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Archive pour février 2011

L’histoire du Phonse

Lundi 28 février 2011

Le Phonse était un pauvre gamin qui vivait il y a longtemps dans une vieille hutte en bois où l’eau rentrait de partout. Sa mère était une servante boiteuse qui ne gagnait que quelques sous et son père ouvrier agricole buvait sa paie sans rien gagner…Mais le Phonse était dégourdi! Il était sur ses 4 ans à la tête d’une bande qui braconnait dans les bois, pêchait à la main au ruisseau… Le curé voyant son intelligence pensa que s’il s’en occupait, il pourrait peut-être devenir un prêtre , pourquoi pas? Le Phonse donc apprit à lire et il y trouva du plaisir, il lisait tout ce qu’il trouvait… Et c’est ainsi qu’un vieux grimoire un jour lui tomba sous la main. Il l’étudia , le réétudia, l’apprit par coeur et chose étrange, lui qui n’éprouvait aucun intérêt pour les travaux de l’élevage se mit à soigner des poussins, des poussins noirs, des poules noires…et, le soir, par les nuits sans lune, il sortait en criant « POULE NOIRE! POULE NOIRE! »

Dans le pays, les sales langues se mirent à jaser sur lui : »voilà ce que c’est que de lire: c’est sa cervelle qui a bouillu! ». Cela dura plusieurs années, puis voilà qu’une nuit, une nuit noire de novembre, sans lune et pleine de brouillard, le Phonse cria rien qu’une fois: »POULE NOIRE! » et le silence s’étendit…

Le lendemain c’est aux Vignettes , le château du seigneur voisin qu’on retrouva le Phonse tout revêtu d’habits dorés, la châtelaine lui faisait doux yeux, le châtelain le respectait, les femmes à sa vue se sentaient comme attirées par un aimant et les hommes ne pouvaient en aucun cas lui résister.

LES FEMMES? il en a choisi quatre: la plus forte pour travailler, la plus douce pour le caresser, la plus belle pour l’accompagner et la plus riche, ben, ….il l’a épousée! Elle lui donna un fils qui fréquenta les beaux milieux mais qui se posait bien souvent des questions sur ses parents…

« Père, on m’a dit que c’est secret, votre fortune d’où vient-elle?

_ Mon fils en aucun cas, tu ne dois t’aventurer au fond du jardin des buissons »

Il y avait au fond du jardin une zone impénétrable où les buissons enchevêtrés protégeaient on ne sait quoi….

De l’argent autant que l’on veut, des femmes autant que l’on désire, ça vous use un homme en moins de temps qu’il ne faut pour le dire… Le fils n’avait pas 20 ans que la mort s’approcha du Phonse…

« _Père je vous en supplie, dites-moi votre secret….

Le Phonse voulut se redresser… man … dra… g….. » mais retomba mort d’un coup… Pas moyen pour le fils d’en savoir plus… Mais moi j’ai retrouvé le grimoire et reconstitué l’histoire: La MANDRAGORE est cette plante que le diable  dans la nuit, si vous lui offrez une poule noire, sans vous laisser surprendre, doit vous donner. Ainsi pendant toute la vie, vous aurez de l’argent à la pelle, les femmes vous adoreront, les hommes vous obéiront… et cela jusqu’au terme, où le diable reprend sa mise…

Le Phonse donc se présenta à la porte de l’enfer.Satan fut ravi de le voir et voulut le précipiter dans les flammes, mais… Le Phonse était malin… » _ Où donc se trouve le registre? je suis sûr que comme dans les bons hôtels il en est un devant l’entrée… Je sais écrire et je pourrai mettre mon nom comme il se doit… _ C’est vrai que toi tu sais lire….voilà! tu peux bien t’inscrire. »

Avec un morceau de fusain, le Phonse a écrit son nom… et en face il a signé en dessinant UNE CROIX!!! Le registre s’est enflammé, le diable a fui à l’horizon… Et le Phonse était sauvé!

C’est depuis que sur la butte où le Phonse est né on a donné pour le village le nom de SAINT PHONSE (ST FONS) … si quelqu’un vous raconte que cela vient de cent fontaines ne le croyez surtout pas!

Souplex?

Lundi 28 février 2011

Il paraît que c’est la mode à Paris de dormir dans une cave…

J’ai l’impression d’avoir été à l’avant-garde: il y a moultes décennies,nommé dans une commune qui avait prévu que ses instituteurs seraient tous en « poste double », on ne trouva pour nous loger moi, puis nous puisqu’ j’allais me marier dans l’année, qu’une chambre de neuf mètres carrés… Avec WC sur le palier et lavabo intégré…

Certes c’était mieux que les logis de mes élèves qui, en majorité, vivaient en caravanes, et parfois encore moins bien, dans des vieux cars aménagés, ou dans des taudis indescriptibles, puisque leur père travaillait à la remise en marche de la raffinerie qui avait sauté en janvier de l’année précédente…  lorsque le lit était ouvert, on ne pouvait guère bouger… C’est alors que nous vint l’idée: la cave était assez spacieuse 3×2,5 m pourquoi ne pas l’aménager?

C’est ainsi qu’à notre départ,pour un logement HLM, car le bébé qui allait naître aurait eu du mal à trouver sa place, le garde champêtre a ô surprise! découvert que nous avions si bien entretenu les lieux QUE MEME LA CAVE ETAIT PEINTE!

EN HLM UN ENSEIGNANT!!! Les voisins que leurs usines avaient logé dans le bâtiment nous tiraient la gueule (prendre le logement d’un ouvrier!!) et cela durant deux années… Mais voilà que la loi changeant on fit payer des surloyers à tous les salariés « aisés »… Mes voisins pour la pétition, vinrent frapper à notre porte, mais voilà , en sortant nos fiches de paie, ils découvrirent médusés qu’ils gagnaient tous bien plus que nous…. ce qui changea leur attitude…

Car les privilégiés ne sont pas forcément ceux qu’on croit…

Coup de gueule

Lundi 28 février 2011

« Le retour des couches lavables »

Décidément, on ne sait plus comment retourner à la préhistoire!

Quel plaisir peut-on trouver à faire des infusions de merde à chaque change si on ne veut pas jouer dans la fermentation!!! A la moindre gastro douze couches par jour ! A ce régime les eaux vannes seront dans les eaux usées. Assez de délires, messieurs les intégristres écolos, habitants des villes ouatées, à la recherche de difficultés! Trouvez-vous un coin de brousse et cessez de nous em…..

La bella gente (film)

Lundi 28 février 2011

Nous avons vu  »La bella gente » dans une salle intimiste…

Toute la nuit, j’ai ressenti

La profonde révolte éprouvée

 En voyant comme sous le vernis

Restent ancrés les préjugés.

Faire le bien et même plus

Personne ne le demandait

Mais l’être aidé, le secouru

De se défendre bien droit avait

Il n’était point pour ça la chose

De la patronnesse matrone

Pute peut-être mais pas conne

Victime de la vie morose

Trompée par proxénète

Et battue comme une bête

Avait un coeur elle aussi

Et des rêves dans sa vie

Des rêves OUI MAIS PAS ICI

BA d’accord mais sans soucis

LE DIABLE C’EST VRAI A BIEN RI!!!!!

sancto subito?

Lundi 28 février 2011

Il est bien un être qui devrait être canonisé:

Il portait nom ABBE PIERRE mais ce n’est pas à l’ordre du jour…

 

 

De la grande poubelle
L’enfant s’est approchée
Elle a guetté près d’elle…
Personne pour l’épier.
Alors, d’un geste prompt
L’enfant de la misère
A saisi un trognon
Gisant dans la poussière.
« Mais que fais-tu donc là  ?
Malpropre enfant !
C’est sale, tout cela !
Et l’estomac criant,
L’enfant s’en va jouant
Parmi d’autres enfants
Qui, le ventre muet
Jettent des quolibets
A la fille affamée
Dont la bouche se tait. 

Cela il savait le voir et tenter de le résoudre….

MAIS…

 

L’église d’aujourd’hui 

Déclare saint n’importe qui 

Elle ne suit même plus règles 

Oublie l’avocat du diable 

 

Canonise sans procès

Sans se soucier des faits

Le féroce soutien religieux 

Du sanguinaire dictateur 

Qui en Espagne il y a peu 

Faisait régner la terreur 

Exterminait démocratie 

Si saint est OPUS DEI 

Alors Satan est dieu suprême ! 

 

Ultime promenade

Dimanche 27 février 2011

Le vieillard arrêta son incertaine marche
D’un mouchoir à carreaux extirpé de sa poche,
Il épongea son front en ôtant sa casquette.
Sur la pierre, tout près, les mots dansaient claquette
Mais son esprit savait ce qu’ils dissimulaient…
Ne plus le laisser seul, voilà ce qu’on disait…
Depuis dix mois déjà, elle l’avait quitté
Combien elle lui manquait ! C’était l’éternité !
Le jour était venu du déménagement
Demain il s’en irait dans un grand bâtiment
Où tout serait prévu pour sa sécurité,
Son confort, sa santé et sa tranquillité
Il s’assit lentement sur le petit muret,
Pour lui c’était le jour de son petit secret,
Jalousement caché aux religieux briquets
Aux curés, aux bigots et leurs ultra valets.
Sa jambe tiraillait, il lâcha avec peine
La longue protection de sa veine saphène.
Gonflée, démesurée, pelotonnée en vrille,
Là se trouvait l’issue au creux de cheville.
Un coup d’ongle suffit à entrouvrir la porte
Au flot libérateur qui menait à la morte.

SONNET

Dimanche 27 février 2011

Nuit rouge

Au milieu de la nuit, la police a frappé
Frappé de pauvres gars qui traînaient leur misère
Faisant bien peu de cas de leur vie de galère…
Pourtant, n’avaient pas fui, pas cherché d’échappée

A qui avaient-ils nui ? Quel raisin égrappé ?
C’est qu’au fond des villas, on ne les aimait guère
La table du foie gras est gardée par Cerbère…
Des visages de suie ! L’animal a jappé.

On ne rit pas, voyons ! au pays de MOLIERE !
On ne tue pas, non ! Non ! au pays de VOLTAIRE !
Quelques grammes de plomb ? Mon DIEU ! Quelle aventure !

Par la nuque reçus ? Ce n’est qu’une bavure !
Pour l’éternel repos, c’est la sanction requise,
Quelques mois de dépôt…Oh ! Sentez-vous la brise ? 

Formation civique

Dimanche 27 février 2011

Parmi les activités que nous proposions dans les antiques M J C _ Au temps où Jargot en était le Président National_ se trouvait une préparation aux charges d’élus pour les futurs candidats à la gestion de leur commune… Cela, bien sûr, a disparu: trop de gens connaissaient ensuite les rouages et surtout de manière non partisane puisque des élus de différentes sensibilités intervenaient BENEVOLEMENT….

On préfère aujourd’hui des stages courts pour les nouveaux élus , ce qui laisse aux FONCTIONNAIRES qui, eux, ne bougent pas une emprise forte sur les nouveaux arrivants qui auront ensuite bien du mal à s’en défaire…

Parce que des gens qui réfléchissent, cela dérange parfois, on a transformé ces M J C en fournisseurs d’encadrement pour des activités dans lesquelles on se garde bien de demander aux « consommateurs » de s’impliquer dans la gestion. Plus d’activité sans un maître pourvu d’un brevet d’état… plus d’activités autogérées… les moutons sont bien gardés, quant à ceux qui refusent l’infantilisation de l’autorité, ils rouillent dans les rues voire cassent, incendient, caillassent les képis… M J C = maison pour tous ceux qui veulent s’agenouiller? 

douce soirée

Dimanche 27 février 2011

Je suis là  près de toi
Et de ma plume d’oie
Je frôle ton oreille
Je caresse ta joue
Voyons cesse ta veille
Sens ma main dans ton cou
Tu lèves tes paupières
Et comme une prière
Ton œil se fait câlin
Tu aimerais veiller jusqu’au matin !

Autogestion

Samedi 26 février 2011

Je vous parle d’un temps que les non retraités ne peuvent pas connaître.

C’était le temps de la majorité à vingt-et-un ans…et encore…. Pour le divertissement et l’éducation de ces jeunes qui travaillaient dur depuis l’âge de 14 ans officiellement, mais beaucoup plus tôt en réalité …. (pas de délinquance juvénile!!!)… s’étaient créés des foyers ruraux, des maisons de jeunes et d’éducation populaire, des maisons des jeunes et de la culture…

En débarquant dans mon premier poste, j’eus rapidement la visite de jeunes du village désireux de créer une structure pour animer le village… Pour être honnête, je dois dire que le dynamique curé du village avait bien fait son travail: apprendre aux enfants qu’il encadrait à se « débrouiller » sans prendre sur eux un d’ascendant tel que leur liberté soit entravée… C’était le temps du bon pape JEAN…

Avec eux, nous avons étudié les diverses possibilités… Et la formule »maison des jeunes et de la culture » nous apparut comme la plus formatrice: elle laissait au « conseil de maison » une grande liberté d’initiative pour gérer, créer toutes les activités. Les plus jeunes, dès 16 ans pouvaient en faire partie _ n’oublions pas qu’ils étaient déjà de vrais ouvriers_ Dans nos balbutiements, il y eut bien sûr quelques erreurs… qui permirent peu à peu de rôder des activités régulières… par partage des compétences IVAN ILLITCH  n’aurait pas désapprouvé!

C’est pour cela que lorsque je me suis trouvé dans un poste définitif dans une commune qui venait de construire une « salle des fêtes » (dans l’esprit des aînés qui faisaient ainsi ce qui leur avait manqué) avec des subventions au titre d’une « maison des jeunes »(c’était ce qui procurait le plus de subventions) j’ai activement milité pour créer une MJC dans laquelle, c’était avant toutes les régles castratrices des années 80, le partage était la règle.

Beaucoup de jeunes, en cachette écrivent des poèmes. Il ne fallait pas trop de persuasion pour les convaincre de venir les partager au cours d’une soirée conviviale dans un décor à imaginer: la cuche aux poèmes (tas de foin)  la fontaine         poèmes au vent….Les poèmes sortis étaient lus par leur auteur ou par celui qu’il désignait… AUCUNE CRITIQUE NE VENAIT TERNIR LES ENTHOUSIASMES….On était loin du passage obligé par « l’atelier d’écriture » sous la férule d’un « coach »…. Les poèmes vivaient au grand jour, Je crains, comme je n’en vois plus guère que ceux d’aujourd’hui ne naissent dans les sous-sols délabrés avant de sortir violemment vengeurs ….Les vieux combattants d’HERNANI, les corsetés de la virgule auront beau faire , les jeunes écriront

 

Mes petits albatros, on vous coupe les ailes
Autour de votre bec, un lacet en bâillon
Une bague « high tec » sur la patte moignon
Tatouage sur l’os et geôle grand modèle,
On veut vous enfumer des gaz de l’achéron.
La férule brandie du maître mort-vivant
Voudrait vous imposer le réflexe tremblant
A ses pieds cliquetants, de la prosternation.
Fumeur de parchemin, son haleine fétide
Embrume vos destins comme la pluie acide,
Mais les plumes lissées de votre dos solide
Ne laissent pas passer le vil crachat putride.
 

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