LE BLEU
Tout désorienté, JOSEPH, en débarquant à la caserne.
De partout des soldats qui vont, viennent, vaquent à leurs occupations. Des anciens, déjà, ont essayé de lui faire effectuer des corvées….Il doit aller au magasin (magasin? à Autrans il savait où se trouvent les magasins, mais là…??) pour recevoir sa tenue….mais où peut bien être cet endroit ? Il a beau regarder de toutes parts, il ne voit aucune enseigne. Enfin, il réussit à découvrir ce lieu où il échangera pour dix-huit mois sa situation de civil contre celle de militaire.
On lui fait essayer des vêtements…mais il a vite compris qu’il vaut mieux éviter de prétendre que c’est trop large ou trop étroit !Son camarade, avant lui ,a déjà reçu dans la figure un autre uniforme en échange de celui qui était trop juste…
A l’instant où il sort, un énorme sac sur le dos, il aperçoit JULES, son ami du village voisin avec lequel ils ont fait de bonnes bringues. Son visage s’illumine, enfin, il sera moins seul, moins abandonné !
« JULES ! Ah ça me fait plaisir de te voir ! «
L’autre se tourne sur le côté, lui montre deux mauvais morceaux de laine rouge qui forment une flèche.
«Mettez-vous à six pas et saluez-moi ! «
C’est ainsi que JOSEPH a compris que si l’habit ne fait pas le moine, l’uniforme tue l’amitié
Et je suis bien d’accord avec lui: avez-vous rencontré en uniforme de policier votre voisin si sympa en civil?
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