Mon salon, à moi, de l’agriculture (2)

 

Dès que tombe la nuit sur les plaines de France
S’élève une clameur, un appel de souffrance,
Et dans chaque village, au fond des cimetières
On entend se lever des ombres solitaires.
Ceux, pendant des lustres, qui sont restés sans voix
Se dressent , gueux et rustres, clament leur désarroi
Car la terre qu’ils ont, de leur sueur nourrie,
Est vouée par surplus, aux jachères pourries.
Alors, dans le silence de la nuit des humains
Ils retournent les tombes et surgissent soudain
Puisque les incapables habitants de la terre
Négligent un trésor que leur esprit vénère,
Puisqu’on laisse sans soins la glèbe nourricière
Malgré que des enfants périssent de misère
ILS IRONT tant gronde la révolte
Accomplir le travail de tous ces désinvoltes
Et l’on voit dans la nuit une armée d’ectoplasmes
Former une couvrée en forme de fantasme.
Feux follets, direz-vous ? Point du tout, mais des …âmes
Qui vont dans les ténèbres, en aiguisant leur lame
Afin que ne se perde le fruit de la nature
Rallumer le flambeau de notre agriculture. 

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