Quand je revois,ô rose !tes lèvres carminées
Qui semblaient dans leur pose se livrer au baiser
Comme un vagin fécond générant des fantasmes….
Lors de cette élection, avec quel enthousiasme
Mes mains se sont lancées, pour mettre passionnées
Le dix mai dans les urnes, une voix pour changer !
Oh ! de la féconder que nous avons rêvé !
Pétale après pétale au vent de liberté
Sur le sol sont tombés… et la rose a semé.
A l’école publique Savary rend l’espoir
Mais s’élève à Paris le cri des oiseaux noirs….
Et Chevenement jusqu’à la préhistoire
L’oblige à reculer…qui dès lors peut croire
Au grand avènement de l’ère égalité ?
Soudain, on voit des ides, leur manteau chatoyant
Dans la lessive politique plongeant
Devenir des poissons à l’œil terne et tremblants
Car derrière Mauroy surgit en soupirant
Pierre Bérégovoy ses longs bras étendant
Le combat change d’âme, l’espoir change de camp
On dompte l’inflation, on remonte le franc
Des riches de nouveau les poches se remplissent
Comme par la magie, comme par l’artifice
Finies les illusions ! pétale après pétale
Si tu veux t’exprimer cache-toi ou détale !
Et de Laurent Fabius la grande bourgeoisie
Qui se veut généreuse pas pour n’importe qui
Dans toutes les vareuses a su mettre la main
(Gardant à tout jamais bien closes sur son sein
Les poches et goussets des habits de soirée
Les moyens ont payé, les riches ont engraissé
Les pauvres n’ont jamais cessé de déguster !
Face aux ouvriers, Joxe ta police a chargé !
O triste austérité que le pouvoir distille !
Sacrifices amertume et réflexes débiles
Et voici que grandit derrière un vieux Breton
Racisme, menace pour la démocratie
Nourri dans ses racines par misère de fond.
Comment s’en étonner ? car se sentir trahi
Par ceux qu’on a élus comme étant des amis !
Comment donc s’étonner que les plus démunis
Prennent pour s’exprimer des chemins interdits ?
Et nombre d’écoeurés qui se sentent trahis
vont alors revoter pour la droite haïe
De charybde en scylla telle était la gageure
L’effet fut immédiat : vint le temps des bavures
Dilapidation du patrimoine d’état
(Une saine gestion pour tous ces potentats)
pour un bis septennat te voilà revenu
mais ton électorat s’est un brin abstenu
dis-moi que reste-t-il du grand espoir terni ?
DIS !
La culture du peuple plutôt que reconnaître
On veut lui inculquer celle des nouveaux maîtres
Elever le niveau qui donc le dit plus haut ?
Tu parles formation
Tu entends soumission
Car ce que les patrons
Exigent avant tout
N’est pas la compétence,mais l’amen à tout
Aux exactions surtout
Au maître tu préfères
Le nom de professeur
(Au maître on se réfère
le prof enseigne une heure)
Ah ! dix ans déjà !
Ah ! le rêve est impie !
Puisqu’à Dieu il dira
Sa tristesse infinie
Dis qu’as-tu fait, toi que voilà
Régnant sans cesse
Dis, qu’as-tu fait, toi que voilà
De tes promesses ?
Plus tard presque vingt ans
On se frotte les yeux
(Qui garde les enfants ????)
Crêperie de cheveux
A la maternelle
On se croit revenus
« Pas lui ! pas toi ! pas elle ! »
Mes bons-points : disparus
« Je n’aime pas sa tête »
Ce n’est plus la gauche
C’est une chansonnette
Surtout pas un mot moche
Rien que de l’anisette
La gauche senescente
En maison de retraite
Continue sa descente
Vers un destin funeste
Quel SIDA a-t-elle pris ?
Qui épuise ses forces
Qui la rend ramollie
Qui détruit son écorce ?
Qui a contaminé
Son rouge sang valide ?
Qui a ses assises miné ?
Rendu sa pensée vide ?
Ah ! non ! elle n’est pas fraîche
La gauche d’aujourd’hui
Et ce n’est pas un Freche
Qui l’aura démunie !
…Tu pavoises papesse ?
Mais tu as tué Vergès
Tu as excommunié
L’occitane expression
Et aussi oublié l’idéal de réunion
Le terroir de Mauroy
Sombre vers le F-haine
Vraiment pas de quoi
S’enchanter de la scène !!
Je fus sidérée d’apprendre il y a quelques jours que, selon les sondages, la personnalité politique préférée des Français serait Laurent Fabius! Je désespère de mes compatriotes, quelle période sombre….
Le culte du passé!