Archive pour mars 2011

A propos de VICTOR HUGO

Jeudi 31 mars 2011

Réponse à une personne qui considérait qu’il avait tort de dire »ouvrez des écoles pour fermer des prisons » puisqu’aujourd’hui des gamins caillassent la police….

Il pourrait vous répondre 

Du haut du firmament 

Qu’il a voulu se fondre 

Dans l’idée du moment. 

S’il revenait ce jour 

Qui sait ce qu’il dirait ? 

Prêcherait-il l’amour 

Ou le complot secret ? 

Au rap prêterait-il 

Plume furibonde 

Pour briser sur le fil 

Isolement immonde ? 

  

Car pour la transgression, 

Le propre de l’humain, 

En son évolution 

Elle prit maint chemin 

A très lointain encor 

Elle donna d’abord 

Visage de l’homme 

A l’être tout-puissant 

Qui créa la pomme. 

Il y a six cents ans, 

Un iota de l’éros 

Qui fleurit sur vos pages 

….(Encore plus lesbos !) 

Vaudrait à votre image 

Les flammes du bûcher 

Ou encore le fer. 

Aux  rochers attachée 

Vous subiriez l’amer 

Supplice réservé 

Aux suppôts de l’enfer… 

Et soixante ans derrière 

Beaucoup de vos écrits 

Seraient par la censure 

Cloués aux piloris ! 

Des écoles en feu, 

C’est vrai, il y en eut 

Mais depuis, dans ces lieux, 

Les leçons ont fait mieux, 

Puisqu’au dernier refrain* 

Calme ! Vaulx en Velin 

Et calme Vénissieux ! 

Goliath contre David 

Tel est le cas souvent 

Képi n’est pas le Cid 

Parce que pour les enfants 

Refus de l’injustice 

C’est le cri du moment 

Et cela sans malice ! 

Contrôles sept fois moins 

Pour le visage pâle 

Que pour celui, chafouin 

Dont la peau porte hâle 

Dans le harcèlement 

Nul ne sait quelquefois 

Qui provoque souvent 

Qui caillasse parfois ! 

 

Le cheval du roi Henri

Jeudi 31 mars 2011

Le roi HENRI , un jour, fit un très mauvais rêve. A force de monter son beau cheval blanc, il faisait un échange avec son coursier.Il tournait, retournait sur la paille avec fièvre. Une FIEVRE DE CHEVAL, voilà ce qu’il avait. Quelle insulte pour lui ! Il eût bien préféré, fidèle à son image, une maladie d’étalon !
Mais non ! selon l’apothicaire, seul un REMEDE DE CHEVAL pouvait venir à bout de cet horrible mal.
HENRI, le bon roi, si gai à l’habitude, était tout triste, languissant…Ah ! comme à bride abattue, il aurait aimé foncer droit devant à son gré (droit sur GUISE !)
Il se sentait malheureux, d’aucuns diraient qu’il ETAIT MAL A CHEVAL ! ! !
HENRI,LE BON HENRI, en ce soir d’angoisse se demandait sans cesse s’il avait eu raison , si PARIS vaut une messe….S’il n’avait point ECHANGE UN CHEVAL BORGNE CONTRE UN CHEVAL AVEUGLE.
Certes,les ligues lui livraient bataille et le roi d’Espagne le menaçait beaucoup, mais notre Béarnais,BON CHEVAL DE TROMPETTE ne s’embarrassait pas de leur charivari.
Il y avait son ami,son grand ami SULLY que la tâche jamais ne rebutait : bon CHEVAL DE TRAVAIL, franc du collier et aussi franc que l’or.Cet ami avait dit alors qu’il hésitait : « Un royaume,mon roi, ne se trouve pas DANS LE PAS D’UN CHEVAL. Il serait hasardeux de crier « MON ROYAUME POUR UN CHEVAL ! » mieux vaudrait murmurer « une messe ? Pourquoi pas ! »
Alors, malgré
la LIGUE et ses ducs cabrés, il avait renié sa foi de protestant. Cela était , on le lui avait dit, indispensable pour calmer les féroces catholiques…A CHEVAL en tous points sur toutes les pratiques et qui, pour monnayer les indulgences étaient sans indulgence.

PARIS n’était, après autant de guerres, plus du tout le royaume qu’il était naguère, mais,A CHEVAL DONNE ON NE REGARDE PAS
LA BOUCHE !
Et le bon roi HENRI savait se contenter des trésors qui permettaient quand même d’emmener pour jouer sur les CHEVAUX DE BOIS la gamine D’ESTREES, AUSSI CHERE au monarque, disaient les médisants, QU’UN CHEVAL A L’ECURIE.
Le félon CONCINI, vieux CHEVAL DE RETOUR,avait bien parfois osé le critiquer, mais d’une LETTRE A CHEVAL, il avait écarté les remarques déplacées…Il était le monarque et, vous vous en doutez, le désapprouver, c’était ENFOURCHER UN MAUVAIS CHEVAL !
Pourtant quand il sortit au matin assis dans son carrosse, caché au peuple comme dans le CHEVAL DE TROIE, il ne vit pas venir l’horrible RAVAILLAC qui d’une lame experte lui transperça le cœur. Le roi, en s’allongeant comme un CHEVAL DE FRISE, aurait-il, croyez-vous souhaité en mourant que son assassin soit TIRE A QUATRE CHEVAUX. ? ? ?
Quand son âme à cheval sur le coursier PEGASE traversa
la CONSTELLATION DU PETIT CHEVAL, on vit un blanc panache sur un blanc palefroi….et c’est alors je crois que l’on parla pour la première fois de
CHEVAUX VAPEUR ! ! ! ! ! ! ! 

malade

Mercredi 30 mars 2011

Elle pétillait comme un asti 

Toujours joyeuse et souriante 

Mais voilà que cet après midi 

Elle était pâle et bien dolente 

J’aurais aimé tout doucement 

Pour elle ouvrir les écoutilles 

La bercer en chantonnant 

Une  romance 

Comme si elle était ma fille 

Afin de calmer sa souffrance 

Boron, Apis et Têtue

Mardi 29 mars 2011

  

Personne ne comprenait, en voyant Boron s’affairer : il prenait de la paille dans sa bouche et venait la poser dans une crèche vide.Le travail n’avançait pas assez vite à son gré.« Viens m’aider ! cria-t-il à la mule TETUE_T’aider ? Quelle idée saugrenue ! la paille n’est point faite pour entasser dans une crèche, mais pour étaler sous les pieds. »Et Tétue vint éparpiller au sol la provision de Boron.Sans se décourager, Boron recommença le lendemain. L’espiègle Tétue invita ses copines à venir jouer à « fétu qui vole » (vous savez, ce jeu qui consiste à faire voler le plus longtemps un fétu de paille en soufflant dessus).De son œil morne, le bœuf désapprouvait ces jeux pas très sérieux.Boron constata que tout était de nouveau éparpillé. Tenace dans ses décisions, courageux dans l’action, il reprit son travail .Et de jour en jour, il formait un matelas, que Tétue chaque fois finissait par détruire.Un jour, c’était pour se déguiser, une autre fois, pour jouer au jonchet(vous savez ce jeu qu’on appelle maintenant « mikado »)Le dernier jour enfin voyant que le manège avait bien trop duré, Apis le bœuf intervint.Il aida l’âne dans son œuvre .A la mule Tétue, il déclara : tu ne mérites pas d’avoir un jour un enfant, tu abîmes la couche des nouveaux-nés.Il se plaça menaçant devant la crèche, attendant patiemment la venue d’un bébé.  

Ainsi, depuis plus de 2000 ans, le boeuf et l’âne sont honorés…Quant à… la mule étourdie, incapable de préparer un berceau , elle n’a plus jamais eu de bébé 

Moment de bonheur

Mardi 29 mars 2011

J’allais comme le juif errant 

Entre les rangées de bancs 

Cherchant à meubler le temps 

En attendant l’embarquement 

Quand soudain comme miracle 

J’aperçus deux grands lacs bleus 

Illuminés, quel spectacle ! 

Par un sourire merveilleux. 

Ne sachant trop agir comment 

Le français là , très peu  fréquent, 

Je lui proposai un poème 

Pour remercier de ce bonheur… 

Français parlait c’est ce que j’aime 

Et d’écouter me fit l’honneur. 

Cadeau de Dieu ou de Satan 

Elle embarquait sur même vol 

Participait à même élan 

De terre sainte touchant le sol 

Elle devait prendre un autre car 

Mais la grande main du hasard 

La réunit à notre rang 

Joie dans mon cœur adolescent 

Oubliés presque soixante-dix ans 

Elle m’offrait sourire content ! 

Pendant les trop longues visites 

Des églises, des sanctuaires 

Lieux qui pour moi ne sont pas sites 

De voyeurisme mais de prières 

Elle vint combler mon espérance 

De profiter de sa présence 

C’est ainsi que le calvaire 

Prévu pour savants voyageurs 

Fut transformé c’est un mystère 

En moment de parfait bonheur . 

La langue de France

Mardi 29 mars 2011

La langue de FRANCE

Pays des droits de l’homme

Pays de tolérance

Qui sut faire la somme

Du meilleur de chacun pour faire une nation

Porte en elle toujours l’accent de la libération!

DIEU A MAL FAIT LE MONDE

Mardi 29 mars 2011

Dieu a mal fait le monde

Puisque les hommes meurent

Et puisque les fées pleurent !

Dieu a mal fait le monde

Puisque l’innocence

Est punie parfois de potence.

Puisque les enfants

Sont  parfois malheureux

Et puisque tes yeux

Sont blessés de diamants !

Dieu a mal fait le monde

Puisque l’hiver suit l’été

Puisque la vie n’est pas éternité !

Dieu a mal fait le monde

Puisque sur la terre notre vie est amère…

Dieu a mal fait les choses

Puisque les roses

Meurent en un sanglot

Rien au monde n’est beau

Et le monde est mal fait

Puisque TU as pleuré !

Déesses d’aéroport…

Mardi 29 mars 2011

 Il y a dans les aéroports

Mille déesses bien cachées

Et je me suis, coquin de sort,

Attaché à les rechercher

Leurs ailes sont bien repliées

A la foule elles sont mêlées.

 

Elles ont toutes tant de beauté

Qu’on en oublie les convenances

 On ose aller leur présenter

Un poème d’adolescence

Oubliées rides, oublié âge,

Oublié ventre…au radotage !

 

En la première incessamment

Je revoyais visage d’enfant

D’une gamine timorée

A soutenir, encourager,

Afin de voir soudain briller

Son beau sourire plein de clarté

 

Elles ont toutes tant de beauté

Qu’on en oublie les convenances

 On ose aller leur présenter

Un poème d’adolescence

Oubliées rides, oublié âge,

Oublié ventre…au radotage !

 

Il en est une réservée

Qui se maintenait isolée

Ses cheveux d’un noir de jais

A son amie s’opposaient

Un fin diamant lèvre piqué

Faisait resplendir sa beauté

 

Elles ont toutes tant de beauté

Qu’on en oublie les convenances

 On ose aller leur présenter

Un poème d’adolescence

Oubliées rides, oublié âge,

Oublié ventre…au radotage !

 

Il en était bien trop groupées

Pour que j’ose les aborder

Elles portaient de longs cheveux

Et paraissaient très occupées

Les ai seulement admirées

En attendant ce que dieu veut

Elles ont toutes tant de beauté

Qu’on en ressent timidité

On n’ose aller leur présenter

Un poème d’adolescence

Oh ! la !  rides oh ! la !la ! âge !

Et puis le ventre… no radotage.

 

Mais c’est au bas d’un ascenseur

Qu’elles m’apparurent soudain

L’une exprimait sa douleur

Moment choisi par le destin

J’osai me dire consolateur

Pour venir leur tendre la main

 

Elles ont toutes tant de beauté

Qu’on en oublie les convenances

 On ose aller leur présenter

Un poème d’adolescence

Oubliées rides, oublié âge,

Oublié ventre…au radotage !

 

Tant pis ma foi si les puristes

Préfèrent Aphrodite à mes fées

J’admire volontiers les artistes

De dix mille ans d’ancienneté

Mais mon bonheur est de chanter

Les déesses rencontrées !

 

Elles ont toutes tant de beauté

Qu’on en oublie les convenances

 On ose aller leur présenter

Un poème d’adolescence

Oubliées rides, oublié âge,

Oublié ventre…au radotage !

 

Si vous vous êtes reconnues

Belles déesses ici chantées

Mon poème vous a-t-il plu

Ou dois-je sous terre rentrer ?

lou…garou correction erreur 19/3

Lundi 21 mars 2011

               LE LOUP-GAROU DE MIONS (  inspirée d’une légende racontée par feu GERMAIN FUMEUX citoyen de MIONS) 

  

Il y a très longtemps, près de ST SYMPHORIEN D’OZON, s’étendait une immense forêt dans laquelle les écureuils sautant de branche en branche pouvaient rejoindre sans jamais descendre au sol la ville gallo-romaine de VIENNE depuis les bords du RHONE vers VAULX EN VELIN. Cette forêt s’appelait la forêt de Velin. Elle appartenait au comte de Savoie qui tenait à ce que personne ne vienne y piller le bois, même pas le bois mort comme il était coutume d’en autoriser le ramassage dans les fiefs de France. Dans les clairières de cette forêt, s’étaient établis des villages de paysans dont les animaux étaient autorisés, moyennant un droit de pâquerrage payé au seigneur à pénétrer dans le sous-bois pour brouter. Les bêtes empêchaient les ronces et les broussailles de gêner la croissance des arbres. 

Mais les bêtes, comme les hommes se gardaient bien de s’aventurer trop loin sous le couvert… 

Souvent quelque paysan égaré rentrait au village, les yeux hagards, terrifié et n’osant qu’à peine parler de ce qu’il avait vu…. 

Qu’est-ce qui pouvait bien les terroriser ainsi ? 

Un jour que le froid et la misère avaient poussé un pauvre serf à ramasser quelque bois mort pour chauffer sa chaumière, il fut dérangé dans son travail par l’intervention d’un être horrible : il marchait sur deux pattes comme un homme, mais son corps était recouvert de poils semblables à ceux des baudets, ses bras se terminaient par des ongles plus longs que griffes de grizzly…quant à sa tête, elle s’allongeait en un museau pourvu de dents démesurées. Son haleine fétide empuait l’atmosphère à la ronde. 

Le pauvre homme, devant cette apparition, sentit son cœur s’arrêter de battre…et lorsqu’on le retrouva trois semaines plus tard, à moitié dévoré par les bêtes féroces, c’est à peine si on put le reconnaître grâce à un morceau de braye déchiqueté abandonné là par les prédateurs. 

Tout le monde, dès lors sut que c’était l’œuvre du loup-garou. Tous ceux qui s’étaient autrefois sauvés à toutes jambes en l’apercevant se mirent à raconter des histoires. Au fur et à mesure de leurs narrations, l’animal grandissait : il devenait gros comme trois chevaux, ses dents étaient de véritables sabres, ses griffes , des épées… 

Longtemps, la terreur interdit à quiconque de s’aventurer seul dans le bois, et, même en groupes, armés de haches, les hommes ne restaient pas sous le couvert après la tombée de la nuit. 

Cette année-là, l’hiver fut tellement rigoureux que l’eau gela dans les bassins si fort qu’on avait peine à trouver du liquide sous la glace. Les hommes préféraient rester au chaud plutôt que d’alimenter la glacière (pourtant précieuse l’été pour conserver les aliments).Les humains se blottissaient dans l’étable des vaches. Pour faire cuire les glands et les châtaignes dont la plupart se nourrissaient, il fallait allumer le feu, mais les provisions de bouses de vaches séchées étaient depuis longtemps épuisées que le froid sévissait toujours… 

Or, dans un petit village appelé Moins, vivait un couple de paysans. Lui, tout petit, malingre et souffreteux, et elle, une énorme matrone capable de maîtriser d’une seule main le  taureau  le plus violent. 

Quand le besoin s’en fit sentir, et sans prêter attention aux histoires de loups-garous et autres diableries rapportées par ces couards que sont les hommes, notre paysanne s’en fut, une serpe à la main, dans la forêt de VELIN pour y quérir du bois… car qu’importaient les interdictions du Comte de SAVOIE :il était bien trop loin, et bien trop frileux pour se soucier de si peu de chose… 

D’abord, tout alla bien : elle était absorbée par sa tâche. Elle coupait avec ardeur du bois pour le mettre en fagots.  Tout à coup, elle sentit une odeur désagréable…mais elle que l’odeur de trois boucs ne dérangeait pas n’allait pas s’inquiéter pour si peu !…Elle entendit , tout près, des branches qui craquaient 

…Une bête était là !  …Que lui importaient les interdictions de chasser du Comte de SAVOIE !… Qu’en saurait-il ? …Elle se mit aussitôt à l’affût derrière les buissons… la bête approchait…Elle retint sa respiration, serrant très fort sa serpe, prête à bondir… 

Elle aperçut soudain quelques poils gris… 

La serpe levée, elle bondit ….C’était le loup-garou !! 

En l’apercevant, elle eut le temps de penser qu’il était bien plus petit que ce que les gens racontaient…Il était vraiment hideux, et il puait comme mille putois. 

Avant d’avoir seulement pu réfléchir à ce qu’elle pouvait faire, elle posa sa main large comme un battoir sur le museau froid de l’animal et asséna un grand coup de serpe sur son cou. 

La serpe rebondit avec un bruit de cloche en jetant des étincelles ! 

Sans se démonter, elle frappa une deuxième fois, sur le dos et une fois encore, sur le train arrière de la bête dont le sang se mit à couler dans la neige et qui s’échappa en hurlant dans un fracas atroce… 

Après cette bataille qui aurait apeuré plus d’un valeureux chevalier, notre paysanne que l’émoi ne tracassait pas vraiment se mit en tête de poursuivre le monstre…. Ainsi, ces fainéants de maris ne pourraient plus en prendre prétexte pour rester à boire au lieu d’aller travailler ! 

Au lieu de ramasser en hâte son fardeau de combustible (qui pouvait lui valoir une volée de bois vert si elle était surprise) la voilà qui suit les traces dans la neige ! 

Tout d’abord, la piste s’enfonçait au creux de la forêt, dans des fourrés quasi impénétrables, mais rien ne pouvait l’arrêter. 

Au bout de quelque distance, elle constata que la piste s’infléchissait. Par un large arc de cercle, elle revenait sur le sentier du hameau. »Enfin, pensait-elle, je vais débarrasser le village de cette malédiction ! 

A un moment, elle s’aperçut que les traces changeaient de forme. Elle s’approcha d’un vieux chêne entre les racines duquel elle croyait discerner des poils gris…. 

De la pointe de sa serpe, elle fouilla la cavité…Tira brutalement… et ramena à ses pieds un morceau de peau de bête grise, pelée par endroits, maculée de sang. Elle poursuivit sa quête en suivant les taches  rouges qui devenaient plus rares… La piste traversait le village ! Une goutte sur le parvis de l’église…une goutte devant la porte de son voisin… et…sur sa propre porte, des traînées sanguinolentes. 

LE LOUP-GAROU CONNAISSAIT SA DEMEURE ET L’ATTENDAIT CHEZ ELLE !!! 

Elle entra doucement, la serpe brandie, ne vit…rien tout d’abord…La demeure était silencieuse…Elle approcha du lit où comme d’habitude, devait dormir son mari…Elle sentit un corps aussi glacé que cadavre. Frottant fébrilement l’amadou, elle parvint à allumer une chandelle de suif et s’approcha…ET LA !!! 

Elle qui n’avait jamais eu peur de sa vie, elle qui se moquait de ces couards d’hommes, elle faillit s’évanouir de stupeur à la vue qui s’offrait à elle ! 

  

Inerte sur le lit, tenant dans sa main la mâchoire d’étalon  qui avait terrorisé les paysans crédules, le dos et les fesses entaillées par la serpe, gisait…son mari ! 

  

On prétend que depuis, même dans les nuits d’hiver, jamais plus les paysans n’ont croisé de loup-garou dans la forêt de VELIN. 

  

MAIS 

  

Quelques temps plus tard, MONSIEUR LE COMTE DE SAVOIE, passant par le village, fit appeler le mari à peine guéri de ses blessures et le fouetta sévèrement en public parce que, je cite : « IL NE PORTAIT PAS
LA CULOTTE CHEZ LUI ! »
 

SILENCE POUR 10 JOURS!!!!

Lundi 21 mars 2011
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