La sorcière n’a pas osé battre QUIJOUETOUT devant lui. Les enfants se sont mis à chanter : « PETIT PAPA NOËL »
Le PERE NOËL était très ennuyé : il n’avait pas trouvé d’animal en peluche pour la petite JULIE…
Alors, QUIJOUETOUT a tout oublié : son papa et sa maman accrochés à la lune, la sorcière méchante , le mariage de sa cousine CANIS, et il s’est blotti dans les bras de la petite JULIE qui a maintenant le plus gentil des amis.
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.